Election présidentielle : Elie Hallassou réclame la direction de campagne de Gbagbo

“Je demande au président Gbagbo de me confier sa direction nationale de campagne. Je n’ai pas la prétention d’être plus valable que les autres mais je ne suis pas aussi moins valable que les autres. Qu’il me confie sa campagne”, C’est la requête introduite avec une ferme conviction, le samedi 25 juillet, par Elie Hallassou, président de l’Association citoyenne pour Gbagbo (A.C.G) qui a animé un meeting au “Parlement Wakouboué” de Yopougon pour marquer les 5 ans de son mouvement. Celui qui répond au nom de “Libanais de Gbagbo” a donné les raisons pour lesquelles il croit être le bon choix pour conduire la campagne électorale du président Laurent Gbagbo. Accompagné d’une délégation d’Ivoiro-Libanais, Elie Hallassou a expliqué : “Je ne suis pas FPI, mais je n’ai rien contre ce parti. Je suis au-dessus des clans. Je suis au-dessus des considérations ethniques, régionales et confessionnelles. Mon ethnie c’est la Côte d’Ivoire, ma région c’est la Côte d’Ivoire et ma désignation sera une ouverture sur le monde. Nous allons confondre ceux qui ont tiré sur la Côte d’Ivoire”. En plus de ces éléments, il a indiqué qu’il est en mesure de mobiliser les fonds pour mener cette campagne. Comme s’il voulait forcer la main au candidat du FPI, Elie Hallassou a déclaré que Laurent Gbagbo le veuille ou non, il est son directeur national de campagne. Avant d’annoncer séance tenante qu’il entre en campagne pour son candidat. Selon le “Libanais de Gbagbo”, pour réussir cette campagne, il faut faire en sorte que les leaders d’opinion appuient les fédéraux du FPI, réactiver les mouvements de soutien à Gbagbo en leur donnant des moyens conséquents et en renforçant le pouvoir économique de la presse, car selon lui, gagner une élection c’est gagner la bataille de la communication.
Commentant l’actualité et parlant précisément de la malheureuse sortie du président français contre le régime ivoirien, le président de A.C.G, a estimé que c’est un non évènement qui ne doit pas attirer l’attention des Ivoiriens parce que pour lui, Nicolas Sarkozy veut distraire les Ivoiriens qui veulent aller aux élections pour faire gagner Gbagbo. “Pourquoi s’émouvoir ? Cela fait 7ans que la France veut enlever Gbagbo au pouvoir mais nous avançons parce que nous savons d’où nous venons”, a souligné Elie Hallassou.

Il a par ailleurs profité pour rassurer qu’il demeure le “Libanais de Gbagbo” et souligner qu’entre lui et le chef de l’Etat, les liens se sont raffermis. Pour étayer ses propos, il a dit que le président de la République l’a spécialement invité pour l’accompagner dans sa récente visite dans l’Ouest du pays. En le disant, Elie Hallassou a voulu répondre à ceux qui soutenaient qu’il est désormais avec le RDR.

Son procès contre la SATOCI et l’incident relatif au commerçant libanais qui aurait tiré sur son employé, ont été les sujets abordés. Sur le premier, il a annoncé qu’il a gagné le procès. Avant d’indiquer qu’à travers cette victoire, la justice ivoirienne l’a réhabilité et l’a lavé de la souillure. Il a en outre perçu c’est une victoire comme celle des patriotes sur les déstabilisateurs de la Côte-d’Ivoire. Car, a-t-il relevé, les raisons de son licenciement de cette entreprise résident dans son engagement politique. “La Côte d’Ivoire est le meilleur modèle d’intégration. On n’a pas peur de s’afficher. Quand il s’agit de la Côte d’Ivoire, on est prêt à tout perdre. Aimez la Côte d’Ivoire plutôt que d’aimer son argent. La nationalité, c’est l’attachement à un pays, c’est un hymne, c’est le drapeau”, a-t-il conclu.

Parlant de l’incident, il a demandé de ne pas s’en prendre aux communautés quand un seul individu commet une faute.


Benjamin Koré benjaminkore@yahoo.fr