x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le vendredi 17 juillet 2009 | Notre Voie

Processus électoral : Choi exige un chronogramme à Mambé

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’organisation des Nations unies pour la Côte d’Ivoire (ONUCI), Y. J. Choi, s’est inquiété, hier en fin de matinée, à l’occasion d’une conférence de presse au siège de l’ONUCI, de la transparence du processus électoral en Côte d’Ivoire, parce que la Commission électorale indépendante (CEI) travaille sans chronogramme précis. Du moins, le président de la CEI, Robert Beugré Mambé, malgré les incessants appels du Conseil de sécurité de l’ONU (novembre 2008, janvier et mai 2009) l’invitant à rendre public le chronogramme électoral pour une claire lisibilité, est resté sourd et sans réaction. «Le Conseil de sécurité avait demandé à la CEI de publier le chronogramme avec des étapes. La demande est toujours d’actualité. Nous encourageons la CEI à rendre public son chronogramme électoral avec les étapes», a insisté le patron de l’ONUCI.

Selon lui, la publication du chronogramme permet une lisibilité et garantit la transparence du processus électoral. «La publication du chronogramme électoral avec les étapes permet une plus grande lisibilité, donc une plus grande transparence du processus électoral. Elle accroît les chances d’une bonne gestion et d’une bonne planification des étapes qui précèdent la tenue de l’élection présidentielle fixée au 29 novembre 2009», a soutenu Choi. Qui a fait observer que le chronogramme est une boussole pour les bailleurs de fonds et facilite les prévisions d’appui au processus électoral en raison de la clarté des étapes à franchir pour la sortie de crise.
Au regard des incohérences qui ont fait durer dans le temps l’opération d’enrôlement (l’opération d’enrôlement était prévue pour durer 6 semaines, du 15 septembre au 30 octobre 2008), Choi s’est inquiété des retards qui pourraient influencer la date de la tenue du premier tour des présidentielles. Il a indiqué que, généralement, des causes politiques et financières ont été citées pour justifier les retards des opérations de sortie de crise. Aujourd’hui, a-t-il estimé, «des difficultés d’ordre technique, de gestion et de planification paraissent comme des défis sérieux. Des retards dus à ces opérations nous guettent». Il a donc interpellé la CEI afin que les retards constatés dans l’opération d’enrôlement ne se répètent pas pour le respect du 29 novembre. Pour ce faire, il a insisté sur la publication du chronogramme. «La meilleure façon de minimiser les difficultés est d’avoir un chronogramme avec les étapes rendu public pour sa transparence et son efficacité», a-t-il conseillé, avant d’indiquer que la communauté internationale et l’ONUCI réitèrent leur disponibilité à aider la CEI et à accompagner les autorités ivoiriennes à surmonter les obstacles. Et la condition pour cette assistance est que «l’ONU a besoin d’un chronogramme rendu public».

Choi a ensuite énuméré les étapes à franchir pour la tenue des présidentielles. Il s’agit, selon lui, du traitement des données et le croisement des fichiers historiques devant conduire à l’établissement de la liste électorale provisoire ; du traitement des contentieux qui va conduire à l’établissement de la liste électorale définitive ; de la confection de 13 millions de cartes d’identité et d’électeur ; de la distribution des cartes et de la campagne électorale. Choi a plaidé pour que le délai imparti pour chaque étape soit respecté. Dans le cas contraire, dira-t-il, «si nous ne tenons pas dans les délais impartis à chaque étape, il y a le risque d’un glissement d’ensemble du chronogramme au-delà de l’échéance». C’est-à-dire le 29 novembre.

Mais, avant, le chef de l’ONUCI a félicité le peuple ivoirien, la classe politique ivoirienne, le Facilitateur, la communauté internationale dont les efforts conjugués ont permis d’obtenir des résultats très encourageants au niveau de l’identification et de l’enrôlement avec plus de 6,5 millions de personnes identifiées à l’issue d’un processus qui s’est déroulé sans incidents majeurs. «Cela prouve, encore une fois, la maturité politique de la classe politique ivoirienne, ainsi que le raffinement de la culture politique et le sens du compromis du peuple Ivoirien», a-t-il dit. Choi s’est réjoui que les aspects politiques et financiers considérés comme défis majeurs aient été facilement surmontés.



Délon’s Zadé delonszade@yahoo.fr
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