La Guinée peine à résoudre le problème de délestage de l’électricité dans la capitale comme dans plusieurs autres villes. Les populations qui n’en peuvent plus se font entendre dans la rue.
La question de l’eau et de l’électricité reste un casse-tête pour les autorités guinéennes. Des émeutes ont éclaté lundi contre les coupures d’électricité dans la cité industrielle de Kamsar, située à 350 km de Conakry. Les 750 millions de GNF du capitaine Dadis pour calmer la situation n’y ont rien fait. La manne devrait servir à réparer et alimenter en carburant deux groupes électrogènes de 14 KVA chacun, offerts par la CBG pour la desserte en électricité des quartiers périphériques de la cité. Ce lundi vers 9 heures, des jeunes résidant dans les quartiers périphériques de Kamsar, notamment Kassapo, Filima, et Bagataye, s’étaient rendus à la Direction générale de la CBG pour protester contre le délestage d’électricité dans leurs quartiers depuis plusieurs années. Sur place, ils ont saccagé le domicile du sous-préfet, Jean Bosco, qu’ils accusaient d’être de connivence avec les autorités de la Compagnie des bauxites de Guinée (CBG) pour les priver d’électricité. Les forces de l’ordre arrivées sur les lieux auraient tiré à balles réelles sur les manifestants. Un jeune chauffeur a été tué et on comptait 7 blessés dont deux grièvement, selon une source hospitalière. Deux jours après ces évènements, c’est le président de la République lui-même qui s’insurgeait contre la situation. Mercredi, lors du lancement du projet « Eau et Electricité pour Tous » dans la commune de Dixinn, Dadis Camara a déploré la gestion du pays après cinquante ans d’indépendance. Pour le chef de la junte, il est incompréhensible qu’en dépit des multiples richesses naturelles du pays, la Guinée et surtout la capitale Conakry n’ait pas d’eau et d’électricité. Le Conseil national pour la démocratie et le développement (Cndd) indique que l’alimentation de la capitale en eau et électricité figure dans son discours programme concernant l’amélioration des conditions de vie des citoyens guinéens. C’est en cela que le capitaine Dadis et son équipe se disent déterminés à faire de Conakry, une capitale à l’image des autres capitales africaines. Lors de la rencontre des forces vives, des opérateurs économiques et du Cndd à la RTG, le chef de la junte avait promis que dans trois mois, Conakry aurait «son eau et son électricité». Il estime que la carence en énergie est due au manque de responsabilité des anciens dignitaires du pays. «Lorsque vous vous rendez compte de la situation de la gestion économique des régimes défunts, vous vous poserez aussitôt la question de savoir si le Cndd va réussir», a indiqué le capitaine. Estimant, que le problème d’eau et d’électricité demeure récurrent parce que certains Guinéens ont bazardé l’économie du pays. D’ailleurs, a-t-il affirmé, c’est pour cela qu’il a demandé à son Premier ministre, Kabiné Komara, de réfléchir à une solution. Car, la manne destinée à l’amélioration de cette desserte en eau et électricité, ne viendra pas de l’extérieur. «C’est le propre argent que des citoyens ont détourné, c’est ce que nous allons investir pour fournir de l’eau et de l’électricité», a déclaré Dadis. Avant de préciser que les 22 millions de dollars donnés par la SAG sont pour la population guinéenne et le montant récupéré dans le cadre des audits des anciens ministres des Mines seront versés pour le projet piloté par le ministre d’Etat, chargé de l’Aménagement du territoire, du Patrimoine Bâti public, Boubacar Bah. L’appel d’offres serait déjà lancé. Ce qui permettra à la Guinée d’avancer et de résoudre ce problème. «Aujourd’hui, force est de constater qu’en dépit de la volonté du Cndd à alimenter Conakry et ses environs en eau et électricité, le constat est alarmant et la situation ne fait qu’empirer. Avec cette crise énergétique, le banditisme s’amplifie et les paisibles citoyens sont les victimes. Le Cndd doit aller vite sinon il risque de tomber dans les mêmes erreurs que l’ancien Premier ministre, Kouyaté, qui avait promis en mars 2007 que dans trois mois, Conakry aurait le courant 24h/24», commente un observateur.
