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Politique Publié le vendredi 11 septembre 2009 | Le Temps

Election en Côte d`Ivoire - Pour Ado et Bédié, la présidentielle se passe surtout à Paris

La campagne électorale pour l'élection présidentielle de novembre prochain, risque d'installer entre la base et le sommet, en ce qui concerne certaines formations politiques, un hiatus profond. Parce qu'elle a, une grille de lecture diffuse, l'opposition ivoirienne ne fait que s'installer dans un quiproquo permanent. Elle donne au quotidien, le sentiment de rechercher partout et pour tout, l'aval du tuteur étranger, là où se joue à Abidjan, l'avenir des nationaux. 2002-2009 : En sept (7) ans de crise militaro-politique en Côte d'Ivoire, les principaux leaders de l'opposition ivoirienne ont à plusieurs reprises séjourné en France. Pour plusieurs raisons. Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara, tous deux se réclamant de l'houphouétisme, y ont même un pied à terre. Pour ne pas dire plus ! La présence répétée, voire habituelle de ces deux têtes de pont du " Rhdp "-coalition hétéroclite née au bord de la Seine(France)à la demande de l'Elysée alors occupée par Chirac-, n'est pas un fait de hasard. Elle se confond avec une logique de la françafrique qui veut que tout chef d'Etat ou opposant, aspirant à son maintien au pouvoir ou à la conquête du pouvoir, puisse montrer patte blanche à la tutelle, l'ex colonisateur. En Côte d'Ivoire, le réflexe quasi obsessionnel de l'opposition à se faire adouber par l'étranger, a fini par asseoir la conviction de la plupart des citoyens ivoiriens sur la nature de cette opposition et surtout,à qui profite sa " lutte".
Au point où de façon naturelle, certains thèmes autour desquels se cristalliseront les débats de campagne sont déjà connus. Les programmes de gouvernement et projets de sociétés seront certes abordés. Mais l'essentiel résidera ailleurs. La guerre que connaît le pays depuis septembre 2002, est pour beaucoup, un repère suffisant. Pour porter un jugement et conforter le choix sur les différents candidats à l'élection présidentielle. Surtout que les acteurs politiques nationaux, ont eu à agir, dans un sens comme dans un autre, depuis ces sept(7)dernières années que dure la crise ivoirienne. Deux blocs antagoniques se profilent à l'horizon. D'un côté, les souverainistes : Tous ceux qui sont contre les coups d'Etat et l'immixtion des autres Etats dans la politique intérieure du pays ; tous les partisans du respect des Institutions, de la République, de la dignité de l'ivoirien. De l'autre, le groupe des " tout sauf Gbagbo ". Il s'agit des adversaires du chef de l'Etat. Congénitalement ou historiquement marqués par leur passé. Des capitalistes soigneusement encadrés lors de leur parcours politique, par des étrangers…
Henri Konan Bédié s'est construit une personnalité politique ( ?) sous le parapluie protecteur de feu Houphouet-Boigny. Dans ce cocon, le premier Président de la Côte d'Ivoire moderne lui évitera les aléas de la lutte du pouvoir. Autrement dit, du dedans comme du dehors, tout (a été) s'est fait comme dans une monarchie afin que le désigné vive douillettement. L'armée française (43e Bima) et les réseaux focardiens lui assurant sécurité et paix durables. Alassane Ouattara n'hésite pas à chausser les mêmes bottes que son bînome de l'opposition qu'il déteste à mort, officieusement. Pour l'avoir déclaré, " voleur " de la nationalité ivoirienne. C'est depuis la France qu'il a lancé, on s'en souvient, sa djihad contre les impies au pouvoir : " On ne veut pas que je sois candidat à l'élection présidentielle parce que je suis du Nord, je suis musulman ". C'est toujours en France qu'il s'est réconcilié avec celui qu'il nomme des bouts des lèvres, " mon frère de Dimbokro". N'est ce pas en France et en Europe et aux Amériques que l'homme prétend avoir des amis au nombre desquels, le Président Sarkozy ? Comme si ces supposées relations suffisaient à elles seules, pour être élu Président de la République de Côte d'Ivoire ! Dramane, depuis la réunion du secrétariat de son parti tenue le 7 septembre dernier, peut pavoiser : " Ce n'est pas ma faute si vous n'avez pas de relations ". Brandir comme un trophée de campagne, ses relations privilégiées avec le président Français, au sortir dit-on d'une récente réception à l'Elysée par celui qu'il appelle " mon ami ", confirme chez ses concitoyens (très nombreux) le sentiment qu'il est, à l'instar de Bédié, l'instrument de domination entre les mains de l'ex pays colonisateur. Un sentiment qui se renforce avec les prises de position du Rhdp. Une opposition qui a soit réclamé, soit applaudi les actes des forces étrangères contre la Côte d'Ivoire de Laurent Gbagbo. Elle a réclamé à cor et à cri, la " mise de la Côte d'Ivoire sous tutelle onusienne". Elle a crié avec le Loup -Gti, la " dissolution de l'Assemblée nationale Ivoirienne ". Elle s'est félicitée de la " destruction par l'armée française -Licorne- de la flotte aérienne ivoirienne ". Elle jubile quand Sarkozy déclare " balayer le régime ivoirien " avec ses godillots. Elle se bat pour que la Sagem (entreprise française) participe à l'organisation des élections en Côte d'Ivoire tant bien même que cette participation rend salée la note à payer à cet opérateur, au final. Par leur alliance avec l'ennemi de la Côte d'Ivoire (cf événement de novembre 2004 à l'Ivoire), Bédié et Ouattara préparent le lit de leur échec à la future présidentielle en Côte d'Ivoire. Car, l'enjeu pour les ivoirien, est ceci : "la vraie indépendance du pays où le retour au colonialisme".
Douh-L.Patrice
Pdouh@yahoo.fr
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