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Politique Publié le mardi 22 septembre 2009 | Nord-Sud

Débat autour du 29 novembre : Tous concèdent le report

L'opposition ivoirienne est soucieuse, elle dit qu'il faut évacuer les problèmes techniques d'abord avant d'aller à l'élection présidentielle. Ainsi, espère-t-elle, la préparation du vote ira plus vite. L'opposition a développé cette analyse le vendredi devant le facilitateur dans le dialogue direct. « Ensemble, nous avons procédé à un échange de vues sur le processus électoral. Nous avons noté des contraintes, mais aussi la nécessité d`aller de l`avant », a révélé Henri Konan Bédié (Pdci) à la presse, au terme de l'audience avec le président du Burkina Faso. Même « préoccupation » pour Albert Mabri Toikeusse (Udpci), retenu par l'« aspect technique » d'avant scrutin. Alassane Dramane Ouattara (Rdr), lui, proposait mercredi, le raccourcissement des délais d'exécution des opérations techniques. L'alternative empêchera, pense-t-il, toute modification du calendrier électoral. Constat, l'unanimité autour des réglages techniques apparaît comme un impératif. L'opposition induit alors la thèse que des conditions propres conduiront à des élections justes. C'est exact, certes. Mais, il y a que l'opposition occulte l'impact de son option. En effet, l'aspect technique n'est pas que lié à la conception de la liste électorale, prête à 95% et qui peut être disponible bientôt. Le nœud du processus électoral, c'est surtout la question militaire. Les questions de grades, le recrutement des volontaires pour la nouvelle armée, la démobilisation des ex-combattants, le déploiement des 8.000 militaires etc... Ces dossiers sont lourds et leur traitement demande du temps. Pourtant, l'opposition en fait un préalable, rejoignant carrément le camp présidentiel. Elle avait exigé le règlement de la question militaire avant la tenue des élections. « La sécurisation du processus, c'est-à-dire le scrutin, la campagne » revendiquée par Mabri, par exemple, sous-entend que les problèmes énumérés ont été réglés. Les discours ont changé, en effet. Avant l'arrivée du facilitateur, les adversaires du président Laurent Gbagbo étaient fermes. « Le Pdci s'oppose à tout report (…) j`irai le dire ce vendredi à Compaoré », a martelé Henri K. Bédié en meeting jeudi à Boudépé. En juillet, Alassane Ouattara en tournée dans l'Est du pays a dit : « Je n'accepterai aucun report ». « Nous n'irons pas de report en report », corsait la note Albert M. Toikeusse en août, à l'Ouest. La fermeté a ramolli. C'est un leurre de croire que ces adeptes du tout sauf le report restent incisifs. Car, le seul moyen de pression (?) qu'ils ont, c'est de demander le maintien du 29 novembre. Alors, ils jouent le jeu. En réalité, en exigeant le maintien du 29 novembre, l'opposition prêche le faux pour avoir le vrai. A l'idée qu'elle veut obtenir la tenue de l'élection présidentielle dans un délai proche. Des sources proches du Pdci dévoilent l'espoir dudit parti d'aller aux urnes d'ici le premier trimestre de l'an 2010. Le camp présidentiel, lui est contenté, Le Front populaire ivoirien (Fpi) de Pascal Affi N'Guessan prône la tenue des élections «dans des délais raisonnables».

Bidi Ignace
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