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Politique Publié le lundi 24 août 2009 | Le Patriote

A moins de 100 jours de la présidentielle 2009 : Pourquoi il faut y croire

Le compte à rebours a commencé et bien commencé. La date du 29 novembre retenue pour l’organisation de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, avance à grands pas. Elle avance tellement vite que le délai restant est de 97 jours. Du coup, les uns et les autres s’interrogent sur l’effectivité de cette date tandis que les supputations et les commentaires vont bon train.

« (…) Monsieur le Président de la République s’est ensuite exprimé, sur la situation sociopolitique et particulièrement sur la tenue de l’élection présidentielle. Monsieur le Président de la République a beaucoup insisté, sur le fait que la non tenue de l’élection présidentielle à bonne date n’était qu’une rumeur. Il a réaffirmé et confirmé sa ferme volonté de voir l’élection présidentielle se tenir le 29 novembre 2009.

Monsieur le Président de la République a ensuite tenu à préciser que tous les aménagements devront se faire à l’intérieur de ce chronogramme, qui ne souffrira d’aucune négociation et d’aucun débat. Monsieur le Président de la République a poursuivi son propos, en indiquant que la Côte d’Ivoire a consenti suffisamment de sacrifices, aussi bien financiers que humains et suffisamment souffert de dysfonctionnements importants au niveau de l’Etat, pour accepter une quelconque prorogation du délai arrêté avec l’accord de toutes les parties prenantes.

Monsieur le Président de la République a souhaité que ces élections viennent clarifier une bonne fois pour toute, le poids des forces politiques en présence. Ce sera a-t-il déclaré les élections de la clarification. Pour clore son intervention sur le calendrier électoral, Monsieur le Président de la République a déclaré que la tenue de l’élection présidentielle le 29 novembre 2009 était la volonté opiniâtre du Chef de l’Etat, qu’il l’exprimait haut et fort, pour que nul n’en ignore et que les pêcheurs cessent de pêcher en eaux troubles. Monsieur le Premier Ministre a renchéri à son tour sur la question électorale, en abondant dans le sens de Monsieur le Président de la République. (…) »


Gbagbo optimiste…

Ces larges extraits du communiqué du Conseil des ministres rendu public le 9 juillet dernier, traduisent toute la volonté de la classe politique ivoirienne en générale et du chef de l’Etat et de son Premier ministre en particulier à aller aux élections. Auparavant, c’est aussi un Conseil des ministres qui avait fixé officiellement, la date du 29 novembre pour la tenue de la présidentielle. Ces deux faits non moins important ont rassuré les observateurs sur la volonté des Ivoiriens à mettre fin à la crise par les élections. Mais, c’est surtout la publication du chronogramme de la Commission électorale indépendante (CEI) qui a fait s’accroître l’optimisme de tout le monde. Longtemps soupçonnée (peut-être à tort) de vouloir retarder le processus électoral, l’équipe de Robert Mambé Beugré a coupé court en rendant public, toutes les étapes du processus de sortie de crise. Appelé ‘’chronogramme des opérations électorales’’, ce calendrier énumère toutes les étapes effectuées, actuelles et à venir qui vont conduire les Ivoiriens aux élections. Mais d’ores et déjà, d’importantes opérations ont été réalisées dont notamment, celle très délicate de l’identification des populations. Avec elle, l’on dispose au moins d’un corpus électoral connu. Ce sont au total plus de 6 millions d’Ivoiriens électeurs qui ont été recensés. Pour une opération qui avait déchaîné des passions, c’est une réussite d’autant qu’elle a même pris fin. La phase actuelle qui est le croisement des fichiers se poursuit dans le calme. Et selon toujours ce chronogramme, la liste électorale provisoire devrait être affichée le 29 août prochain. Ce sera alors la fin de la 12è étape sur un total de 21.


…Soro et Mambé aussi

Soit un peu plus de la moitié du chronogramme qui a été déjà réalisé. Mais du côté de la CEI, l’optimisme est de mise. ‘’Nous tenons à la date du 29 novembre et nous y travaillons’’ argumente un proche de Mambé, sous le couvert de l’anonymat. «La date du 29 novembre sera respectée», a rassuré le premier responsable de la CEI lui-même, le vendredi dernier après une audience avec le Premier ministre. Celui-ci ne dit pas autre chose: « (…) Le tout étant que notre responsabilité se situe dans notre capacité à tenir des engagements que nous avons pris. L’élection doit se tenir le 29 novembre. C’est cette date qui m’apparaît la plus importante» a tenu à préciser Guillaume Soro. Cependant, comme à l’impossible nul n’est tenu, les acteurs du processus de sortie de crise se donnent une marge de manoeuvre. Elle consiste à trouver des aménagements à l’intérieur du chronogramme, mais sans toucher à la date déjà connue: « (…) Le 29 novembre, c’est la date obligatoire qui ne peut pas bouger» a fait savoir la CEI. « (…) L’élection doit se tenir le 29 novembre. C’est cette date qui m’apparaît la plus importante. Etant entendu que vous avez la possibilité et la flexibilité nécessaire pour faire les aménagements internes dans le chronogramme mais qui sauvegardent la tenue des élections le 29 novembre 2009» a indiqué Guillaume Soro lui-même.

Yves-M. ABIET
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