Le Chef du gouvernement ivoirien Guillaume Soro et les responsables des structures ayant en charge l`organisation des élections en Côte d`Ivoire ont eu une séance de travail samedi dernier à la primature. Au centre de la rencontre qui a duré une heure et demie environ, la présentation des fichiers historiques fusionnés pour les croisements des données. La présence massive des premiers responsables des structures gérant le processus électoral ainsi que de Bouréima Badini et des représentants de l`Onuci, témoignait de l`importance capitale que Guillaume Soro accordait à cette rencontre. Aussi a-t-il demandé en début de rencontre à tous les acteurs de jouer pleinement leur rôle afin que l`échéance du 29 novembre soit respectée. "(…) Nous sommes entrés dans une phase importante et délicate du processus électoral. Je pense que c`est extrêmement important que nous puissions communiquer de façon plus stricte sur ces questions de sorte à informer les différentes opinions de l`évolution du travail qui est fait pour organiser les élections. Je pense aussi que les différents acteurs, notamment les structures qui sont chargées de façon technique de travailler, doivent à mon avis produire des solutions eu égard aux nombreuses attentes. Je ne vous cache que de toutes les missions que j`ai eu à faire, le constat global est qu`il y a une sorte de scepticisme sur le processus que nous menons, sur la capacité des Ivoiriens à tenir des élections le 29 novembre 2009. Mais chaque fois que j`ai rencontré des sceptiques, loin de nous décourager, ça nous a donné plutôt des motifs de tenir nos engagements" a déclaré le premier ministre non sans inviter ses interlocuteurs à lui emboîter le pas pour faire mentir à leur tour, tous ceux qui estiment que les Ivoiriens ne sont pas à mesure d`organiser leurs élections. "Je voudrais vous inviter tous, a-t-il dit, à faire mentir tous les pronostics défavorables. On l`a fait constamment mais les gens ne reconnaissent pas toujours ce qui est fait. Je me souviens que des gens avaient juré que jamais les audiences foraines ne se feraient, ça a été fait. Certains avaient juré que jamais on ne réussirait à enrôler les Ivoiriens, ça a été fait. Certains avaient juré que la fin de l`enrôlement serait le début d`un conflit meurtrier en Côte d`Ivoire, ça n`a pas eu lieu. Je voudrais vous inviter encore ensemble à relever le défi de la parfaite réussite du traitement informatique. Je voudrais attirer votre attention sur le fait que plus nous allons approcher des élections, plus il nous faudra d`énergie, de sérénité." Guillaume Soro a, en outre, fait savoir que désormais les responsabilités seront situées. "Je veux que les uns et les autres évitent des attitudes, des propos qui chassent l`unité. Aujourd`hui, il me semble qu`aussi bien de l`opinion nationale que de la communauté internationale, je crois entendre quelque part qu`il est dit qu`on situera les responsabilités. Moi qui travaille avec vous, je veux que chacun dans l`accomplissement de sa tâche y mette du sien et fasse en sorte qu`aucune responsabilité ne vienne du côté ni des structures nationales, ni de la structure publique, ni de la Cei, ni du gouvernement. C`est pourquoi, en ce qui nous concerne, nous avons mené des missions pour trouver des moyens pour les mettre à la disposition de toutes les structures chargées de l`organisation des élections. Je suis d`accord qu`on situe les responsabilités. Parce que trop souvent les responsabilités sont tellement éparses qu`on a des difficultés à voir qui veut bloquer quoi. Quelquefois, l`opinion dit que des gens ne veulent pas aller aux élections, que la primature ne veut pas aller aux élections. Je suis d`accord qu`on situe les responsabilités. En ce qui concerne la primature, nous faisons tout ce qu`il faut pour que les élections se tiennent le 29 novembre. Je demande au président de la Cei de prendre toutes les dispositions pour que les élections se tiennent. Je le demande aussi bien à l`Ins, à l`Oni, à la Sagem, à la Cnsi pour que les élections se tiennent. Maintenant s`il se trouve que certains ne veulent pas aller aux élections, les responsabilités seront situées. Je veux surtout qu`on relève le défi face aux sceptiques qui pensent qu`on ne veut pas faire les élections le 29 novembre. Je voudrais rassurer tout le monde que la primature jouera son rôle. Maintenant il faut que les structures opérationnelles fassent leur travail" a-t-il averti.
Paul Koffi
Paul Koffi