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Politique Publié le mercredi 23 septembre 2009 | Le Nouveau Réveil

Nouvelle polémique autour du 29 novembre : Les propos de Blaise Compaoré qui heurtent les décisions du Conseil de sécurité

Et revoilà la polémique qui refleurit au jardin du consensus. L'échéance du 29 novembre que toutes les parties ivoiriennes, à commencer par les plus hautes autorités, s’étaient engagées à resepcter vient d'être remise au coeur même du débat électoral. De sorte que l'on consacre aujourd'hui plus de temps à la spéculation autour du 29 novembre qu'à la conduite des opérations techniques pour respecter ce timing. Et pourtant, le Conseil de sécurité avait averti…
Hier, unanimes et déterminés à tout mettre en œuvre pour organiser enfin les élections de sortie de crise le 29 novembre, aujourd'hui, force est de reconnaître que la classe politique ivoirienne est divisée en deux blocs antagonistes sur la question de l'élection à cette échéance. Si l'on se réfère en effet aux journaux comme véhicule de pensée et de propagande des différents états-majors politiques, l'on peut, avec raison, faire observer que la presse proche du camp présidentiel et de l'ex-rébellion ne serait pas fâchée si les élections étaient reportées. Cette presse est même favorable à cette éventualité. Puisqu'elle fait ouvertement campagne dans ce sens. La semaine dernière, la coalition anti 29 novembre a reçu un allié de taille, le Facilitateur Blaise Compaoré en l'occurrence. Avant de quitter les bords de la lagune Ebrié, l'hôte de marque de la Côte d'Ivoire a laissé aux Ivoiriens ce petit message plein de sens : "l'essentiel, ce sont des élections crédibles". Parce qu'à l'en croire, il faut éviter "la précipitation" et des élections qui vont nous amener à régler d'autres problèmes après le scrutin du 29 novembre.
Toute chose qui laisse penser que Blaise Compaoré n'est pas venu en Côte d'Ivoire avec la ferme intention de mettre la pression sur les acteurs pour faire avancer le processus mais plutôt de faire admettre que le temps importe moins que des élections crédibles. En face, le camp des pro-29 novembre, emmené par Bédié et Ouattara qui bataillent avec toutes leurs énergies pour exiger des élections à l'échéance convenue.


Compaoré-Gbagbo et l'Onu

A travers une résolution adoptée par le Conseil de sécurité le 30 juillet dernier, cette haute instance de décision des Nations Unies soulignait que "les acteurs politiques ivoiriens sont tenus de respecter ce calendrier (29 novembre) afin de manifester leur engagement politique envers la tenue d'élections libres, justes, ouvertes et transparentes". Plus loin, le conseil de sécurité liait la crédibilité même des élections à leur organisation effective le 29 novembre "le conseil exprime sa conviction que tout report des élections présidentielles du 29 novembre 2009 serait incompatible avec un processus crédible et avec l'accord politique de Ouagadougou tel qu'il a été entériné par le conseil de sécurité". Comment comprendre dès lors la position de Laurent Gbagbo et de Blaise Compaoré qui ont délibérément choisi de se libérer des contraintes temporelles imposées par leurs propres signatures pour privilégier une soi-disant crédibilité du scrutin. Car il saute aux yeux ici que "la conviction" dont parle le conseil de sécurité dans sa résolution est diamétralement opposée à celle que Compaoré et Gbagbo défendent aujourd'hui.

L'on peut en outre rappeler qu'au cours de cette session sur notre pays, le conseil de sécurité avait clairement affiché son intention "d'imposer des sanctions ciblées en vertu du paragraphe 16 de la résolution 1842 (2008), notamment à l'encontre de personnes dont il se sera avéré qu'elles menacent le processus de paix…"

La France, par la voix de son représentant au conseil, avait même recommandé que si pour une raison ou une autre, les élections n'étaient pas organisées le 29 novembre, les responsabilités devraient être situées et des conséquences tirées. Ces propos avaient suscité une levée de boucliers au sein du camp présidentiel comme si les partisans de Gbagbo savaient à l'avance qu'ils allaient constituer des freins au processus électoral.

Aujourd'hui, les faits donnent raison à la France et la réunion du conseil de sécurité sur la Côte d'Ivoire, le 29 septembre promet…

Akwaba Saint Clair
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