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Politique Publié le jeudi 20 août 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Election présidentielle en Côte d’Ivoire - Le cri du professeur Kablan Brou Jérôme à la nation : "Je suis candidat, parce que les Ivoiriens n’en peuvent plus !"

Ivoiriennes, Ivoiriens, chers concitoyens!
Malgré bien des tractations et des négociations sur plusieurs fronts, la crise ivoirienne est loin de se terminer dans le sens qu’on espérait : loin de là, la patience du peuple ivoirien est rudement mise à l’épreuve et les Ivoiriens s’en trouvent désespérés. Pour sortir d’une telle situation qui les abîme sans cesse dans les méandres de l’absurde et de l’incompréhension, l’on doit désormais pouvoir affirmer haut et fort que la paix en Côte d’Ivoire est avant tout une affaire d’Ivoiriens, avant de concerner les bonnes volontés extérieures. En effet, la mise sous tutelle de notre pays a insidieusement enfermé le peuple ivoirien dans un cercle infernal qui le condamne progressivement mais sûrement à la négation de son entité. Or, il est clairement établi que les acteurs de cette déchéance - après le départ du Président Félix Houphouët-Boigny, le Père de la nation ivoirienne - toutes les tendances politiques confondues, sont l’émanation de la volonté agissante d’une minorité au sommet de l’Etat, qui continue de traîner l’humiliation des Ivoiriens à travers les continents... De tels acteurs étant bien identifiés, il s’agit de les mettre hors de la gestion des affaires du pays. Pour nous Ivoiriens, cela revient à prendre notre courage à deux mains et à faire appel à des ressources nouvelles, pour bâtir une Côte d’Ivoire plus consensuelle, plus crédible et plus conforme aux aspirations de tous ses enfants. Ce courage doit se situer au fond de chacun de nous, au-delà des partis politiques et de toutes les autres croyances religieuses ou culturelles, afin de constituer une véritable alliance pour sauver la république en danger. Dans ce processus fédérateur, nul n’est question de mettre à l’index telle ou telle personnalité politique ou militaire, mais de refuser sans ambages l’ensemble d’une situation sans issue et qui n’a que trop duré : dix années de galère pour démolir l’œuvre accompli par un seul homme, n’est-ce pas démentiel ? C’est donc afin de conjurer ce mauvais sort, que je vous demande d’être les échos vivants de cet appel, au moment de négocier le virage crucial que constitue l’élection du prochain président de la république. A l’instant fatidique où chacun d’entre nous se trouvera face à lui-même et à sa conscience dans le secret d’un isoloir, au moment de déposer dans l’urne de tous les espoirs le témoignage de son intime conviction, il aura à répondre à deux questions très simples : voulons-nous, oui ou non, que les choses changent en mieux en Côte d’Ivoire ? Voulons-nous continuer de tourner en rond en confiant les rênes du pays à des gens qui ont précisément provoqué la crise actuelle ? C’est dans le but d’aider à répondre à ces questions et afin de procurer à l’Homme ivoirien une alternative salutaire, que j’ai décidé d’être candidat à cette élection. Dans une Côte d’ivoire désormais cousue d’incertitudes dans la méchanceté, je suis parfaitement conscient des risques que cette décision comporte ; cependant, il fallait le faire par amour pour mon pays et pour mes concitoyens qui méritent un sort meilleur. Laissons-nous guider par le récent exemple américain et disons-nous qu’ensemble, nous réussirons un tel pari ! Car ensemble, « nous pouvons ! » ; parce que l’union a toujours fait la force pour conforter la grandeur des peuples. Au demeurant, je suis et reste militant convaincu du PDCI-RDA dont je suis humblement l’un des hauts responsables. Cependant, la gravité du moment m’interdit de rester muet face aux conséquences irréparables que ne manqueront pas d’entraîner les résultats de ces consultations, si les choses restaient en leur état actuel : quel que soit le vainqueur dans ces conditions, les hostilités repartiront, sans doute de plus belle. En conséquence, et passée l’échéance d’octobre 2005, j’ai pris l’attache de nombreux dignitaires du PDCI-RDA (à titre individuel ou collectif) qui ont reconnu et apprécié la justesse de mon analyse, avant que celle-ci ne soit mise aux oubliettes, sans doute en raison du mépris affiché à un certain niveau… C’est donc dans l’espoir que mes compatriotes comprendront ce cri du cœur et adhéreront sans hésiter à ces vérités premières que j’en appelle instamment :

•au peuple ivoirien tout entier, en insistant sur le fait que, loin d’être tardif, cet appel est au contraire opportun, en se disant « qu’il n’est jamais tard pour bien faire »,

•aux Akans, aux Krous, aux Mandés Nord, aux Mandés Sud, aux Gurs et à toutes les autres composantes socioculturelles de la nation ivoirienne…,

•aux responsables et aux militants politiques de tous bords, insatisfaits du vécu actuel de leurs concitoyens, afin de faire taire en eux la notion de « l’Ivoirien qui tue l’Ivoirien »,

•aux premiers responsables des institutions de l’Etat, garants des principes fondamentaux qui soutiennent la nation,

