Technologie électorale : Le coup de la Cei contre Gbagbo

Beugré Mambé veut-il réellement organiser de façon transparente les élections générales en Côte d'Ivoire ? La question mérite d'être posée surtout que des informations de sources crédibles nous parviennent sur les pratiques peu recommandables du président de la Cei. Selon nos sources, la Sagem Sécurité, l'outil choisi à coup de milliards pour conduire les opérations d'enrôlement et du recensement électoral en Côte d'Ivoire et le président de la Cei ont réussi à susciter une technologie électorale contre le candidat Laurent Gbagbo à l'élection présidentielle de novembre 2009. Les faits qui militent en faveur de cette thèse sont révélateurs d'une tricherie séduisante mise sur pied par Beugré Mambé et Sagem. De ces nombreux faits qui, certainement meublent le répertoire de la Cei en matière de tricherie, figurent quelques uns enregistrés à Yopougon, le bastion du Fpi. Dans cette commune, sur les 153 centres d'enrôlement recensés, le cumul des effectifs, à la date de clôture de l'opération, était, selon la Cei, de 490622 enrôlés. Un chiffre tout à fait différent de celui que Beugré Mambé a communiqué au Rhdp et qui se chiffre à plus de 500121 personnes enrôlées. Soit une différence de plus de sept cents personnes. Après une étude minutieusement menée, il ressort que le sieur Sanogo Amadou, membre du Rdr a volontairement manipulé les chiffres. Ainsi, le centre de collecte Gep Gloris, code 118 situé au quartier toit rouge et qui appartient à la Cei Yopougon 5, a été comptabilisé à la Cei Yopougon 2 avec le même nombre. D'autre part, affirme un responsable de la Cei, le président Beugré Mambé et certains responsables de la Sagem, sous la supervision du sieur Sanogo Amadou (Rdr), auraient demandé à tous les responsables locaux la Cei, proches du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) de procéder à la manipulation des noms soit, à travers des omissions des prénoms, soit par la manipulation de l'orthographe des noms. Toutes choses qui susciteraient la mise à l'écart de ces personnes concernées supposées proches du camp présidentiel. Cette technique appliquée avec minutie, serait pour la Cei, la Sagem et le Rhdp, exclure un nombre impressionnant d'électeurs au profit de l'opposition significative. De sorte qu'à la publication de la liste électorale, il y'ait plus d'électeurs dans le camp de l'opposition que dans celui de la Présidence. Ce serait, à en croire notre source, une façon de résoudre autrement la question des trois millions de burkinabè qu'on a voulu utiliser pour servir de bétail électoral en faveur de Ouattara, l'allié de Henri Konan Bédié, président du Pdci. Malheureusement, la mayonnaise a du mal à prendre.

Simplice Zahui