Contre vents et marrées, le président du Niger a organisé son référendum. Ses hommes à la commission électorale ont proclamé des résultats tels que l’a voulu Mamadou Tandja.. Près de soixante dix pour cent de participation et un oui massif au projet qui permet à l’homme fort de Niamey de rempiler pour trois ans supplémentaires, et briguer par la suite au tant de mandats qu’il souhaite. Comme il fallait s’y attendre, la nouvelle cours constitutionnelle créée sous les cendres de celle qui a déclaré inconstitutionnel le référendum de Tandja a validé les résultats. Ce qui, dès le départ, était contraire à la loi fondamentale du pays devient donc la loi. Et au nom de celle-ci, la Constitution, le colonel à la retraite peut désormais trôner sur un pays devenu sa propriété personnelle. Les Nigériens auront beau crier, appeler à l’aide, dénoncer, la machine continue sa route. La communauté internationale, Tandja, à
l’instar des autres princes nègres du continent, maitrise son fonctionnement. Elle va aboyer. Condamner, et baisser la voix. N’avait-il pas été question en Côte d’Ivoire de ne pas accepter les résultats des élections de 2000 qui n’ont pas respecté les normes internationales ? Le coup d’Etat du général Ould Abdel Aziz en Mauritanie n’avait-il pas été violemment rejeté ? Mais, Laurent Gbagbo tout comme le putschiste de Nouakchott sont aux affaires. Quelques arrachements, des gages et la vie continue. La communauté internationale n’a pas de mémoire. Elle a des intérêts. Très souvent, ceux des uns sont compatibles avec les hold-up démocratiques en Afrique. Et les princes d’ici, savant compter sur deux alliés forts : le temps pour faire accepter la forfaiture, et la Chine pour le parapluie diplomatique, et l’aide de substitution contre les sanctions occidentales.
D. Al Seni
l’instar des autres princes nègres du continent, maitrise son fonctionnement. Elle va aboyer. Condamner, et baisser la voix. N’avait-il pas été question en Côte d’Ivoire de ne pas accepter les résultats des élections de 2000 qui n’ont pas respecté les normes internationales ? Le coup d’Etat du général Ould Abdel Aziz en Mauritanie n’avait-il pas été violemment rejeté ? Mais, Laurent Gbagbo tout comme le putschiste de Nouakchott sont aux affaires. Quelques arrachements, des gages et la vie continue. La communauté internationale n’a pas de mémoire. Elle a des intérêts. Très souvent, ceux des uns sont compatibles avec les hold-up démocratiques en Afrique. Et les princes d’ici, savant compter sur deux alliés forts : le temps pour faire accepter la forfaiture, et la Chine pour le parapluie diplomatique, et l’aide de substitution contre les sanctions occidentales.
D. Al Seni