Sans tambours ni trompettes, Mme Jacqueline Lohouès-Oble est entrée en campagne. Son équipe a parsemée la ville d'Abidjan d'affiches géantes la présentant comme l'«espoir de la Côte d'Ivoire».
Jacqueline Lohouès-Oble ne perd pas de temps. A peine s'est-elle convaincue de la nécessité d'entrer en lice pour la prochaine présidentielle, qu'elle avance résolument ses pions. Ainsi depuis hier, la ville d'Abidjan est constellée d'affiches de 12m2 proclamant : «Noble, mon espoir pour la Côte d'Ivoire». L'astuce est évidente, le «N» sert à déguiser adroitement le nom Oble, en même temps qu'il ambitionne de véhiculer une valeur de la candidate, celle de la noblesse. Le message subliminal serait en quelque sorte : Oble la candidate noble. Selon nos sources, derrière cette campagne, il y a l'agence Flamboyant Communication dirigée par Frédéric Kouadio. Evidemment, Jacqueline Lohouès-Oble, juriste émérite, sait que selon le Code électoral, elle ne peut pas lancer une campagne d'affichage incitant ouvertement à voter pour elle, en-dehors de la période réglementaire de campagne électorale. Sur ce point, le Code électoral est, on ne peut plus explicite :
« Art. 31. - Il est interdit d'apposer des affiches, de signer, d'envoyer ou de distribuer des bulletins de vote, circulaires ou professions de foi dans l'intérêt d'un candidat ou liste de candidats en dehors de la période réglementaire de campagne.
Art. 32. - Sont interdites toutes réunions électorales et toute propagande électorale par quelque mode que ce soit, en dehors de la durée régimentaire de la période électorale.
Tout contrevenant aux dispositions de l'aliéna précédent sera passible des peines de onze jours à deux mois de prison et d'une amende de 50.000 à 360.000 francs ou de l'une de ces deux peines seulement. »
Donc, avec la campagne autour de l'adjectif Noble, le staff de la candidate contourne la loi sans dévier de ses objectifs initiaux. Le Pr Oble, actuellement en France pour une réunion internationale de juristes, est passée vendredi à Cotonou, où elle a été reçue par le président Yayi Boni. Selon nos sources, Mme Oble a travaillé en tant qu'expert appointé par la Boad (Banque ouest africaine pour le développement) pour la rédaction du code des Assurances, le code Cima (conférence interafricaine des marchés d'assurances). Yayi Boni, était à l'époque, le président de la Boad. Depuis cette période, il a gardé de bonnes relations avec la juriste. Au détour d'une phrase, d'une idée, nos sources soutiennent que la candidate qui se revendique de la société civile ne serait pas gênée aux entournures, pour demander une aide, un appui au chef de l'Etat béninois.
Pour l'heure son staff de campagne est bouclé. Le directeur de campagne est un homme, professeur agrégé de Droit comme elle. Et qui donne des cours aux Facultés universitaires privées d'Abidjan (Fupa). Comme elle. Nous reviendrons sur son nom. Mais les dames de la société civile sont les plus actives. Nos sources indiquent qu'elle s'appuie sur un think-tank composé de Mmes Mariam Dao-Gabala, Salimata Porquet, Rachel Gogoua, Constance Yaï… Mme le ministre Angèle Boka, qui a représentée le PIT (parti ivoirien des Travailleurs) dans le premier gouvernement d'Affi N'Guessan, était pressentie pour faire partie de ce think-tank. Aux dernières nouvelles, elle a décidé de rallier le camp du candidat Laurent Gbagbo, pour qui elle battra campagne à Anyama. Jacqueline Oble est donc entrée en campagne. Sans le dire et l'air de rien. Mais le choix des couleurs de ses affiches pose problème. En effet, la loi interdit formellement à tout candidat d'utiliser, ensemble, les trois couleurs du drapeau national ou les armoiries de la République.
« Art. 26. - L'utilisation combinée des trois couleurs du drapeau national est proscrite. Est également proscrite, l'utilisation des armoiries de la République ou de la Collectivité territoriale concernée par l'élection, sous quelque forme que ce soit. Plusieurs candidats ou liste de candidats d'une même circonscription électorale ne peuvent avoir ni le même intitulé, ni le même sigle, ni le même symbole, ni la même couleur sur le bulletin unique.» Sur les affiches de la future candidate, le communicateur a choisi d'utiliser les trois couleurs du drapeau national. C'est vrai, rien n'établit, pour le moment un rapport entre cette campagne d'affichage et la candidature du Pr Jacqueline Oble. Mais selon nos sources, le jour où l'ancienne ministre de la Justice déclarera officiellement sa candidature, les communicateurs feront disparaître le «N» des affiches. En ce moment alors, la juriste risque d'avoir un gros problème avec la loi.
