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Politique Publié le jeudi 1 octobre 2009 | Nord-Sud

Menace de sanction de l’ONU : La classe politique réagit

La réunion le mardi 29 septembre du Conseil de sécurité de l’ONU qui avait la Côte d’Ivoire à son ordre du jour n’a pas laissé indifférente la classe politique ivoirienne.


1 / Dr Guéhoun Augustin, Secrétaire national à l`information du Fpi : “Nous n`avons pas peur ”

«Le Fpi ne craint pas. Nous n`avons pas peur de ça. Ce que nous demandons et que tout le monde demande, c`est que les élections se fassent dans de bonnes conditions de transparence, d`ouverture et de crédibilité. On rappelle cependant que le croisement avec les fichiers historiques n`est toujours pas effectué. Et nous osons penser que l`Onu ne peut pas imposer que cette étape consignée depuis Ouaga soit effacée du chronogramme. Donc si l`Onu a les moyens de faire réaliser cela dans les delais et dans de bonnes conditions, il n`y a pas de raison qu`on s`y oppose. Nous voulons que les élections viennent nous libérer de la présence des rébelles et de leur incursion dans la vie nationale ».


2 / Légré Philippe, Secrétaire général du Mfa : “Nous sommes d`accords”

«Ce que l`Onu a décidé est la meilleure solution. On ne peut pas rester indéfiniment sans qu`il n`y ait d’élection. L`Onu s`est toujours impliquée dans la résolution de la crise ivoirienne. M. Choi avait dit en son temps qu`on pourrait reporter la date de l`élection. Si aujourd`hui l`Onu qu`il représente pense qu`il faut sanctionner ceux qui empêchent la tenue des élections, c`est une bonne chose. L`Onu, en prenant cette décision, a ses raisons. Et en le faisant, elle reprend à son compte ce que veut la population ivoirienne. Il faut encourager l`Onu à aider la Côte d`Ivoire. Au Mfa, nous sommes totalement d`accord avec ce qu`a décidé l`Onu ».


3 / Ally Coulibaly Porte-parole du Rdr : “L`Onu est dans son rôle”

«Il y a au moins une réalité, c`est qu`on ne peut pas reporter indéfiniment les élections en Côte d`Ivoire. Le mandat du chef de l`Etat a expiré depuis octobre 2005. Celui de l`Assemblée nationale est aussi arrivé à terme depuis décembre 2005. Donc, il est urgent que le pays se choisisse un président après des élections transparentes, démocratiques… qui permettront au pays de se doter de nouvelles institutions. C`est avec une nouvelle légitimité que la Côte d`Ivoire peut rebondir. De notre point de vue, il est important que les élections aient lieu à la date indiquée, qui est le 29 novembre. Si l`Onu qui garantit les Accords politiques de Ouaga fait une évaluation qui rejoint celle que nous avons faite, c`est bien. Parce que nous estimons qu`il y a des retards et que cela n`est pas bon pour notre pays. Le temps n`est pas notre allié dans ce processus contrairement à ce que certains pensent. Plus nous attendons les élections, plus les difficultés s`accumulent. Elles s`aggravent pour notre pays. Les Nations unies sont dans leur rôle, lorsqu`elles expriment des préoccupations et envisagent de prendre des sanctions. Car, il va falloir situer les responsabilités un jour. Si l`Onu joue son rôle, le Rdr ne peut que s`en féliciter».


4 / Niamkey Koffi Porte-parole du Pdci : “Nous soutenons l`Onu”

«Nous pensons que les responsabilités sont déjà claires. Les obstacles ne sont plus d`ordre politique, a conclu le président de la République. Ils sont d`ordre technique. Cela signifie que c`est la volonté du gouvernement qui manque. Il faut que le gouvernement accepte d`accorder la priorité à l`organisation des élections par rapport aux autres activités. Il faut mettre l`argent là où il faut pour que les élections se fassent. Il faut mettre fin aux visites d`Etat intempestives que fait le chef de l`Etat pour que l`on puisse mieux utiliser les fonds du pays. Les Ivoiriens souffrent de la misère et il faut qu`on en sorte par des élections. Donc, nous soutenons et nous félicitons les Nations unies pour la position responsable du Conseil de sécurité. Nous espérons que cette fois, on sortira des simples menaces pour passer effectivement aux actes».


5 / Alassane Salif N`Diaye, Sg de l`Udpci : “Pourquoi pas ?”

«Nous nous félicitons de savoir que l`Onu et la communauté internationale toute entière veillent sur les avancées dans le processus qui doit nous conduire aux élections le 29 novembre. Cette communauté internationale a toujours été de nos côtés, en appui et en accompagnement. Comme chacun le sait, elle a eu sur le plan financier à aider la Côte d`Ivoire pour que les échéances puissent être honorées. Avec les retards qui se prennent, la communauté internationale, à juste titre, a raison de douter. Il serait donc hautement souhaitable que les élections aient lieu le 29 novembre en Côte d`Ivoire. Pour notre part, à l`Udpci, nous apprécions la présence de la communauté internationale à nos côtés d`une part et d`autre part à la veille que celle-ci exerce sur le processus de retour à la normalité. Par conséquent, ce qui a été dit au niveau de l`Onu ne fait que rencontrer notre agrément parce que nous pensons effectivement qu`à partir du 29 novembre, il ne faudrait plus que nous restions dans la situation incertaine qui est la notre. Le monde étant ce qu`il est aujourd`hui, personne ne peut penser qu`il est dans une sorte de tour d`ivoire et qu`il peut se permettre de faire n`importe quoi en un lieu qu`il pense être son terroir et son territoire, inviolable. Le monde est un, globalisé. Rien ne saurait désormais se faire dans la pénombre. Je suis tout à fait d`accord avec ce qui a été dit aux Nations Unies pour qu`enfin, dans la vérité, on sache qui ne veut pas voir ce processus qui découle de l`Accord politique de Ouaga aboutir. On nous avait dit que c`était maintenant devenu un concept accepté par l`Onu. Il faudrait donc jouer le jeu. Quand on failli, il faut assumer. Moi je pense qu`il faut mettre les cartes sur la table pour ne pas continuer à jouer. S`il y a des sanctions, pourquoi pas ?»


6/ Mme Angèle Gnonsoa, (1ère vice-Pdte du Pit) : «Plus de report»

«Nous ne sommes pas d`accords pour un autre report. S`il y a report, cela voudra dire que Ouaga a échoué. Or, ils (les signataires, Ndlr) nous ont promis la mise en œuvre en dix mois et là, nous sommes à plus de trente mois maintenant. On ne peut pas aller à quarante ou cinquante mois avec toujours la même incertitude. Quand ils ont signé, ils étaient d`accords sur ce qu`ils devaient réaliser. On ne peut donc pas continuer à faire éternellement des reports. Il faut que les élections aient lieu. Si ce n`est pas le cas, on doit constater l`échec de l`Accord de Ouaga et chercher d`autres voies pour sortir de la crise».

Propos recueillis par BKI, Marc Dossa et Djama Stanislas
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