Pressés par la communauté internationale, le chef de l’Etat et son Premier Ministre ont fixé la date des élections présidentielles au 29 novembre 2009. Devant cette autre date, le parti La Renaissance est resté dubitatif dans la mesure où, l’on se souvient encore qu’en avril 2008, dos au mur, le même scénario à conduit à la fixation de la date du 30 novembre 2008 qui n’a pu être respectée faute d’engagement politique réel. En effet, pour La Renaissance, aucune garantie ne rassurait sur la crédibilité de la date du 29 novembre 2009 quand on sait que le processus de désarmement reste bloqué malgré des chronogrammes conçus d’accords communs, que la refonte des Forces de Défense en une Armée républicaine n’est toujours pas réalisée, que le redéploiement de l’administration et les services publics (Douane, Impôts) sur l’ensemble du territoire national bute sur des calculs politiciens, et que les opérations d’identification et de constitution d’un fichier électoral fiable peinent à s’achever. Malgré tout, les Ivoiriens et la Communauté internationale qui ont soif du retour à un pays normal ont cru à cette nouvelle promesse. Aujourd’hui, le flou entretenu autour de cette date du 29 novembre par le Président du Faso, Monsieur Blaise Compaoré, par ailleurs Facilitateur de la crise ivoirienne, dans ses discours pendant sa visite officielle de quatre jours en Côte d’Ivoire, vient de jeter un doute sur le respect des engagements pris. En effet, ces discours qui dans le fond voudraient dire que la date des présidentielles fixée au 29 novembre 2009 parait un «peu précipitée», et donc présenterait des risques en raison «des retards dans l’organisation des élections», est plus proche de celui du Chef de l’Etat ivoirien qui n’ose pas pour le moment parler de report. A l’analyse de ces propos tendant à préparer les esprits à ce nouveau report, La Renaissance se demande si l’annonce de la date du 29 Novembre 2009 n’était pas, en réalité, une autre arnaque pour endormir le peuple et calmer les ardeurs des forces du progrès. En réalité, à La Renaissance cela ne nous surprend guère quand on sait que rien n’a véritablement bougé quant aux tâches essentielles à accomplir pour rassurer sur la tenue d’élections libres et justes conduisant à une paix durable. Notre parti qui n’a jamais cru en la sincérité des acteurs majeurs de la crise de sortir le pays de cette situation, a toujours appelé à un changement de schéma de gouvernement, face aux échecs répétés des gouvernements de «partage» successifs formés sur la base des accords de Marcoussis. A deux mois de l’échéance fixée, la polémique qui alimente le débat sur un report éventuel de la date du 29 novembre 2009 vient de donner encore raison à La Renaissance dont les propositions depuis mars 2005 sont toujours d’actualité. Si nous sommes tous d’accord que le temps presse pour aller à des élections qui sauvent le pays de la déroute, La Renaissance, fidèle à sa ligne de parti d’avant-garde et de force de propositions, estime toutefois que le moment est aussi venu d’envisager courageusement une autre alternative au cas où le sixième report des présidentielles qui se profile à l’horizon devenait une réalité au soir du 29 novembre 2009.
Fait à Abidjan le, 28 septembre 2009
Pour La Renaissance,
Le Président : Robert Guéi Bombet
Fait à Abidjan le, 28 septembre 2009
Pour La Renaissance,
Le Président : Robert Guéi Bombet