Touré Moussa
Jacqueline Lohouès-Oble ne perd pas de temps. A peine s'est-elle convaincue de la nécessité d'entrer en lice pour la prochaine présidentielle, qu'elle avance résolument ses pions. Ainsi depuis hier, la ville d'Abidjan est constellée d'affiches de 12m2 proclamant : «Noble, mon espoir pour la Côte d'Ivoire». L'astuce est évidente, le «N» sert à déguiser adroitement le nom Oble, en même temps qu'il ambitionne de véhiculer une valeur de la candidate, celle de la noblesse. Le message subliminal serait en quelque sorte : Oble la candidate noble. Selon nos sources, derrière cette campagne, il y a l'agence Flamboyant Communication dirigée par Frédéric Kouadio. Evidemment, Jacqueline Lohouès-Oble, juriste émérite, sait que selon le Code électoral, elle ne peut pas lancer une campagne d'affichage incitant ouvertement à voter pour elle, en-dehors de la période réglementaire de campagne électorale. Sur ce point, le Code électoral est, on ne peut plus explicite :
« Art. 31. - Il est interdit d'apposer des affiches, de signer, d'envoyer ou de distribuer des bulletins de vote, circulaires ou professions de foi dans l'intérêt d'un candidat ou liste de candidats en dehors de la période réglementaire de campagne.
Art. 32. - Sont interdites toutes réunions électorales et toute propagande électorale par quelque mode que ce soit, en dehors de la durée régimentaire de la période électorale.
Tout contrevenant aux dispositions de l'aliéna précédent sera passible des peines de onze jours à deux mois de prison et d'une amende de 50.000 à 360.000 francs ou de l'une de ces deux peines seulement. »
Donc, avec la campagne autour de l'adjectif Noble, le staff de la candidate contourne la loi sans dévier de ses objectifs initiaux. Le Pr Oble, actuellement en France pour une réunion internationale de juristes, est passée vendredi à Cotonou, où elle a été reçue par le président Yayi Boni. Selon nos sources, Mme Oble a travaillé en tant qu'expert appointé par la Boad (Banque ouest africaine pour le développement) pour la rédaction du code des Assurances, le code Cima (conférence interafricaine des marchés d'assurances). Yayi Boni, était à l'époque, le président de la Boad. Depuis cette période, il a gardé de bonnes relations avec la juriste. Au détour d'une phrase, d'une idée, nos sources soutiennent que la candidate qui se revendique de la société civile ne serait pas gênée aux entournures, pour demander une aide, un appui au chef de l'Etat béninois.
Pour l'heure son staff de campagne est bouclé. Le directeur de campagne est un homme, professeur agrégé de Droit comme elle. Et qui donne des cours aux Facultés universitaires privées d'Abidjan (Fupa). Comme elle. Nous reviendrons sur son nom. Mais les dames de la société civile sont les plus actives. Nos sources indiquent qu'elle s'appuie sur un think-tank composé de Mmes Mariam Dao-Gabala, Salimata Porquet, Rachel Gogoua, Constance Yaï… Mme le ministre Angèle Boka, qui a représentée le PIT (parti ivoirien des Travailleurs) dans le premier gouvernement d'Affi N'Guessan, était pressentie pour faire partie de ce think-tank. Aux dernières nouvelles, elle a décidé de rallier le camp du candidat Laurent Gbagbo, pour qui elle battra campagne à Anyama. Jacqueline Oble est donc entrée en campagne. Sans le dire et l'air de rien. Mais le choix des couleurs de ses affiches pose problème. En effet, la loi interdit formellement à tout candidat d'utiliser, ensemble, les trois couleurs du drapeau national ou les armoiries de la République.
« Art. 26. - L'utilisation combinée des trois couleurs du drapeau national est proscrite. Est également proscrite, l'utilisation des armoiries de la République ou de la Collectivité territoriale concernée par l'élection, sous quelque forme que ce soit. Plusieurs candidats ou liste de candidats d'une même circonscription électorale ne peuvent avoir ni le même intitulé, ni le même sigle, ni le même symbole, ni la même couleur sur le bulletin unique.» Sur les affiches de la future candidate, le communicateur a choisi d'utiliser les trois couleurs du drapeau national. C'est vrai, rien n'établit, pour le moment un rapport entre cette campagne d'affichage et la candidature du Pr Jacqueline Oble. Mais selon nos sources, le jour où l'ancienne ministre de la Justice déclarera officiellement sa candidature, les communicateurs feront disparaître le «N» des affiches. En ce moment alors, la juriste risque d'avoir un gros problème avec la loi.
Touré Moussa