La « bonne » nouvelle a été annoncée par la « sudiste », celle qu’on appelle dans l’establishment de la refondation « la camarade Simone » : Laurent est candidat à sa propre succession. Une nouvelle qui, dans le fond n’a guère surpris personne, mais qui, dans la forme, laisse bien des Ivoiriens perplexes. Car, quand bien même elle émanerait de la première dame, vice-présidente du Fpi, cette démarche apparaît manifestement aux antipodes de l’orthodoxie en la matière. Parce que, pour désigner officiellement sa candidature à une élection aux enjeux aussi importants, le président sortant qu’est Gbagbo se serait bien gardé de mettre sa propre femme aux avant-postes d’une stratégie électorale où la moindre faille pourrait lui être fatale. Car, il est loin d’ignorer les luttes d’influence qui font rage au sein du FPI et au cœur desquelles se trouve Simone. Que celle-ci annonce une candidature longtemps et volontairement restée mystérieuse est de nature à laisser penser qu’elle a été choisie pour conduire cette stratégie.
Du coup, il apparaît nettement que quelque chose cloche. Qu’il y a un grain de sable quelque part dans la machine des « bleus ». En dépit de l’apparente sérénité et le semblant de soulagement affichés par ses partisans à l’annonce de sa candidature, Laurent Gbagbo vient d’être contrarié dans sa stratégie par sa propre épouse, « la camarade Simone ». A Treichville, on dirait qu’elle a vendu la mèche. Et ce à cause d’une sournoise guerre de positionnement que se livrent les apparatchiks du système. De quoi s’agit-il ?
En annonçant publiquement la candidature de son époux, la première dame a éventré une stratégie bien ficelée par les technocrates du Palais présidentiel. En effet, avec l’appui de l’inénarrable Stéphane Fouk, il a été mise en place la stratégie suivante. Le candidat du FPI, le chef de l’Etat, devra envoyer des missions d’écoute dans les dix-neuf régions administratives de la Côte d’Ivoire. Elles auront pour rôle essentiel de recueillir les avis de la Côte d’Ivoire profonde sur une éventuelle candidature du « camarade Laurent » à sa propre succession. Une sorte de référendum qui ne dit pas son nom et dont l’objectif principal est de montrer aux yeux du monde que la candidature du «camarade Laurent » a été ointe par le peuple ivoirien dans sa diversité politique, ethnique et sociologique. Ce qui ferait alors de lui le candidat du peuple. Seconde étape, il annoncerait, comme pour répondre à la sollicitation du peuple, sa candidature au cours d’un grand rassemblement à Abidjan.
La honte du bilan de la refondation
C’est donc l’idée du « candidat des Ivoiriens » contre « les candidats de l’Etranger » qui apparaît ainsi, comme le vrai et seul programme de gouvernement que la refondation entend exposer aux Ivoiriens. En fait, toutes ces gymnastiques parce que le «camarade Laurent » a honte du bilan de la refondation et le comportement peu commode de ses lieutenants Le prétexte de la rébellion armée ne saurait justifier les scandales sous la refondation dont on se perdrait à donner les justifications. Gbagbo veut associer à la nouvelle aventure tous les mouvements hétéroclites et de «partis cabines téléphoniques ». Il envisage, selon des sources concordantes, de choisir son directeur de campagne en dehors du FPI, contrairement à la tradition. Simone Gbagbo n’entend pas les choses de cette oreille. Elle veut que la refondation assume son bilan et ses actions de résistance. En plus, elle entend jouer un rôle central dans l’équipe de son époux à défaut d’être désignée la directrice de campagne. En court-circuitant tout le monde, adversaires et partenaires, pour annoncer la candidature de Gbagbo, la « camarade Simone » n’a fait que pousser un pion dans un jeu d’échec déjà trop complexe.
Ibrahima B. Kamagaté
Du coup, il apparaît nettement que quelque chose cloche. Qu’il y a un grain de sable quelque part dans la machine des « bleus ». En dépit de l’apparente sérénité et le semblant de soulagement affichés par ses partisans à l’annonce de sa candidature, Laurent Gbagbo vient d’être contrarié dans sa stratégie par sa propre épouse, « la camarade Simone ». A Treichville, on dirait qu’elle a vendu la mèche. Et ce à cause d’une sournoise guerre de positionnement que se livrent les apparatchiks du système. De quoi s’agit-il ?
En annonçant publiquement la candidature de son époux, la première dame a éventré une stratégie bien ficelée par les technocrates du Palais présidentiel. En effet, avec l’appui de l’inénarrable Stéphane Fouk, il a été mise en place la stratégie suivante. Le candidat du FPI, le chef de l’Etat, devra envoyer des missions d’écoute dans les dix-neuf régions administratives de la Côte d’Ivoire. Elles auront pour rôle essentiel de recueillir les avis de la Côte d’Ivoire profonde sur une éventuelle candidature du « camarade Laurent » à sa propre succession. Une sorte de référendum qui ne dit pas son nom et dont l’objectif principal est de montrer aux yeux du monde que la candidature du «camarade Laurent » a été ointe par le peuple ivoirien dans sa diversité politique, ethnique et sociologique. Ce qui ferait alors de lui le candidat du peuple. Seconde étape, il annoncerait, comme pour répondre à la sollicitation du peuple, sa candidature au cours d’un grand rassemblement à Abidjan.
La honte du bilan de la refondation
C’est donc l’idée du « candidat des Ivoiriens » contre « les candidats de l’Etranger » qui apparaît ainsi, comme le vrai et seul programme de gouvernement que la refondation entend exposer aux Ivoiriens. En fait, toutes ces gymnastiques parce que le «camarade Laurent » a honte du bilan de la refondation et le comportement peu commode de ses lieutenants Le prétexte de la rébellion armée ne saurait justifier les scandales sous la refondation dont on se perdrait à donner les justifications. Gbagbo veut associer à la nouvelle aventure tous les mouvements hétéroclites et de «partis cabines téléphoniques ». Il envisage, selon des sources concordantes, de choisir son directeur de campagne en dehors du FPI, contrairement à la tradition. Simone Gbagbo n’entend pas les choses de cette oreille. Elle veut que la refondation assume son bilan et ses actions de résistance. En plus, elle entend jouer un rôle central dans l’équipe de son époux à défaut d’être désignée la directrice de campagne. En court-circuitant tout le monde, adversaires et partenaires, pour annoncer la candidature de Gbagbo, la « camarade Simone » n’a fait que pousser un pion dans un jeu d’échec déjà trop complexe.
Ibrahima B. Kamagaté
