Je viens de déposer mon dossier de candidature à la Commission électorale indépendante, au secrétariat permanent qui reçoit les dossiers. Le secrétaire permanent, le ministre Auguste Miremont m’a indiqué que le dossier était complet. Il sera transmis rapidement au Conseil constitutionnel. Au moment où je quitte la CEI, je voudrais remercier d’abord la commission pour la courtoisie avec laquelle les choses se sont passées, ensuite surtout les militants du RDR qui m’ont fait le grand honneur de me désigner et de m’investir comme le candidat du Rassemblement des Républicains à l’élection présidentielle du 29 novembre. Je voudrais à cet instant précis rendre hommage à Feu Djéni Kobina qui a créé le Rassemblement des républicains, et lui dire qu’il a créé un grand parti. Et que si j’ai accepté d’être candidat à l’élection présidentielle, c’est parce que je crois aux idéaux qu’il a défendus. Je crois à la paix dans mon pays et je souhaite apporter ma contribution pour que la Côte d’Ivoire sorte de cette crise et que l’on sorte des souffrances qui sont donc des vécus quotidiens des Ivoiriens. Je suis déterminé à faire cette précampagne et la campagne électorale dans un esprit de paix, dans un esprit de réconciliation et surtout à présenter à mes compatriotes le projet que j’ai pour mon pays.
L’aboutissement d’une longue lutte
Moment historique s’il en est! Il était onze heures quinze minutes, hier lundi 12 octobre, quand Alassane Dramane Ouattara, le Président du Rassemblement Des Républicains, a déposé sa candidature à la présidentielle du 29 novembre 2009. Accompagné des principaux dirigeants de son parti, des membres de sa famille, ADO, arrivé au siège de la Commission Electorale Indépendante à 10h58, en costume, chemise et cravate à dominante bleue, couleur de l’espoir et de la sérénité, a honoré l’engagement pris devant la Nation et ses compatriotes. L’unique Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny sera dans le starting block de la course à la Magistrature Suprême. Hier, l’instant était hautement solennel, au siège de l’instance dirigée par Beugré Mambé. Les visages heureux et radieux qui s’affichaient aussi bien au sein de la délégation de l’ancien Premier ministre, que chez les militants venus spontanément pour ne pas manquer ce moment magique, traduisaient sans nul doute, la fin d’un long cycle de diabolisation, de tentative d’exclusion et de marginalisation de l’ancien gouverneur de la BCEAO, du paysage politique ivoirien. Au-delà de la symbolique du geste, le dépôt de candidature du président Ouattara, sonne le tocsin de l’aboutissement d’une longue lutte, jalonnée de frustrations, d’ignominie, de répression, de martyre et même de volonté manifeste de mettre un terme à l’existence d’un homme politique exceptionnel, d’un amoureux de son pays, qui aura marqué de son empreinte, la vie politique nationale de ces trois dernières décennies.
Que de chemin parcouru pour atteindre cet objectif! Que d’obstacles surmontés pour demeurer le catalyseur des aspirations légitimes de la grande majorité de ses compatriotes! Ecce homo! Sans conteste, ce cheminement revêt plusieurs dimensions qui s’imbriquent dans les rêves et espoirs d’un peuple martyrisé, ossifié et appauvri. Cette candidature est avant tout, la constance dans la démarche d’un homme, qui malgré les coups bas, les trahisons et les calomnies, n’a pas dévié de sa trajectoire et de son ambition première. Mettre son expérience nationale et internationale au service de son pays et de ses concitoyens.
«ADO, ton heure de gloire est arrivée!»
