«Nous avons fait cette cérémonie pour recevoir ce coffret pour montrer à tout le monde que nous avançons et que en Côte d'Ivoire il n'y a pas de pessimisme puisqu'on travaille. C'est ceux qui sont en dehors de la Côte d'Ivoire qui cultivent l'ivoiro-pessimisme. Mais nous on est très optimiste. Et nous savons que nous avançons et que nous avançons bien. Et nous avons confiance les uns dans les autres. Nous nous parlons tous, Commission électorale indépendante, Primature, présidence de la République, Armée, Institutions techniques, nous nous parlons tous parce que notre objectif c'est d'avancer vers les élections. Vous savez, moi j'ai un seul rôle. Notre constitution est tellement claire. Quand l'échéance normale de l'élection présidentielle est passée, le président de la République reste en place après avoir discuté avec le Conseil constitutionnel. Mais quand il reste en place, dans l'interprétation des juristes, son seul objectif, c'est d'arriver aux prochaines élections. Parce qu'il ne rend son tablier que quand son successeur à prêté serment devant le Conseil constitutionnel. Donc moi j'attends. La seule échéance, c'est la prochaine élection présidentielle. Et il faut qu'elle ait lieu. Hier j'ai reçu le président Beugré Mambé. J'ai reçu le premier Ministre. Je leur ai dit qu'il faut que l'élection présidentielle au moins ait lieu en 2009. Pour le reste on peut voir après. Et tout à l'heure je vais les recevoir de nouveau avec l'ensemble de la Cei, avec nos amis responsables techniques de la Sagem et de l'Ins. Je vais les recevoir tout de suite en sortant d'ici pour qu'on discute. Il faut qu'on avance. Il faut qu'on avance, il faut que les élections présidentielles aient lieu en 2009. On peut le faire et on doit le faire pour la Côte d'Ivoire et pour l'Afrique de l'ouest. Et on va le faire. Donc moi je suis sur une ligne. La ligne d'aller aux élections pas dans la pagaille, mais dans le bien de la Côte d'Ivoire. Tout à l'heure nous allons nous écarter pour discuter un peu. Alors, moi j'étais à Kabacouma avec le Premeir ministre. Le pays bruissait. Ici il y a eu des fraudeurs. C'est tel qui a fraudé. Bon, ça ce n'est pas mon travail. Je ne suis pas un juge pour juger du comportement de tel ou de tel. Je suis un chef d'Etat qui doit conduire son pays aux élections. Je voudrais vous dire ici que l'essentiel pour nous ce n'est pas d'aller aux élections. C'est d'aller aux élections dans la paix. Si on oublie un tel pour ne retenir qu'un seul, nous aurons failli à notre mission. On a vu dans des pays où les éloges ont précédé l'épée. On a fait les éloges de certains pays et puis après ça s'est terminé par des morts. Donc je ne veux pas qu'en Côte d'Ivoire les éloges précèdent des ères de violence. C'est pourquoi tout de suite nous allons aller discuter encore pour nous mettre d'accord sur ce qu'on fait. Et c'est ça qui a sauvé la Côte d'Ivoire jusqu'ici. Depuis que la commission est en place et qu'elle travaille, qu'elle tourne avec l'Ins, avec la Sagem, ce qui nous a sauvés avec le Premier ministre et les autres, c'est qu'à chaque étape on s'assoit et puis on révise notre manuel. Et le manuel c'est l'Accord de Ouagadougou, ce sont les accords signés entre la Sagem et l'Ins. C'est ça les manuels. Donc on s'arrête et on révise les manuels pour dire au fond qu'est-ce qu'on avait dit ? On avait dit qu'on faisait quoi ? Une fois qu'on a revisé ces manuels, on les applique jusqu'au terme suivant. Ici c'est un terme. Donc nous allons nous voir tout à l'heure monsieur le président, monsieur le Premier ministre pour relire les manuels pour dire bon voilà le nouveau terme que nous devons atteindre. Et c'est comme ça qu'on va sans heurt et sans problème. Moi je suis content. J'aimerais ici remercier la Sagem et l'Ins. Ils ont bien travaillé. (…) Maintenant que ce travail est fini, on nous a donné les résultats. Ce qu'on nous demande ce ne sont pas des commentaires. Ce qu'on nous demande c'est de faire avancer et qu'on arrive aux élections dans la paix ».
Propos retranscrits par BKI
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