Au terme d’un séjour de quatre jours en Côte d’Ivoire, le président burkinabé, Blaise Compaoré, facilitateur dans la crise ivoirienne, a regagné Ouagadougou hier. Avant de prendre l’avion, il a répondu à quelques questions des journalistes. Le président du Faso, Blaise Compaoré, facilitateur dans la crise ivoirienne a déclaré, hier, à Abidjan qu’il n’est pas pour l’organisation d’élections dans la précipitation en Côte d’Ivoire. «Au regard des expériences en Afrique, nous ne pouvons pas nous précipiter pour aller à des élections», a-t-il affirmé au cours d’une brève conférence de presse au pavillon d’honneur de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouët. Le chef de l’Etat du Burkina Faso rentrait à Ouagadougou au terme d’un séjour de quatre jours en Côte d’Ivoire. Blaise Compaoré a dit avoir eu des entretiens avec les responsables des partis politiques signataires des Accords de Linas-Marcoussis. “Je retiens que les Ivoiriens aujourd’hui sont conscients d’une seule chose : la seule voie pour régler la crise, c’est d’aller aux élections. Il faut aller à des élections propres, à des élections crédibles”, a indiqué le président du Faso. M. Compaoré a reconnu qu’il y a des attentes pour que ne soit pas modifiée la date du 29 novembre retenue pour la tenue du premier tour de la présidentielle. Mais il estime qu’il faut y aller doucement pour éviter d’autres crises post-électorales. Invité à s’exprimer sur les conflits liés au foncier rural dans lesquels sont impliqués des compatriotes burkinabé résidant en Côte d’Ivoire, Blaise Compaoré a précisé qu’il est là pour aider au retour de la paix dans ce pays. Une paix indispensable, selon lui, nécessaire à l’avènement d’un Etat de droit qui, justement , permet de régler les conflits fonciers dans le monde entier. La visite du président Compaoré avait débuté par la mise en œuvre du Traité d’amitié et de coopération entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Hier dans son adresse à l’aéroport, il a dit qu’il repart confiant quant à l’ambition des deux pays de poursuivre l’histoire avec plus de solidarité. Pour le bonheur des peuples des deux pays et de la sous-région, il a appelé à “construire la paix et la stabilité dans notre espace”. L’espace ouest-africain qui selon M. Compaoré “est un peu notre patrie”.
Dan Opéli
Dan Opéli