Elle est tout aussi l’achèvement du don de soi d’une personnalité pour qui Dieu et la nature ont été généreux, qui a tout pour vivre une vie tranquille, contrairement à ces illustres inconnus entrés en politique pour devenir «quelqu’un» et «pour avoir un peu maintenant», mais qui a tout abandonné, jusqu’aux fonctions les plus prestigieuses, pour se consacrer à son peuple. Sans aucun doute, la journée d’hier consacre aussi la victoire posthume de Georges Djéni Kobina, le tout premier secrétaire général du RDR, qui a quitté le monde des vivants en un mois d’Octobre, un homme de ruptures idéologiques et politiques, qui n’a pas varié dans sa fidélité et son soutien, pour la reconnaissance des droits de son candidat. Là où il se trouve, l’homme de l’aggiornamento, adulateur de Beethoven et de Shakespeare doit être profondément heureux. Son combat pour la démocratie, la liberté et la justice sociale n’a pas été vain.
Le dépôt de candidature de l’ancien DGA du Fonds Monétaire International est tout également le couronnement de quinze années de lutte sacrificielle d’un parti politique n’ayant pas eu de répit et de repos depuis sa création, et qui a subi les foudres du fer et la répression sanglante des régimes successifs à Félix Houphouët-Boigny. Assassinats systématiques des militants, arrestations des dirigeants, fomentation de complots de toutes sortes, meurtres programmés du président Ouattara, humiliations de ses partisans et de sa défunte génitrice, rejet de sa candidature à la présidentielle et aux législatives en 2000, tentatives de déchéance de sa nationalité ivoirienne. C’est assurément peu de dire qu’Alassane Ouattara et les républicains ont payé au prix fort, leur engagement politique et leur volonté de proposer une alternative nouvelle à la Côte d’Ivoire. Pour sûr, la candidature de Ouattara est à bien des égards, la résultante des bénédictions de sa mère, Hadja Nabintou Cissé épouse Ouattara, qui malgré toutes les souffrances et humiliations vécues, est restée digne et n’a pas renoncé aux prières, pour que l’honneur de son fils soit lavé et que ses adversaires n’aient pas raison de lui. La célèbre adresse, «Hadja, je te demande pardon pour tout ce que tu as subi à cause de moi», lancée par le président Ouattara, devant le Forum pour la Réconciliation nationale, a porté tous ses fruits. La lutte titanesque, faite d’abnégation et de renoncement, a payé. Et les nombreux militants du RDR, en majorité des femmes et jeunes filles, pouvaient enfin crier, en chœur et le cœur à l’ouvrage: «ADO, ton heure de gloire est arrivée». Voix de femmes, Voix de Dieu. Ne dit-on pas que «ce que femme veut, Dieu le veut»? Depuis hier donc, le patron des Républicains, Alassane Ouattara, est à 47 jours du Palais Présidentiel. Le compte à rebours a véritablement commencé.
Bakary Nimaga
L’aboutissement d’une longue lutte
Moment historique s’il en est! Il était onze heures quinze minutes, hier lundi 12 octobre, quand Alassane Dramane Ouattara, le Président du Rassemblement Des Républicains, a déposé sa candidature à la présidentielle du 29 novembre 2009. Accompagné des principaux dirigeants de son parti, des membres de sa famille, ADO, arrivé au siège de la Commission Electorale Indépendante à 10h58, en costume, chemise et cravate à dominante bleue, couleur de l’espoir et de la sérénité, a honoré l’engagement pris devant la Nation et ses compatriotes. L’unique Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny sera dans le starting block de la course à la Magistrature Suprême. Hier, l’instant était hautement solennel, au siège de l’instance dirigée par Beugré Mambé. Les visages heureux et radieux qui s’affichaient aussi bien au sein de la délégation de l’ancien Premier ministre, que chez les militants venus spontanément pour ne pas manquer ce moment magique, traduisaient sans nul doute, la fin d’un long cycle de diabolisation, de tentative d’exclusion et de marginalisation de l’ancien gouverneur de la BCEAO, du paysage politique ivoirien. Au-delà de la symbolique du geste, le dépôt de candidature du président Ouattara, sonne le tocsin de l’aboutissement d’une longue lutte, jalonnée de frustrations, d’ignominie, de répression, de martyre et même de volonté manifeste de mettre un terme à l’existence d’un homme politique exceptionnel, d’un amoureux de son pays, qui aura marqué de son empreinte, la vie politique nationale de ces trois dernières décennies.
