Les éléments mixtes qui composent le CCI ont été officiellement installés hier mardi 25 août 2009 à Bouaké. Cet évènement dont la cérémonie d’inauguration s’est déroulée sur le boulevard des carnavals, vient marquer ainsi le début du déploiement des 8000 éléments ( FDS-FAFN) sur l’ensemble du territoire national, comme le stipule l’accord complémentaire 4 de l’accord politique de Ouagadougou. Pour cette première phase d’installation, ce sont le commissariat mixte sis au quartier Sokoura et la brigade mixte de gendarmerie au quartier Commerce qui accueillent depuis hier mardi les 60 policiers et les 30 gendarmes ( FDS-FAFN). Plusieurs personnalités dont des responsables de la police Onusienne ont pris part à la cérémonie. Dans son adresse, le ministre de la Défense s’est prononcé sur la crise qui secoue le pays depuis 7 ans. « Dans nos Etats, nous avons les germes de notre propre destruction. Nous avons des raisons de prendre des armes ; nous avons des raisons de nous énerver. Mais je pense que c’est parce que nous n’avons pas encore une histoire vieille », a-t-il fait savoir. Il a pris pour exemple les Etats-Unis et la France qui ont connu le changement après plusieurs années de lutte pour la démocratie. A en croire le ministre, il faut laisser le temps à l’histoire pour résoudre les problèmes. Aux éléments qui viennent d’être installés dans le cadre de l’avancement du processus de sortie de crise, Amani Michel a dit à leur endroit qu’ils sont désormais des soldats ivoiriens. « Vous êtes les premiers élus vous qui allez être installés pour défendre les biens et les personnes sur l’ensemble du territoire. Vous êtes momentanément affectés ici à Bouaké pour protéger tous les intérêts de la nation dans le département de Bouaké. Considérez donc à cet instant précis que vous êtes des soldats ivoiriens prêts à défendre les intérêts nationaux sans distinction (…) Vous êtes l’incarnation de la nation », a-t-il souligné. Même si ces soldats doivent se considérer comme des officiers au service de la nation, le ministre ivoirien de la Défense a précisé qu’en ce qui concerne les contentieux « les accords politiques de Ouagadougou se chargeront de régler les problèmes ». Il a demandé aux populations d’avoir un esprit coopérant. Parlant des problèmes qui restent à résoudre, Amani N’guessan s’est voulu clair. « Tant qu’on ne règlera pas tous les problèmes, on aura beau parler des élections, cette question-là, c’est une vaine prétention. C’est pourquoi, nous devons nous mettre main dans la main pour régler définitivement ces problèmes », a-t-il averti. A ce sujet, l’invité du jour a fait la ferme promesse que toutes ces questions trouveront une issue favorable notamment l’épineuse question des grades. “Je vous promets ici que tous les problèmes militaires seront réglés y compris les grades qui constituent les problèmes très sensibles. Bientôt nous allons donner à la Côte d’Ivoire des grades harmonisés et une armée réunifiée”, a promis le ministre Amani Michel. Auparavant, le général de brigade Soumaïla Bakayoko des Fafn et le colonel Kouakou Nicolas,patron du CCI, ont exprimé leur soutien au processus de sortie de crise et ont promis aux nouveaux soldats de tout mettre en œuvre pour leur garantir des conditions de travail favorables. Il est annoncé l’arrivée d’un appui de 200 hommes soit 100 Fds et 100 Fafn dans les prochains jours. Après l’inauguration du commissariat de Sokoura et la brigade mixte, Amani Michel et la délégation qui l’accompagne se sont rendus dans la région du Poro hier pour les mêmes raisons. En pleine cérémonie, un policier Fds s’écroule et perd connaissance La cérémonie d’inauguration et d’installation des policiers et gendarmes à Bouaké placée sous la supervision du Centre de Commandement Intégré (CCI) dans le cadre de la sécurisation du processus électoral et de sortie de crise a failli tourner au drame. Un sous-officier des rangs des forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire, faisant partie des 2 unités qu’a présentées le CCI pour rendre les honneurs militaires à la hiérarchie, s’est écroulé peu après que le ministre a pris la parole. Arme au poing, le jeune policier a perdu connaissance après sa chute. Ceci a astreint Amani Michel à suspendre pour quelque temps son intervention. Ce sous-officier dont le nom restera inconnu sera retiré des troupes et se verra déchargé de son arme avant d’être conduit dans un centre de santé militaire par le colonel Kouakou Nicolas aidé par quelques officiers. Sous les regards curieux des personnalités présentes dont Alain Donwahi et Alain Koffi Koffi. Aux dernières nouvelles, la vie de ce sous-officier de police serait hors de danger, selon une source militaire.
Bosco de Paré
Bosco de Paré
