75 jours. C'est le temps qui nous sépare de la date du premier tour de l'élection présidentielle prévue pour se tenir le 29 novembre. A deux mois quinze jours de ce rendez-vous, il urge que le gouvernement aille droit au but. Le Premier ministre en est conscient, qui a donné le ton jeudi dernier. « Nous venons pour la dernière ligne droite. On va prioriser les actions du gouvernement, faire les élections, mais aussi s'occuper de la lutte contre la pauvreté », a-t-il annoncé. Sa déclaration sonne à n'en point douter comme un mot d'ordre. Le gouvernement doit capitaliser ses acquis et optimiser les chances de réaliser l'élection. Les ministres sont invités à s'invertir pleinement dans le respect du chronogramme électoral. En tout cas, le Premier ministre les a invités à donner le meilleur d'eux-mêmes. Reste que l'appel à trousser les manches soit perçu comme une pression interne à chacun. La priorisation des activités essentielles rencontre en fait le souhait des Ivoiriens. Ces derniers caressent depuis sept ans le rêve d'aller à des élections justes et transparentes. Et ils attendent du gouvernement qu'il leur donne enfin l'occasion d'aller aux urnes. Il appartient à nos ministres, ces grosses pointures de partis politiques, de faire siens l'invite de leur patron. L'heure actuelle ne les autorise plus à remettre à demain la priorité de l'Etat.
BKI
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