Bakayoko Youssouf
La question de l’eau et de l’électricité reste un casse-tête pour les autorités guinéennes. Des émeutes ont éclaté lundi contre les coupures d’électricité dans la cité industrielle de Kamsar, située à 350 km de Conakry. Les 750 millions de GNF du capitaine Dadis pour calmer la situation n’y ont rien fait. La manne devrait servir à réparer et alimenter en carburant deux groupes électrogènes de 14 KVA chacun, offerts par la CBG pour la desserte en électricité des quartiers périphériques de la cité. Ce lundi vers 9 heures, des jeunes résidant dans les quartiers périphériques de Kamsar, notamment Kassapo, Filima, et Bagataye, s’étaient rendus à la Direction générale de la CBG pour protester contre le délestage d’électricité dans leurs quartiers depuis plusieurs années. Sur place, ils ont saccagé le domicile du sous-préfet, Jean Bosco, qu’ils accusaient d’être de connivence avec les autorités de la Compagnie des bauxites de Guinée (CBG) pour les priver d’électricité. Les forces de l’ordre arrivées sur les lieux auraient tiré à balles réelles sur les manifestants. Un jeune chauffeur a été tué et on comptait 7 blessés dont deux grièvement, selon une source hospitalière. Deux jours après ces évènements, c’est le président de la République lui-même qui s’insurgeait contre la situation. Mercredi, lors du lancement du projet « Eau et Electricité pour Tous » dans la commune de Dixinn, Dadis Camara a déploré la gestion du pays après cinquante ans d’indépendance. Pour le chef de la junte, il est incompréhensible qu’en dépit des multiples richesses naturelles du pays, la Guinée et surtout la capitale Conakry n’ait pas d’eau et d’électricité. Le Conseil national pour la démocratie et le développement (Cndd) indique que l’alimentation de la capitale en eau et électricité figure dans son discours programme concernant l’amélioration des conditions de vie des citoyens guinéens. C’est en cela que le capitaine Dadis et son équipe se disent déterminés à faire de Conakry, une capitale à l’image des autres capitales africaines. Lors de la rencontre des forces vives, des opérateurs économiques et du Cndd à la RTG, le chef de la junte avait promis que dans trois mois, Conakry aurait «son eau et son électricité». Il estime que la carence en énergie est due au manque de responsabilité des anciens dignitaires du pays. «Lorsque vous vous rendez compte de la situation de la gestion économique des régimes défunts, vous vous poserez aussitôt la question de savoir si le Cndd va réussir», a indiqué le capitaine. Estimant, que le problème d’eau et d’électricité demeure récurrent parce que certains Guinéens ont bazardé l’économie du pays. D’ailleurs, a-t-il affirmé, c’est pour cela qu’il a demandé à son Premier ministre, Kabiné Komara, de réfléchir à une solution. Car, la manne destinée à l’amélioration de cette desserte en eau et électricité, ne viendra pas de l’extérieur. «C’est le propre argent que des citoyens ont détourné, c’est ce que nous allons investir pour fournir de l’eau et de l’électricité», a déclaré Dadis. Avant de préciser que les 22 millions de dollars donnés par la SAG sont pour la population guinéenne et le montant récupéré dans le cadre des audits des anciens ministres des Mines seront versés pour le projet piloté par le ministre d’Etat, chargé de l’Aménagement du territoire, du Patrimoine Bâti public, Boubacar Bah. L’appel d’offres serait déjà lancé. Ce qui permettra à la Guinée d’avancer et de résoudre ce problème. «Aujourd’hui, force est de constater qu’en dépit de la volonté du Cndd à alimenter Conakry et ses environs en eau et électricité, le constat est alarmant et la situation ne fait qu’empirer. Avec cette crise énergétique, le banditisme s’amplifie et les paisibles citoyens sont les victimes. Le Cndd doit aller vite sinon il risque de tomber dans les mêmes erreurs que l’ancien Premier ministre, Kouyaté, qui avait promis en mars 2007 que dans trois mois, Conakry aurait le courant 24h/24», commente un observateur.
Bakayoko Youssouf