A moins d’un mois du 29 novembre, des signaux sont émis qui autorisent à dire que la campagne électorale du candidat Laurent Gbagbo donnera le tournis à ses adversaires. La star internationale de reggae, Alpha Blondy a participé, samedi dernier, au stade municipal de Daloa, à la fête de la résistance organisée par l’Alliance des jeunes patriotes. Certes, dans son bref discours, il s’est limité à un appel à l’union de tous les Ivoiriens autour du processus de paix, mais sa seule présence est un signe de son engagement. Engagement dans la résistance contre ceux qui ont envoyé la guerre en Côte d’Ivoire, engagement aux côtés des jeunes patriotes. Donc engagement aux côtés de Laurent Gbagbo. A d’autres occasions, Alpha Blondy avait déjà exprimé son admiration et son soutien au président de la République dans son combat pour l’indépendance vraie de la Côte d’Ivoire. Cet engagement, il l’avait affirmé dans son dernier album “Jah Victory” sorti, le 29 octobre 2007. Il y dénonce “ces salauds” qui ont mis le feu à son “paradis’’. Samedi dernier, au cours de la fête de la résistance à Daloa, il a chanté ce tube en chœur avec tous les jeunes pro-Gbagbo qui ont envahi le stade municipal. “Ce sera fou, la campagne présidentielle. Ça, c’est un signal de Jagger. Aujourd’hui, il a juste lancé un appel pour le succès du processus de paix mais c’est sûr, au moment venu, il va entrer ouvertement en campagne pour le candidat de la dignité africaine. Quand Alpha Blondy va se déchaîner, il va faire mal”, a affirmé un voisin de la tribune officielle après la prestation de la star. A la veille de la cérémonie de Daloa, Alpha Blondy était sur le plateau de la télévision ivoirienne au journal de 20h. Il y avait annoncé sa présence à la fête de la résistance. Alors que le présentateur insistait pour qu’il fasse connaître est le candidat qu’il soutient, il a répondu subtilement : “Je ne vous dirai pas que mon candidat, c’est Laurent Gbagbo”. Un Alpha Blondy parcourant la Côte d’Ivoire pour inviter les “bras-môgô” ( ses fan) à voter Laurent Gbagbo, c’est plus que probable. Et ce sera “mortel”. Avant la sortie de l’artiste, au cours de la conférence inaugurale des communicateurs bénévoles pour le plébiscite de Laurent Gbagbo, à l’hôtel Pullman à Abidjan, Plateau, des leaders de premier ordre du FPI avaient annoncé une campagne de feu pour le candidat du FPI. Le président Pascal Affi N’guessan, les vice-présidents Abou Drahamane Sangaré, Mamadou Koulibaly et le Secrétaire général Sylvain Miaka Ouretto avaient indiqué qu’ils se taisaient pour l’instant pour ne pas gêner le président de la République. Mais, quand celui-ci va déclarer sa candidature, le FPI va mettre en place le rouleau compresseur. Ils avaient promis la mise en route de la machine électorale qui fera sensation. Le 7 octobre dernier, Simone Ehivet Gbagbo a annoncé que Laurent Gbagbo sera effectivement candidat. Et demain ou après demain, Laurent Gbagbo déposera son dossier de candidature à la Commission électorale indépendante(CEI). La mise en branle de la machine électorale ne devrait donc plus tarder. En attendant, le secrétaire national chargé des élections au FPI multiplie les consignes et les répliques. Il ne se passe pas de semaine, depuis bientôt deux mois, sans que Martin Sokouri Bohui guide et donne des conseils utiles aux responsables départementaux de campagne de Laurent Gbagbo. Dans chaque département, les DDC multiplient séminaires, meetings et tournées. Dans le Nord du pays, Coulibaly Issa Malick, directeur de cabinet adjoint du président de la République et Coulibaly Gervais président de CAP-UR LG font déjà trembler le parti d’Alassane Ouattara. Ils sont appuyés par Gnamien Yao et Marcel Dibonan Koné, des anciens collaborateurs de Bédié. “Pour l’instant, c’est nous qui menons la campagne. Pour le moment, c’est moi qui conduis les choses. Ouattara et Bédié sont déjà en campagne. Et nous leur apportons la réplique et nous leur damons le pion. Et quand notre capitaine va descendre dans l’arène, ça va chauffer”, répète souvent Charles Blé Goudé leader des jeunes patriotes. Autant dire que, dans quelques jours, quand Laurent Gbagbo aura mis son brassard de capitaine, les choses vont prendre une tournure intense. Dan Opéli
Politique Publié le mardi 13 octobre 2009 | Notre Voie
