Des données recueillies sur le terrain montrent qu'il plane de sérieuses menaces sur le chronogramme de la Cei. Surtout le volet concernant la livraison de la liste électorale provisoire.
«24 août 2009». Sur le chronogramme produit par la Commission électorale indépendante (Cei), voici la date qui a été avancée pour la «livraison de la liste électorale provisoire». Le 9 août à Ouaga, la 7ème réunion du Comité d'évaluation et d'accompagne (Cea) a validé cette date et souhaité que la Cei et ses partenaires assurent «dans des conditions optimales le traitement diligent des données informatiques lancé le 21 juillet». Aujourd'hui, à exactement 7 jours de l’échéance, un constat se dégage. L'opération de traitement des données piétine. Les différents communiqués de la Cei qui continue de soutenir que le traitement «se poursuit activement dans les centres de coordination» contrastent avec la réalité sur le terrain. Dans la grande majorité des 70 sites de traitement retenus, rien n'a encore démarré. Aucune preuve contraire n'a été apportée par la structure de Mambé Beugré au constat fait par la mission onusienne. L'Opération des nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) révélait le 6 août que seulement 23 centres sont fonctionnels. Hier, en fin d'après midi, nous avons contacté plusieurs responsables de centres de coordination à l'intérieur du pays. Leurs témoignages sont à la fois édifiants et terrifiants. Il ressort qu'à Bondoukou, par exemple, jusqu'à hier, rien n'avait encore démarré. «Les adaptations à faire dans la salle devraient finir ce vendredi. Mais, on attend toujours», a confié un responsable local de la Cei. A Man, les traitements qui n'ont démarré que le 8 août se poursuivent très timidement, ont confié également des responsables. «Il mentirait celui qui vous dirait que tout sera prêt à notre niveau avant ce 24 août», a soutenu notre interlocuteur. A Odienné, les opérations ont aussi démarré avec beaucoup de retard. Seulement «la semaine dernière», a affirmé un membre de la Cei qui avoue que de nombreux réglages restent toujours à faire dans la salle pour voir le traitement atteindre sa vitesse de croisière. «Les responsables Cei du département, Pascal Kouakou et Niamkey Honorat font ce qu'ils peuvent avec les moyens du bord», tente de justifier notre source. Dans certains départements, les centres restent fermés simplement par manque de prises électriques, de climatisation où de compteurs adaptés... Jusque là, les informaticiens des comités d'exploitations des données n'ont toujours pas été mis à contribution. Eux qui constituent la cheville ouvrière dans la production de la liste provisoire. «Les comités sont installés. Il ne manque que les représentants de la Cnsi (Commission nationale de supervision de l'identification) pour qu'on démarre», a soutenu une source proche de Mambé Beugré. Bien qu'elle tente de présenter la situation en y appliquant du vernis, la Cei explique un des membres de son bureau, prend la pleine mesure des risques. «Toute la semaine dernière, nous avons multiplié les réunions pour tenter de décanter la situation sur les sites où rien n'a encore démarré», a-t-il révélé.
Certainement las des contre-communiqués de la Cei qui a toujours remis en cause ses chiffres relatifs à la mise en état des centres de traitement des données, le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, Young Jin Choi a décidé d'effectuer le déplacement sur le terrain. Ainsi, il entamera dès mardi une tournée de cinq jours à l'intérieur du pays afin d'y voir un peu plus clair. Son rapport est attendu !
Djama Stanislas
«24 août 2009». Sur le chronogramme produit par la Commission électorale indépendante (Cei), voici la date qui a été avancée pour la «livraison de la liste électorale provisoire». Le 9 août à Ouaga, la 7ème réunion du Comité d'évaluation et d'accompagne (Cea) a validé cette date et souhaité que la Cei et ses partenaires assurent «dans des conditions optimales le traitement diligent des données informatiques lancé le 21 juillet». Aujourd'hui, à exactement 7 jours de l’échéance, un constat se dégage. L'opération de traitement des données piétine. Les différents communiqués de la Cei qui continue de soutenir que le traitement «se poursuit activement dans les centres de coordination» contrastent avec la réalité sur le terrain. Dans la grande majorité des 70 sites de traitement retenus, rien n'a encore démarré. Aucune preuve contraire n'a été apportée par la structure de Mambé Beugré au constat fait par la mission onusienne. L'Opération des nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) révélait le 6 août que seulement 23 centres sont fonctionnels. Hier, en fin d'après midi, nous avons contacté plusieurs responsables de centres de coordination à l'intérieur du pays. Leurs témoignages sont à la fois édifiants et terrifiants. Il ressort qu'à Bondoukou, par exemple, jusqu'à hier, rien n'avait encore démarré. «Les adaptations à faire dans la salle devraient finir ce vendredi. Mais, on attend toujours», a confié un responsable local de la Cei. A Man, les traitements qui n'ont démarré que le 8 août se poursuivent très timidement, ont confié également des responsables. «Il mentirait celui qui vous dirait que tout sera prêt à notre niveau avant ce 24 août», a soutenu notre interlocuteur. A Odienné, les opérations ont aussi démarré avec beaucoup de retard. Seulement «la semaine dernière», a affirmé un membre de la Cei qui avoue que de nombreux réglages restent toujours à faire dans la salle pour voir le traitement atteindre sa vitesse de croisière. «Les responsables Cei du département, Pascal Kouakou et Niamkey Honorat font ce qu'ils peuvent avec les moyens du bord», tente de justifier notre source. Dans certains départements, les centres restent fermés simplement par manque de prises électriques, de climatisation où de compteurs adaptés... Jusque là, les informaticiens des comités d'exploitations des données n'ont toujours pas été mis à contribution. Eux qui constituent la cheville ouvrière dans la production de la liste provisoire. «Les comités sont installés. Il ne manque que les représentants de la Cnsi (Commission nationale de supervision de l'identification) pour qu'on démarre», a soutenu une source proche de Mambé Beugré. Bien qu'elle tente de présenter la situation en y appliquant du vernis, la Cei explique un des membres de son bureau, prend la pleine mesure des risques. «Toute la semaine dernière, nous avons multiplié les réunions pour tenter de décanter la situation sur les sites où rien n'a encore démarré», a-t-il révélé.
Certainement las des contre-communiqués de la Cei qui a toujours remis en cause ses chiffres relatifs à la mise en état des centres de traitement des données, le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, Young Jin Choi a décidé d'effectuer le déplacement sur le terrain. Ainsi, il entamera dès mardi une tournée de cinq jours à l'intérieur du pays afin d'y voir un peu plus clair. Son rapport est attendu !
Djama Stanislas