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Politique Publié le mercredi 7 octobre 2009 | Notre Voie

Après le croisement des données - La liste électorale provisoire remise hier à Gbagbo

La Commission électorale indépendante(CEI) a remis hier, au Premier ministre, le coffret contenant la liste électorale provisoire. A son tour, Guillaume Soro l’a présenté au Président de la République, Laurent Gbagbo. C’était au Palais présidentielle à Abidjan-Plateau au cours d’une cérémonie solennelle. Sur une population de 6.384.816 individus enrôlés, 2.678.069 personnes ont été croisés positifs à partir du fichier de la liste électorale de 2000 ; 904.858 nouveaux ivoiriens ont été inscrits ; 49.708 personnes reconnues comme étrangers ont été détectés. Enfin, 2.752.181 personnes n’ont pu être retrouvées sur aucun fichier historique. Ce sont les résultats du croisement des données de l’enrôlement, croisement effectués par SAGEM Sécurité, opérateur technique privé français, et l’Institut national de la statistique (INS), opérateur technique ivoirien. Résultats rendus publics hier par les deux opérateurs techniques au cours d’une cérémonie officielle au Palais présidentiel à Abidjan-Plateau. Après la lecture de ces chiffres par Olivier Charlan, directeur Afrique de SAGEM Sécurité, le président de la commission électorale indépendante (CEI) a remis le coffret les contenant au Premier ministre, Guillaume Soro qui lui, l’a remis au Président de la République. “Nous avons fait cette cérémonie pour recevoir ce coffret pour montrer à tout le monde que nous avançons, qu’en Côte d’Ivoire, il n’y a pas de pessimisme. Ce sont ceux qui sont en dehors de la Côte d’Ivoire qui entretiennent le pessimisme”, a réagi Laurent Gbagbo après avoir reçu le coffret. “Il faut qu’on avance. Il faut que l’élection présidentielle ait lieu en 2009 ; on peut le faire et on doit le faire pour la Côte d’Ivoire et pour l’Afrique de l’ouest. On va le faire”, a ajouté le Chef de l’Etat. Le N°1 ivoirien a précisé qu’il est sur une ligne, celle d’aller aux élections, mais pas dans la pagaille. “L’essentiel pour nous, a souligné Laurent Gbagbo, c’est d’aller aux élections dans la paix. En Côte d’Ivoire, je ne veux pas que les éloges précèdent les faits de violence”. Aussi, concernant les nombreuses personnes qui n’ont été retrouvées sur aucun fichier historique, le Président de la République a dit que les opérateurs techniques, le Premier ministre et lui vont s’asseoir et trouver une formule en vue de traiter leur cas. Selon M. Gbagbo, il faut avancer vers les élections mais cela donne l’occasion de montrer la capacité “de marcher sur les œufs sans les casser”. Au demeurant, le Chef de l’exécutif ivoirien a dit qu’il est content du travail de SAGEM Sécurité et de l’INS qui ont travaillé en parfaite collaboration. Mathieu Meleu, directeur général de l’INS, a dit qu’ils ont travaillé en toute indépendance et en toute rigueur à partir d’une méthodologie de croisement arrêtée à partir d’une boussole que sont le décret de collaboration et le décret ayant défini le mode opératoire accepté par toutes les parties. Olivier Chalvan, le représentant de SAGEM Sécurité a abondé dans le même sens en affirmant que le travail a été fait dans le strict respect du mode opératoire. “Le résultat obtenu, nous l’assumons”, a déclaré M. Meleu. Dans une déclaration introductive, Robert Beugré Mambé, président de la CEI, a lancé un appel à l’apaisement au cours de la période du contentieux qui va s’ouvrir. Il a promis de fournir à ce pays, l’une des listes électorales les plus propres. La cérémonie s’est déroulée en présence des présidents des Institutions, des membres du gouvernement, du représentant spécial du Secrétaire général du l’ONU, du représentant spécial du Facilitateur et de nombreux ambassadeurs accrédités en Côte d’Ivoire. Aussitôt après, le Président de la République a invité le Premier ministre, le président de la CEI et les autres opérateurs techniques à une concertation pour approfondir la réflexion en vue de trouver la formule face au cas des 2.752.181 dossiers à problème et avancer vers les élections. Interrogé par Notre voie, Martin Sokouri Bohui, secrétaire national chargé des élections au FPI, a soutenu qu’il faut attendre l’affichage pour voir ce qui est derrière les chiffres. Dan Opéli
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