Depuis le report de la publication de la liste électorale provisoire, tous les regards sont à nouveau tournés vers la CEI pour entamer la dernière ligne droite de l`élection présidentielle. Depuis le 7ème Comité d`évaluation et d`accompagnement (CEA) tenu le 10 août 2009 à Ouagadougou au Burkina Faso, le compte à rebours a commencé en ce qui concerne la présidentielle ivoirienne du 29 novembre 2009. Ce jour-là en effet, le facilitateur Blaise Compaoré l`a signifié en louant l`enrôlement à la date du 30 juin de 6,5 millions de personnes, et l`ébauche de solution des questions militaires sans oublier le maintien de la date du 29 novembre comme celle du scrutin. Il a par ailleurs insisté sur la qualité de ce vote qui doit être sans reproche. Souhaits entendus puisque le même jour, on apprenait du Représentant spécial du SG des Nations unies en Côte d`Ivoire, Y. Choi, que «le mois de septembre sera décisif car nous saurons alors la liste électorale définitive et le rapport entre le processus électoral et le processus de réunification». Accusé par un confrère d`œuvrer pour le report de l`élection présidentielle, la Primature, par l`entremise de Alain Lobognon, Conseiller en Communication de Guillaume Soro, a estimé que «le Premier ministre n`est pas compétent pour reporter l`élection présidentielle. Ça n`est pas dans ses prérogatives. L`élection présidentielle est organisée par les partis politiques à travers la Commission électorale indépendante (CEI) où ils sont représentés». Alain Lobognon précise même que le Premier ministre, Guillaume Soro, met la pression sur les différentes structures en charge de l`organisation de l`élection présidentielle afin qu`elles respectent leur engagement de tenir la date du 29 novembre. Mieux, on sait que le Président de la République a pris, le mardi 25 août 2009, sur proposition de la CEI, des actes à l`effet de modifier certaines dispositions légales et réglementaires sur la base desquelles le calendrier des opérations devant conduire au premier tour de l`élection présidentielle, le 29 novembre 2009, a été élaboré. Il s`agit des Ordonnances N° 2009-268 et N° 2009-269 fixant respectivement les délais de publication de la liste électorale provisoire et de distribution des cartes d`électeur et du Décret N°2009-270 fixant la période d`établissement de la liste électorale. Une avancée donc sur le difficile chemin de la paix même quand on sait que pour ce qui concerne ces différents concurrents, aucun problème majeur ne peut se poser du moment que les différents candidats étaient dans les starting-blocks depuis des lustres. La Commission électorale indépendante (CEI) a même annoncé la réception des dossiers de candidature à l`élection présidentielle du 29 novembre le mercredi dernier (début de dépôt des candidatures) du candidat indépendant Félix Akoto Yao. Le dépôt de candidature du candidat Alassane Ouattara est très attendu. Lui qui n`a plus à craindre les scélérates conjonctions de coordination de la Constitution. Selon l`Agence de presse africaine (APA), Sanogo Mamadou, secrétaire national adjoint chargé des élections au Rassemblement des républicains, le dépôt de candidature du candidat Alassane est très attendu. «Les Accords de Ouagadougou nous donnent 30 à 45 jours pour déposer les candidatures. Alassane Ouattara va déposer son dossier le moment venu et ça se fera dans le délai», a-t-il souligné sans préciser de date exact de ce dépôt. Le PDCI ne s`est pas encore prononcé. Mais, rien ne peut empêcher l`ancien président Henri Konan Bédié. Frappé par la limite d`âge, lui aussi pourra entrer en compétition. Tous sont sous le parapluie de l`accord de Pretoria de 2005 et sous un décret signé par Laurent Gbagbo dont la candidature ne souffre d`aucun doute. Du côté du parti au pouvoir, c`est le secrétaire national chargé de la communication du Front populaire ivoirien, le Dr Augustin Géhoun, qui rassure également . APA que le président Laurent Gbagbo déposera, dans les délais requis, sa candidature auprès de la Commission électorale indépendante (CEI) pour l`élection présidentielle du 29 novembre prochain. Quant aux autres probables candidats, qu`il s`agisse de Francis Wodié du PIT, Anaky Kobena du MFA, Mabri Toikeusse de l`UDPCI des entraves ne devraient pas non plus se poser à eux. Cependant, s`il faut se féliciter de ce pas de la CEI, on ne peut ignorer, Robert Beugré Mambé, président de la CEI le sait sans doute et les protagonistes aussi, ce que les Ivoiriens trépignent de connaître : la liste électorale. Une élection comme celle-là, qui cristallise toutes les supputations et tous les dangers, se gagne ou se perd selon qu`on a un corps électoral propre ou tripatouillé. Déjà la polémique s`est instaurée sur la liste attendue au sortir des enrôlements, chaque chapelle politique estimant qu`elle peut être flouée par son adversaire. Messieurs de la CEI, c`est bien comme on dit, mais ce n`est pas arrivé et l`on attend avec impatience pour connaître rien que la liste provisoire de ceux qui vont élire le prochain président de la Côte d` Ivoire. Car pour ce qui est des candidats, beaucoup sont déjà connus. Mais il faut surtout répondre à la question de combien vont se rendre théoriquement aux urnes le 29 novembre prochain. Tout le reste vient après.
Cyrille Djedjed
Cyrille Djedjed
