Mambe envoie en mission les religieux : “Ces élections doivent être une fête populaire”

“Tous les vendredis dans vos Mosquées, vous enseignez l'amour, le pardon et la fraternité à de millions d'ivoiriens. Tous les dimanches, dans vos églises,temples et synagogues, vous entretenez également des millions d'ivoiriens sur ces vertus. A partir d'aujourd'hui, la Cei vous prie de continuer de renforcer les messages de paix et de réconciliation. Dites à ces millions de fidèles que les élections à venir doivent constituer pour nous, ivoiriens, une véritable fête populaire où les vaincus embrasseront le vainqueur afin qu'ensemble nous relevions le niveau de ce pays". Ce sont là, quelques propos tenus ce jeudi 24 septembre 2009 depuis le 10e étage de l'hôtel Ivotel par le Président de la Commission électorale indépendante, M. Robert Beugré Mambé. Il s'adressait ainsi à une forte délégation de chefs religieux venus des quatre coins de la Côte d'Ivoire pour s'informer et se former sur le processus électoral en cours dans notre pays et plus particulièrement sur les étapes de la publication de la liste électorale provisoire, la gestion des contentieux d'inscription sur la liste électorale provisoire et la distribution des cartes d'électeur. Devant ces imams, prêtres, pasteurs, M. Mambé a dit qu'en dépit de quelques difficultés, le processus avance. Pour preuve, a-t-il poursuivi, la Cei va procéder bientôt à la publication de la liste. Il souhaite donc que la gestion des contentieux qui en découlera se déroule dans un esprit de fraternité, de sérénité mais aussi et surtout de confiance mutuelle. "La Côte d'Ivoire est notre seule richesse commune. Sauvegardons-là pour ne pas avoir à rendre compte à nos enfants, à nos petits enfants, et à nos arrières petits enfants. Dieu n'aime pas les palabres, il n'aime pas la division, il n'aime pas la violence encore moins la méchanceté. La haine est tout à fait le contraire de Dieu", a-t-il fait savoir. Pour lui, sur cette liste qu'il veut de " qualité " figureront sans exclusive ceux qui y ont droit. Ceux qui n'y auront pas droit n'y figureront pas, a-t-il prévenu. Pour les cas de contestations ou de correction, le Président de la Cei a souligné que les textes prévoient des procédures qu'il a demandées aux ivoiriens de suivre en cas de contestation. "Chers chefs religieux, vous qui êtes beaucoup écoutés, dites à vos fidèles que tout doit se dérouler dans un esprit de paix. Vous êtes des relais de sensibilisation très stratégiques et importants. Dites à nos frères ivoiriens que la guerre est véritablement terminée et que désormais nous devons avoir des comportements responsables car nous voulons tous la paix, la prospérité et du travail pour de millions de jeunes cadres et techniciens en tout domaines. Dès ce vendredi, dès ce dimanche, passez ce message de paix à tous vos fidèles", a insisté le Président. Monsieur Ediémou Blin Jacob qui s'est exprimé au nom de ses collègues chefs religieux a, pour sa part, indiqué que les religieux ne cesseront jamais de soutenir tous ceux à qui l'Etat a confié des missions de paix. Pour lui, Dieu n'a pas changé et le même Dieu qui a permis à la Côte d'Ivoire de sortir peu à peu de cette crise la conduira à un avenir radieux et prospère. Mais bien avant lui, l'Imam Ibrahim Bridji a prié afin que Dieu étende son manteau protecteur sur les participants à cette rencontre et sur toute la Côte d'Ivoire. Cette séance a eu pour formateurs les vice-présidents Gomis Jean Baptiste et Fatoumata Traoré-Diop pendant que le commissaire Bolou Max, membre de la sous-commission des affaires juridiques de la Cei assurait la modération.

Source : Service de Communication de la Cei