Que de chemin parcouru pour atteindre cet objectif! Que d’obstacles surmontés pour demeurer le catalyseur des aspirations légitimes de la grande majorité de ses compatriotes! Ecce homo! Sans conteste, ce cheminement revêt plusieurs dimensions qui s’imbriquent dans les rêves et espoirs d’un peuple martyrisé, ossifié et appauvri. Cette candidature est avant tout, la constance dans la démarche d’un homme, qui malgré les coups bas, les trahisons et les calomnies, n’a pas dévié de sa trajectoire et de son ambition première. Mettre son expérience nationale et internationale au service de son pays et de ses concitoyens.
«ADO, ton heure de gloire est arrivée!»
Elle est tout aussi l’achèvement du don de soi d’une personnalité pour qui Dieu et la nature ont été généreux, qui a tout pour vivre une vie tranquille, contrairement à ces illustres inconnus entrés en politique pour devenir «quelqu’un» et «pour avoir un peu maintenant», mais qui a tout abandonné, jusqu’aux fonctions les plus prestigieuses, pour se consacrer à son peuple. Sans aucun doute, la journée d’hier consacre aussi la victoire posthume de Georges Djéni Kobina, le tout premier secrétaire général du RDR, qui a quitté le monde des vivants en un mois d’Octobre, un homme de ruptures idéologiques et politiques, qui n’a pas varié dans sa fidélité et son soutien, pour la reconnaissance des droits de son candidat. Là où il se trouve, l’homme de l’aggiornamento, adulateur de Beethoven et de Shakespeare doit être profondément heureux. Son combat pour la démocratie, la liberté et la justice sociale n’a pas été vain.
Le dépôt de candidature de l’ancien DGA du Fonds Monétaire International est tout également le couronnement de quinze années de lutte sacrificielle d’un parti politique n’ayant pas eu de répit et de repos depuis sa création, et qui a subi les foudres du fer et la répression sanglante des régimes successifs à Félix Houphouët-Boigny. Assassinats systématiques des militants, arrestations des dirigeants, fomentation de complots de toutes sortes, meurtres programmés du président Ouattara, humiliations de ses partisans et de sa défunte génitrice, rejet de sa candidature à la présidentielle et aux législatives en 2000, tentatives de déchéance de sa nationalité ivoirienne. C’est assurément peu de dire qu’Alassane Ouattara et les républicains ont payé au prix fort, leur engagement politique et leur volonté de proposer une alternative nouvelle à la Côte d’Ivoire. Pour sûr, la candidature de Ouattara est à bien des égards, la résultante des bénédictions de sa mère, Hadja Nabintou Cissé épouse Ouattara, qui malgré toutes les souffrances et humiliations vécues, est restée digne et n’a pas renoncé aux prières, pour que l’honneur de son fils soit lavé et que ses adversaires n’aient pas raison de lui. La célèbre adresse, «Hadja, je te demande pardon pour tout ce que tu as subi à cause de moi», lancée par le président Ouattara, devant le Forum pour la Réconciliation nationale, a porté tous ses fruits. La lutte titanesque, faite d’abnégation et de renoncement, a payé. Et les nombreux militants du RDR, en majorité des femmes et jeunes filles, pouvaient enfin crier, en chœur et le cœur à l’ouvrage: «ADO, ton heure de gloire est arrivée». Voix de femmes, Voix de Dieu. Ne dit-on pas que «ce que femme veut, Dieu le veut»? Depuis hier donc, le patron des Républicains, Alassane Ouattara, est à 47 jours du Palais Présidentiel. Le compte à rebours a véritablement commencé.
Bakary Nimaga