C'est à 13 heures que le président de l'Udpci, venu 10 minutes plus tôt, s'est recueilli devant le portrait du général Guéi dans la salle Balla Kéita. Le temps d'observer avec les militants cinq minutes de silence. C'était samedi au siège du parti arc-en-ciel. L'Union pour la démocratie et pour la paix (Udpci) a décidé, cette année, de rendre hommage à son président fondateur, son épouse Rose Doudou, son aide de camp le capitaine Fabien Coulibaly, et des membres de son personnel, tous morts aux premières heures de la crise armée du 19 septembre 2002. L'Udpci entend «venger ses martyrs». Mais, la meilleure manière d'y parvenir, soutient Mabri Toikeusse, c'est de remporter l'élection présidentielle. A cet effet, le candidat du parti arc-en-ciel a dit espérer qu'il n'y aura pas un autre report des élections. «Nous souhaitons qu'il n'y ait pas de report. L'Accord politique de Ouaga a permis beaucoup d'avancées. Nous n'accepterons pas qu'il y ait un report sur la base de la mauvaise foi. Car on a souvent l'impression que les gens manoeuvrent pour que les élections ne se tiennent pas », a fustigé le ministre des Transports. Il estime que techniquement, le scrutin du 29 novembre reste encore possible. Pour lui, cela fait sept ans que la population souffre. Les élections devraient donc apporter l'espoir nouveau et améliorer la vie des habitants du pays. Celui qui se fait appeler «le Barack Obama ivoirien» a par ailleurs exprimé son souhait de voir la lumière faite sur les circonstances de la mort de l'ex-chef d'Etat. « Nous ferons en sorte que la justice soit pour tous les citoyens. Il faut que les coupables soient punis », a-t-il lâché. Le secrétaire général du parti, Salif N'Diaye, a invité les militants à célébrer les disparus en s'unissant et en travaillant pour que le 29 novembre, l'Udpci soit au pouvoir. Les partisans du parti du général Guéi de Kabacouma se sont réjouis du transfert de sa dépouille sur ses terres natales, annoncé pour les 1er et 2 octobre.
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