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Politique Publié le mercredi 23 septembre 2009 | Notre Voie

Election présidentielle : Pourquoi Banny se cache derrière Jacqueline Oble

Jacqueline Lohoues Oble est candidate à l’élection présidentielle prévue le 29 novembre prochain. Cela personne ne l’ignore dorénavant puisque, dimanche dernier, à l’Hôtel Pullman sis à Abidjan-Plateau, l’ex-conseillère spéciale de l’ancien Premier ministre, Charles Konan Banny, a officiellement annoncé sa candidature. Reste maintenant à payer la caution de 20 millions fcfa. Ce qui ne devrait pas être un problème vu “les amis” dont elle dispose. Parmi lesquels, l’ex-gouverneur de la BCEAO, M. Banny. Qui est, selon des sources concordantes, “la main forte” soutenant la candidature de l’ex-cadre du RDR et ancienne ministre de la Justice sous la Primature d’Alassane Dramane Ouattara. Toujours, au dire des sources qui ont requis l’anonymat, Charles Konan Banny, qui ne se portera pas candidat à la présidentielle du 29 novembre, a lancé dans l’arène Mme Oble afin qu’elle serve de trouble-fête susceptible de lui permettre de régler certains comptes à deux personnalités. Le premier, c’est le président de la République, Laurent Gbagbo, déjà choisi par le FPI pour défendre ses couleurs. Le second, Aimé Henri Konan Bédié, ex-Chef de l’Etat et actuel président du PDCI-RDA. M. Bédié a déjà déposé sa candidature pour le compte de l’ex-parti unique. Mais c’est un secret de polichinelle que ni Charles Konan Banny ni son aîné, Jean Konan Banny, encore moins de nombreux cadres d’ethnie akan militants du PDCI ne perçoivent Bédié comme “le bon cheval” pour que le parti, créé par Houphouët, reconquiert le pouvoir d’Etat perdu en décembre 1999. Par la faute, disent-ils, de Konan Bédié dont “la rectitude dans la gestion du pouvoir a causé ce grand tort au PDCI victime du coup d’Etat militaire de 1999”. Charles Konan Banny envisage à moyen terme, affirment ses proches, de récupérer le PDCI afin de “mieux le gérer”. Une victoire de Bédié à la présidentielle à venir pourrait contrarier cette ambition. Car, étant revenu au pouvoir, Bédié serait “plus fort” et imposerait tout son contrôle sur le parti. Par contre, en cas de défaite à l’élection présidentielle, Henri Konan Bédié sera poussé à céder son fauteuil à la tête du parti puisque “à plus de 75 ans, il ne sera plus un ticket sur lequel on pourrait parier”, soutient une source informée proche du PDCI. En “sponsorisant” Jacqueline Oble, à la fois ancienne ministre d’Houphouët et première femme candidate à l’élection présidentielle, Banny vise, dit-on, à effriter l’électorat potentiel de Bédié. “Avec d’autres candidats indépendants issus du PDCI tels que Akoto Félix, Bédié perdra sans hésiter des voix”, poursuit la source. Si concernant Bédié, le calcul de Banny est stratégique, s’agissant du Président Laurent Gbagbo, l’ex-Premier ministre voudrait laver “l’humiliation” dont il dit avoir été victime en 2007 lorsque au terme de l’accord politique de Ouagadougou, il a été limogé au profit de Guillaume Soro, secrétaire général des forces nouvelles (ex-rébellion armée). Même s’il a conscience que Jacqueline Oble ne peut pas battre Laurent Gbagbo à la présidentielle, Banny aura réussi, tout de même, à faire comprendre à Gbagbo que “la présidence de la République est à la portée de tous”, conclut la source.

Dan Opeli
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