Le règlement des loyers à la fin du mois cause des soucis à certains locataires. Et les incompréhensions soit avec le propriétaire, soit avec le gérant débouchent bien souvent sur des coups de poing. C’est ce qui s’est passé le 12 juillet au quartier Congo, à Grand- Bassam. Kangbéni Mikahiel, 26 ans, s’est fait justice lorsqu’il est venu encaisser le loyer. Il gère des maisons pour le compte de sa mère. Les locataires sont des femmes. Et ce jour, aucune d’elles n’a pu payer son loyer. En réaction, Mikahiel a piqué une colère. Il a proféré des injures à leur encontre puis, il s’est mis à tabasser les résidentes. Devi Amélie est la première à recevoir les coups de pied. « Il m’a demandé 2.000 Fcfa. J’ai refusé de lui donner l’argent. Il a menacé de nous expulser si nous ne payons pas le loyer. Je lui ai répondu de nous faire sortir immédiatement de sa maison. C’est sur ces mots que Mikahiel s’est jeté sur moi et mes enfants. Il nous a rouées de coups et nous a traînées partout », déclare la victime à la brigade de gendarmerie. Selon elle, Mikahiel l’a blessée au cou, au niveau du bras gauche et à la cheville droite. Trois autres locataires ont connu la même infortune que Dévi. Il s’agit de Kouwonon Ayélé Sylvie, 19 ans, Ballo Awa, 31 ans, et Kouwonon Ayoko Victoire, 16 ans. Cette dernière a mentionné que le propriétaire, non seulement l’a battue mais, il a aussi porté main à sa génitrice. « Ma mère lui a dit de ne pas attendre la fin du mois pour nous expulser. Il pouvait le faire sur le champ. Et pris de colère, il a giflé ma mère. Je ne pouvais pas assister à cette scène, les bras croisés. Nous avons toutes reçu des coups de poing », a affirmé Victoire. A la brigade de gendarmerie, Mikahiel a nié en bloc les faits. Cependant, il a soutenu avoir poussé « simplement » Mme Dévi Amélie. Le prévenu est poursuivi pour violences et voies de fait. Le 29 juillet, à la barre du tribunal de Première instance de Grand- Bassam, il maintient sa ligne de défense. Le tribunal n’en tient pas compte. Mikahiel croupit dans les geôles de Maison d’arrêt et de correction de Grand-Bassam. Il purge une peine d’un mois ferme. A sa libération, il doit payer 30.000 Fcfa d’amende.
Emmanuel Kanga,
Correspondante régionale à Grand-Bassam
Emmanuel Kanga,
Correspondante régionale à Grand-Bassam