Le croisement des données sorties de l’enrôlement avec les 12 fichiers historiques retenus par l’ensemble des acteurs est achevé. La liste électorale provisoire maintes fois annoncée est donc prête. Une cérémonie de remise de cette liste au chef du gouvernement était même prévue hier, à la Primature, et reportée à la dernière minute. Selon des informations proches de la Primature, elle aura lieu finalement, lundi prochain, en présence du chef de l’Etat. Mais déjà, les langues se délient. Une source proche de la Primature et généralement bien informée a annoncé, hier, que le travail de croisement fait par l’INS et SAGEM “est propre”. Il a permis de mettre en lumière, de nombreuses irrégularités commises pendant l’enrôlement. Il s’agit notamment des personnes que l’on a retrouvées aussi bien sur le fichier ivoirien que sur le fichier étranger. C’est-à-dire qu’elles sont à la fois Ivoiriennes et Maliennes, Guinéennes, Françaises etc. Mais on a surtout retrouvé, selon le fonctionnaire de la Primature, près de 3 millions de personnes enrôlées mais qui ne sont sur aucun fichier historique. Ces individus-là, selon notre source, seront obligés de venir devant les hommes de loi pour justifier leur non-présence sur les fichiers historiques. Lundi prochain, on en saura davantage sur les résultats du croisement lorsque le document sera remis au chef de l’Etat. Mais d’ores et déjà, on peut dire que ceux qui font partie de la liste à problèmes auront du pain sur la planche. Ils auront fort à faire pour prouver qu’ils sont effectivement des Ivoiriens dont les noms doivent se retrouver sur la liste électorale provisoire. Ils auront surtout à justifier pourquoi, alors qu’ils sont majeurs depuis des lustres, leurs noms et prénoms ne sont enregristrés nulle part dans les registres de l’état civil de Côte d’Ivoire. La prison étant au bout du jugement, nul doute qu’ils ne se bousculeront pas aux portes de la loi. Abdoulaye Villard Sanogo
Politique Publié le vendredi 2 octobre 2009 | Notre Voie