Les oiseaux de mauvais augure. Ainsi qualifiait-on tous ceux qui osaient exprimer leur scepticisme à l’égard de la tenue effective du scrutin présidentiel le 29 novembre 2009. On se demande s’il en existe encore. Le fait est devenu tellement incontestable, enfin, semble-t-il. La Commission électorale indépendante (CEI) a raté une étape de son chronogramme. Elle n’a pas affiché la liste électorale provisoire le 15 septembre dernier comme elle s’y était engagée. Du coup, tout le monde a cru comprendre que le scrutin sera reporté. A raison. Puisqu’une campagne de communication s’organise déjà pour en préparer les esprits. « Faut-il s’accrocher au 29 novembre ? », a titré, samedi, un quotidien plutôt proche de la Primature. Avant, vendredi, c’est Blaise Comparoé le facilitateur du dialogue direct, le garant de la date, en visite en Côte d’Ivoire qui est resté en dedans de lui-même devant les journalistes, plaidant la non « précipitation ». Sur la chaîne de télévision France 24, Comparoé est plus précis estimant « que lorsqu’on a attendu quatre ans, on peut bien attendre 2 à 3 semaines de plus ». Pourtant, selon des indiscrétions, avec les organes chargés des élections et l’opposition, cela n’a point été à l’ordre du jour.
La souffrance du peuple
Pendant ce temps, les poids lourds de l’opposition, les deux principaux alliés du RHDP, Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara, font campagne dans les provinces. Ils jurent à qui veut les entendre qu’ils remporteront la Présidentielle et surtout insistent (avec conviction ?) qu’elle aura bel et bien lieu le 29 novembre. Alors que le report devient de plus en plus plausible. D’où tirent-ils leurs certitudes, surtout quand on sait que plus d’une fois, des rumeurs de report sont devenues réalité ? Peut-être comptent-ils prendre le taureau par les cornes en exigeant un CPC qui confirmerait, effectivement, la date. A moins qu’eux-mêmes ne soient aussi convaincus de la nécessité du report. Un report qui s’apparenterait plutôt à une manœuvre politique. Car, la Commission électorale insiste bien qu’il ne reste que 5% des données à traiter. Cela est tout de même possible à 68 jours du 29 novembre. Mais encore une fois, l’opposition n’est pas à l’initiative. A ce rythme, il faut craindre que Laurent Gbagbo demeure longtemps chef de l’Etat au grand désarroi du peuple. Les leaders de l’opposition dont les formations politiques ont la majorité du peuple, ont la clé, sinon la solution entre leurs mains. S’ils ne haussent pas le ton contre ces manœuvres dilatoires de toutes parts, le calendrier secret de Gbagbo finira par s’imposer à eux.
KIGBAFORY Inza
La souffrance du peuple
Pendant ce temps, les poids lourds de l’opposition, les deux principaux alliés du RHDP, Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara, font campagne dans les provinces. Ils jurent à qui veut les entendre qu’ils remporteront la Présidentielle et surtout insistent (avec conviction ?) qu’elle aura bel et bien lieu le 29 novembre. Alors que le report devient de plus en plus plausible. D’où tirent-ils leurs certitudes, surtout quand on sait que plus d’une fois, des rumeurs de report sont devenues réalité ? Peut-être comptent-ils prendre le taureau par les cornes en exigeant un CPC qui confirmerait, effectivement, la date. A moins qu’eux-mêmes ne soient aussi convaincus de la nécessité du report. Un report qui s’apparenterait plutôt à une manœuvre politique. Car, la Commission électorale insiste bien qu’il ne reste que 5% des données à traiter. Cela est tout de même possible à 68 jours du 29 novembre. Mais encore une fois, l’opposition n’est pas à l’initiative. A ce rythme, il faut craindre que Laurent Gbagbo demeure longtemps chef de l’Etat au grand désarroi du peuple. Les leaders de l’opposition dont les formations politiques ont la majorité du peuple, ont la clé, sinon la solution entre leurs mains. S’ils ne haussent pas le ton contre ces manœuvres dilatoires de toutes parts, le calendrier secret de Gbagbo finira par s’imposer à eux.
KIGBAFORY Inza