x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mardi 8 septembre 2009 | Notre Voie

Liste électorale provisoire : Le 15 septembre menacé

La commission électorale indépendante (CEI) a fixé unilatéralement la date du 15 septembre comme devant être celle de la publication de la liste électorale provisoire. A une semaine de cette échéance, une menace subsiste.Plus de 300.000 pétitionnaires ont leurs dossiers qui ne sont pas encore passés au contrôle. C’est-à-dire qu’ils n’ont pas connu les phases de dédoublonnage (extraire les doubles inscriptions) et de croisement avec les données historiques. Sur les 6,5 millions d’enrôlés, ce sont 95% des dossiers qui ont été traités. Selon une source proche de la CEI, «c’est un travail remarquable qui a été fait mais des inquiétudes demeurent quant au respect de la date du 15 septembre». Puisque, poursuit la source, les 5% restant à traiter sont tout aussi importants si l’on veut avoir une liste crédible. En effet, ces 5% équivalent à 325.000 pétitionnaires. Ils proviennent des localités de Duékoué et Bangolo où des listes sont encore retenues à cause des mouvements de grève des agents de la commission nationale de supervision de l’identification (CNSI) qui réclament des salaires impayés. Alors que justement le ministère de l’Economie et des Finances a décaissé de l’argent pour les structures afin qu’elles règlent tous les problèmes de salaire de leurs agents. A la CNSI, une source soutient, sans véritablement convaincre, que «le problème est en voie de résolution».

En plus de Duékoué et Bangolo, il y a Bouna, au nord-Est du pays. Le centre de coordination de cette ville où le dédoublonnage des pétitionnaires est fait, n’est pas opérationnel. Il n’y a pas d’électricité à cause du manque continuel de carburant. «Ce n’est pas la faute à la CEI national, la responsabilité incombe au délégué local de la CEI», précise notre source. L’on se demande pourquoi, un tel problème peut exister quand on sait que l’ONUCI a offert plus de dix groupes électrogènes à la CEI pour les centres de coordination. L’argent pour le carburant ne saurait donc manquer d’autant que l’Etat a récemment décaissé 2,9 milliards fcfa pour les différentes structures impliquées dans le processus électoral. Daloa et Ferkéssédougou manquent également à l’appel. Les dossiers qui sont dans les centres de coordination de ces localités ne sont pas encore traités. Le démarrage n’est pas effectif.

Un autre problème menace le 15 septembre. C’est le rythme de travail du comité technique d’exploitation mis sur pied par la CEI et la CNSI pour statuer sur les dossiers litigieux, suite au dédoublonnage. Sur 600.000 doublons recensés, 300.000 sont litigieux. C’est le comité technique d’exploitation qui doit se pencher sur ces cas. «Malheureusement, il n’examine pas plus de 2000 dossiers par jour et les agents arrivent un peu tardivement. Si le rythme ne s’accélère pas, on mettra 5 mois pour publier la liste électorale. C’est dire que le 15 septembre ne pourra pas être respecté», précise une source proche du dossier.

D.D.
ddepry@hotamil.com
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