Un atelier de formation en Droits de l'Homme et élections à l'intention des membres de la Commission électorale indépendante locale (Cei) et des partis et groupements politiques, organisé par le Bureau régional des Droits de l'Homme de l'Opération des nations unies en Côte d'ivoire (Onuci) basé à Yamoussoukro s'est tenu hier, dans les locaux de la mairie de la ville, en présence du préfet de région, Nassa Dakoury et des autorités onusiennes. Profitant de l'occasion à lui offerte, le préfet du département de la région des Lacs a salué la tenue d'un tel atelier, visant à renfoncer les capacités des participants, les dotant des outils de base aux fins de contribuer à la promotion des Droits de l'Homme, certes, mais et surtout pour la tenue d'élections libres et apaisées en Côte d'ivoire. Ainsi pour le préfet Nassa Dakoury, il convient d'étendre l'atelier à la notion de devoir. Puisqu'il participe de la cohésion nationale. " Allez au-delà de la simple formation sur nos droits en alliant droits et devoirs ", a dit Nassa Dakoury, car, a-t-il prévenu les organisateurs, l'Onuci et donc la communauté internationale " ne créez pas des petits tyrans et de dictateurs en enseignant que les Droits de l'Homme aux cioyens, les devoirs aussi ont droit de cité". Puis il a été un peu plus incisif : " Cessez de caricaturer et de diaboliser à souhait les élections en Côte d'ivoire ". Non sans préciser que cela fait trente ans (30) qu'il assiste à l'organisation des élections en Côte d'Ivoire. “Depuis 1979, a dit Nassa Dakoury, je participe aux élections. Je ne sais pas ce qu'on vous a dit avant de venir en Côte d'ivoire. Ici (en Côte d'Ivoire, ndlr), des dispositions démocratiques existent. De quoi parlent donc les gens. ? S'est-t-il interrogé. Invitant les participants à faire bon usage des recommandations du séminaire. Quant au chef de bureau des Droits de l'Homme de l'Onuci à Yamoussoukro, Charles Ndikuriyo, les velléités d'affrontements à caractère tribal , politique ou communautaire pouvant ressurgir lors des élections, il urge que l'enseignement du droit et de la bonne conduite soit l'affaire des représentants des partis et groupements politiques. Qui, à leur tour, doivent véhiculer le message de paix à leurs militants de base. " Nous encourageons les participants à sensibiliser leurs militants ou les membres de leurs communautés ethniques et autres au respect des Droits de l'Homme, au respect du code électoral à l'effet de contribuer à prévenir d'éventuelles violences causées par la méconnaissance ou l'ignorance des règles de droit à l'occasion des prochaines échéances électorales en Côte d'ivoire ", a souhaité, Charles Ndikuriyo.
Toussaint N'Gotta
Correspondant régional
Toussaint N'Gotta
Correspondant régional