La rencontre d`hier avec les structures chargées du processus électoral a été l`occasion pour le chef du gouvernement ivoirien de répondre à ceux qui affirment que l`élection ivoirienne est la plus chère au monde. Guillaume Soro a déploré l`attitude de ces «pessimistes» qui voient constamment une mauvaise volonté chez les dirigeants ivoiriens. Et qui s`attendent incessamment à un échec du processus afin d`en tirer une conclusion. Celle qui leur ferait dire justement qu`en Côte d`Ivoire, tout le monde est content de demeurer à son poste. Preuve que l`élection est sciemment évaluée chèrement. On veut à travers de tels propos décrédibiliser toutes les institutions aux yeux de l`opinion nationale et internationale, a déploré M. Soro, selon nos sources. Pour lui, il est évidemment «faux» de dire qu`un manque de volonté d`aller aux élections habite Abidjan. «Personne ne peut freiner la dynamique lancée», a insisté le locataire de la primature. Qui précise également qu`il n`est pas judicieux de dire que le scrutin éburnéen est surévalué. En réalité, a-t-il indiqué, l`élection en Côte d`Ivoire ne coûte que 36,7 milliards Fcfa. Le reste des coûts qui font papoter les détracteurs du processus issus de Ouaga doit, recommande-t-il être analysé avec plus de discernement. Car, il s`agit des charges de plusieurs opérations conduites à côté de celle qui ne vise que les urnes. Ce sont : les audiences foraines, l`identification et la révision de la liste électorale ainsi que la reconstitution des registres de l`état civil. Sans oublier les opérations liées aux questions militaires (Désarmement, démobilisation réinsertion). Guillaume Soro fera également noter que le processus en cours doit aboutir à la délivrance d`au moins deux papiers. La carte d`électeur et la carte nationale d`identité (Il y a aussi les titres de séjour pour les étrangers hors Cedeao). Le tout, offert gratuitement. C`est cela, se convainc-il, «le vrai gage de la démocratie» et qui permettra de tuer à jamais les germes de la guerre que le pays à connue avec notamment la question identitaire. Se gardant de faire toute comparaison, il a rappelé que la délivrance des passeports en cours se fait au coût unitaire de 40.000 Fcfa. Ce qui aurait pu être les cas pour les papiers délivrés dans le cadre de ce processus. Il faut simplement laisser la Côte d`Ivoire aller au bout de l`expérience qu`elle vit avant de la juger, plaide-t-il.
D.S.
D.S.
