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Politique Publié le mardi 25 août 2009 | Le Temps

Probable report de l`élection présidentielle : Tous coupables !

Sera-t-elle reportée ? Ne sera-t-elle pas reportée ? La tenue de l`élection présidentielle au 29 novembre 2009 reste techniquement possible. Toutefois, tout milite à un report.

C’est parti ! Dès demain, et ce jusqu`au 16 octobre 2009, tous ceux qui aspirent à diriger la Côte d`Ivoire pourront déposer leurs dossiers de candidature à la Commission électorale indépendante (Cei). Cette annonce aux arrière-goûts amers a été faite dimanche par la structure chapeautée par Beugré Mambé. Une poignée de jours seulement après avoir pointé le doigt accusateur sur la Cnsi, le Cci et l`Etat de Côte d`Ivoire comme étant les responsables des blocages constatés actuellement dans le processus. Au regard de ce qui précède, se demander l`empressement de Mambé à recevoir les dossiers de candidature alors que lui-même a identifié des problèmes et non des moindres, serait un questionnement légitime. On peut aisément suspecter Beugré Mambé de vouloir se dédouaner face aux critiques acerbes qui naîtront après le report de l`élection présidentielle prévue le 29 novembre 2009. Sans recourir aux lunettes pharmaceutiques, on voit en première ligne de cette levée de boucliers, la communauté dite internationale. Le président français, Nicolas Sarkozy, a déjà donné le ton. Prétextant d`une visite du Directeur de cabinet du chef de l`Etat ivoirien, N`Zi Paul David, au Quai d`Orsay, visite au cours de laquelle ce dernier aurait évoqué un éventuel report de l`élection présidentielle ivoirienne, Sarkozy a déclaré que Laurent Gbagbo n`était pas "digne de confiance". Cette déclaration teintée de vernis néocolonialiste avait provoqué une onde de choc en Côte d`Ivoire où des observateurs sérieux avaient jugé ces propos excessifs. Un éventuel report reviendrait à dire que Sarkozy a eu tort d`avoir eu raison trop tôt. Soit. Mais tout le monde s`accorde à dire que les élections ivoiriennes s`annoncent comme les plus coûteuses de l`histoire des élections. En dépit des efforts herculéens de l`Etat de Côte d`Ivoire, le processus se trouve bloqué faute d`argent. Au niveau de la Commission nationale de supervision de l`identification (Cnsi), le croisement des fichiers tarde à prendre de l`envol parce que des archivistes demandent des comptes à leurs employeurs. Le Centre de commandement intégré (Cci) se contente aujourd`hui, de quelques 600 soldats déployés sur un effectif global de 8000 hommes. Pis, la communauté internationale, prompte à critiquer le gouvernement ivoirien, ne joue pas sainement sa partition, en ce qui concerne la mobilisation des fonds. L`Onuci, par la voix de son premier responsable, Choi, a annoncé un appui d`environ 100 milliards de Fcfa. Une manne non négligeable qui pourrait oxygéner un tant soit peu les dépenses liées aux élections. Malheureusement, elle n`attend qu`à intervenir en aval, au bout du processus. Conséquence : tout ce qu`il y a à faire en amont est du ressort de l`Etat de Côte d`Ivoire. Qui n`arrête pas de casser la tirelire. La France qui s`est autoproclamée amie de la Côte d`Ivoire ne l`appuie que "politiquement", comme par exemple, dans l`initiative Ppte. Elle-même fait face à une récession économique si bien qu`il lui est difficile de délier la bourse. Entre-temps, des milliers d`ex-combattants à qui on a promis 500 000 Fcfa chacun, attendent avant de déposer une kalash qui date du " moyen-âge ". Où trouver ces milliards ? Au lieu de répondre à ces questions de fond, on préfère végéter, se fendant en déclaration du genre " Gbagbo a peur des élections ", ou bien " tant que Gbagbo n`est pas sûr de les remporter, il n`organisera jamais les élections ". Et tutti quanti. Disons-le net. Si les élections venaient à être reportées, il faudra en toute objectivité déclarer tous les acteurs, coupables. L`opposition ivoirienne en tête. Elle qui, pour des intérêts inavoués, a exigé et obtenu la désignation d`un opérateur technique autre que l`Ins, Sagem dont le traitement coûte des pieds aux cheveux à l`Etat de Côte d`Ivoire. On avance le chiffre de 100 milliards, là où l`Ins pouvait se contenter d`à peine un peu plus de 20 milliards. Quelle inconscience ! Quel gâchis !

Tché Bi Tché
zanbi05641405@yahoo.fr
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