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Politique Publié le lundi 12 octobre 2009 | Soir Info

Politique nationale, cas litigieux sur la liste électorale provisoire : Ce qu’il faut craindre

La liste électorale provisoire remise le lundi 5 octobre 2009, au chef de l’Etat fait l’objet d’une controverse avant même sa publication officielle. Cette situation fait craindre, l’impossibilité d’organiser les élections et un exercice de pouvoir illimité pour l’actuel chef de l’Etat. En effet, Olivier Chalane, directeur des opérations Afrique de Sagem sécurité a révélé qu’au total, 6.384.816 individus ont été enrôlés ; 2.678.069 ont été croisés positifs (environ 41% des personnes enrôlées), avec la liste électorale de 2000 ; 904.858 nouveaux Ivoiriens ont été recensés ; 49.708 étrangers ont été enrôlés, et suite aux croisements, 2.752.181 personnes ne figurent nulle part dans aucun fichier. Ces derniers qui ne figurent sur aucun fichier provoquent des réactions de part et d’autre. Le secrétaire national chargé des élections au Front populaire ivoirien (Fpi, parti au pouvoir) Martin Sokouri Bohui s’est dit clair : ‘’On n’acceptera jamais une liste truffée de fraudeurs. En même temps que nous nous battons pour que ceux qui doivent exister sur la liste y figurent, nous disons qu’il faut extraire des listes ceux qui n’ont pas le droit d’y figurer’’, a dit le chargé des élections du Fpi. (Cf. Soir Info N°4528 du mardi 6 octobre 2009) Sokouri Bohui a estimé que l’opération couplée d’identification et de recensement électoral ne s’était pas déroulée sans fraude. ‘’Il y a eu beaucoup de fraudeurs’’, a-t-il soutenu, accusant un parti d’opposition, le Rdr. ‘’Ils ont demandé aux gens de s’inscrire et que le problème serait réglé par la suite politiquement. Ça ne saurait marcher’’, a-t-il martelé. Le Rdr apporte la réplique par le truchement de son secrétaire national chargé des élections, Mamadou Sanogo : ‘’ Ces personnes-là ne veulent pas aller aux élections. Sinon pour nous, lorsque la Commission électorale indépendante, en remettant la liste provisoire électorale au Premier ministre, informe qu’il y a 2. 752. 181 cas de personnes introuvables sur les fichiers historiques, cela ne veut pas dire que ces personnes ont commis un délit quelconque’’, a déclaré le ‘’ministre de l’intérieur’’ du Rdr. (Cf. Le Patriote N°2996 du vendredi 9 octobre 2009) Il explique dans les détails le sens de la réaction du Fpi. ‘’En effet, pendant que les autres partis politiques mobilisaient, sensibilisaient et encadraient leurs militants lors des audiences foraines et de l’identification, le Fpi choisissait la violence, le boycott sur toutes ses formes. Et faisait croire à ses militants qu’on n’irait jamais aux élections. Conséquence, ceux-ci ne s’attendaient pas à ce qu’un jour l’on arrive à l’affichage de la liste électorale, à la distribution des cartes d’identité ou d’électeurs. A leur grande surprise, la Cei a remis sous forme électronique la liste provisoire électorale qui n’est d’ailleurs pas totalement traitée. On s’empare du cas des 2.752.181 personnes qui n’ont pas été retrouvées sur les fichiers historiques pour créer une polémique artificielle et l’entretenir, pour qu’à la fin, ces personnes viennent faire la preuve de leur nationalité’’, a-t-il défendu. La conséquence de ce duel entre le camp présidentiel et l’opposition est le retard de l’organisation effective de la présidentielle le 29 novembre 2009. Or, lors de la remise officielle de la liste électorale provisoire au chef de l’Etat, le président de la Cei Robert Mambé a rassuré les populations que le travail se poursuivait. Pourquoi tant de passion pour le cas d’environ trois millions de personnes introuvables sur aucun fichier alors qu’il existe une procédure à suivre ? Veut-on, par la raison instrumentale, éloigner les Ivoiriens des élections censées les sortir de la crise ? Pour l’heure, tant qu’il n’y a pas d’élection, Gbagbo reste président de la République, il l’a d’ailleurs signifié clairement : ‘’Moi, j’ai un seul rôle. Notre Constitution est tellement claire sur la question. Quand, l’échéance normale de l’élection présidentielle est passée, le Président de la République reste en place après avoir discuté avec le Conseil constitutionnel. Tant qu’il reste en place, dans l’interprétation des juristes, son seul objectif, c’est d’arriver aux prochaines élections. Parce que le Président ne rend son tablier que quand son successeur a prêté serment devant le Conseil Constitutionnel. J’attends donc. Ma seule référence, c’est la prochaine élection présidentielle. Il faut donc qu’elle ait lieu’’, a averti Laurent Gbagbo. En clair, il faut craindre la jouissance illimitée du pouvoir d’Etat sans élection.

par K.A.Parfait
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