•aux animateurs de l’appareil judiciaire, afin que le droit soit toujours dit dans le respect des serments, de la dignité et de l’intégrité des valeurs humaines,

•à toutes les bonnes volontés soucieuses d’écarter des affaires de l’Etat tous les acteurs à l’origine des corruptions, de la mauvaise gestion des deniers publics et de la crise actuelle,

•aux acteurs de tous les secteurs d’activité publics ou privés, qui manquent cruellement de moyens d’expression de leurs génies créateurs et de leurs compétences multiples,

•aux formateurs des jeunes (enseignants, chercheurs et éducateurs de tous les secteurs scolaires et universitaires) et aux agents de la santé, garants de l’avenir de notre société,

•aux jeunes (des écoles, des universités, de la rue, agriculteurs…), dont l’avenir est chaque jour lourdement hypothéqué, afin qu’ils se déterminent dans la confiance et sans peur,

•aux élus et à tous les cadres de la nation, en leur demandant de s’approprier ce message et d’en faire une propagande positive dans leurs régions de provenance,

•aux paysans, dont le fruit de durs labeurs ne profite qu’à des prédateurs économiques trop lointains, pour leur donner conscience de ce que la pauvreté ne doit pas être une fatalité,

•aux animateurs des médias, afin que l’esprit de justice dans le courage et la liberté d’expression guide continuellement leurs pas sur un chemin parsemé d’embuches,

•aux organisations syndicales et associatives,

•aux femmes, elles qui, après les souffrances de l’enfantement, sont contraintes à la douleur de la perte de leurs enfants et de leur sang, que des personnes avides du pouvoir d’Etat transforment en chairs à canon,

•à tous les Ivoiriens de la diaspora, avides de participer sans retenue à la reconstruction nationale,

•à toutes les consciences en qui sommeille le secret espoir d’une Côte d’Ivoire meilleure, afin qu’elles viennent rallumer le flambeau pour éclairer un nouveau départ,

•aux objecteurs de conscience,

•aux ministres des cultes, aux responsables religieux et aux groupes de prières de toutes les confessions, afin de mettre en prières cet appel à la communion,

•aux forces armées nationales de Côte d’Ivoire (FANCI) et aux forces armées des forces nouvelles (FAFN), afin que les fusils et les canons qui leur sont confiés ne se retournent plus jamais contre leurs frères et leurs parents, en leur rappelant que le drapeau de la nation, bien que tricolore, doit rester indivisible,

•à toutes les forces armées internationales présentes sur le territoire ivoirien,

•aux Nations Unies, à l’Union Africaine, à l’Union européenne et à la grande Communauté Internationale, pour leur demander d’être sensibles à cet appel et de veiller sans pudeur à la réalisation d’élections transparentes et justes,

•à toutes les ambassades, légations et représentations diplomatiques en Côte d’Ivoire, dans l’espoir que cet appel sera effectivement entendu dans leurs pays respectifs,

•aux communautés étrangères ayant des intérêts sur le territoire ivoirien,

•aux doyens d’âge, creuset inutilisé de la sagesse africaine en Côte d’Ivoire,

•à toutes les masses laborieuses, éléments moteurs du développement de la Côte d’Ivoire,

•à tous ceux qui, soucieux de retrouver la paix, l’unité et la dignité de l’Ivoirien, voudront bien dépasser leur appartenance politique, religieuse ou ethnique, pour venir, dans le respect mutuel de leurs convictions, contribuer au redémarrage d’une construction nationale en panne de bonnes volontés,

•à tous les parents soucieux de laisser en héritage à leur descendance un patrimoine unique dans une nation prospère dans laquelle il fera bon vivre,

•à l’esprit de tous les anciens qui ont bâti ce pays et dont le repos de l’âme n’est pas respecté,

•à l’esprit des ancêtres lagunaires (Ebriés, Adjoukrous, Alladjans, Abidjis, Ahizis, M’Batto…), dont les tombes sont profanées au quotidien à Abidjan et dans ses dix communes, et dont les eaux et les terres, hauts lieux de traditions sacrées, continuent de recevoir des sacrifices non autorisés, sources des malédictions en Côte d’Ivoire,

•à l’esprit de tous les martyrs inutilement tombés face à la cupidité de leurs gouvernants politiques,

•à l’esprit de Félix Houphouët-Boigny, afin qu’il daigne jeter un regard bienveillant et condescendant sur son œuvre en péril,

•à tous ceux qui, amis, disciples, collaborateurs, adversaires, Ivoiriens ou étrangers, respectent ce Grand Homme et son œuvre,

•à Dieu Tout Puissant, pour Lui demander humblement de daigner accorder à la Côte d’Ivoire et aux Ivoiriens Sa Grâce et Sa Bénédiction, et guider pas à pas leurs aspirations vers la paix, dans l’amour et la concorde. Qu’Il nous bénisse tous et nous fasse la faveur de rencontrer le bonheur qu’Il nous a destiné.

Fait à Abidjan, le 07 août 2009.

Pour servir les Ivoiriens et la Nation ivoirienne : KABLAN Brou Jérôme
www.changeonslacotedivoire.org
E-mail : jeromekablanbrou@yahoo.fr
Tél. : (225) 01.29.18.60
Fax. : (225) 22.48.56.18
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