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Politique Publié le mercredi 14 octobre 2009 | Nord-Sud

Contentieux : Cas des 2,7 millions de personnes - Des Ivoiriens : “Pas d`exclusion”

Le traitement du cas des 2,7 millions de personnes qui ne figurent sur aucun fichier historique divise la classe politique. Qu`en pense la population qui est concernée au premier chef par cette situation ? Nord-Sud Quotidien lui a donné la parole.

1- Kouamé Delon (Fonctionnaire) :“On n`a pas besoin de se presser”

« Je pense qu`il faut revoir toute cette histoire d`électeurs potentiels parce que si on les laisse, demain on risque de rencontrer les mêmes problèmes. Il est mieux de les garder, d`attendre afin de régler tous ces cas. On n`a pas besoin de se presser pour connaître demain les mêmes problèmes. Il faut aller doucement mais sûrement.


2- Konan Kouakou Jacob (Retraité) :“Cela menace la fiabilité de la liste électorale”

« On doit résoudre ce problème avant d`aller aux élections parce que cela pourrait faire peser des doutes sur la fiabilité de la liste électorale. D`abord, ils sont nombreux les Ivoiriens qui n`ont pas pu se faire enrôler. Ensuite, avec ceux qui ont pu le faire, il y a encore problème. On doit donc résoudre ce problème avant d`aller aux élections. Même si pour cela le 29 novembre doit être reporté. L`essentiel est qu`on aille aux élections même si ce doit être en 2010 ».


3- Emmanuel Ouréga (Fonctionnaire) :“Il faut prendre le temps”

« Transparence oblige, il faut que les choses soient propres. Donc, il faut tout éclairer, il faut tout éclaircir. Il faut que tout soit propre, il faut que tout soit juste pour qu`il n`y ait pas de contestation. Quand on veut faire quelque chose, il faut prendre le temps pour le faire.


4- Tra Bi Georges (Commerçant) :“Les politiciens doivent trouver un consensus”

« Ce sont près de trois millions de personnes. Est-ce que ce sont des Ivoiriens ? C`est la question que je me pose. Ce n`est pas la peine qu`elles votent puisqu`il y a débat autour d`elles. On ne peut pas attendre tout le monde. Donc on doit aller aux élections. Cela dit, je pense que la décision finale appartient au gouvernement. C`est à lui de voir s`il faut les laisser voter pour éviter plus de problème où s`il faut les abandonner pour aller aux élections. Ce sera une façon de régler ça entre nous Ivoiriens. On veut la liberté dans ce pays, on veut qu`il y ait la paix. Donc pour éviter qu`il y ait plus de problème, il faut que les autorités s`entendent parce que dans le fond on ne connaît pas l`identité de ces personnes concernées. Ça peut être moi, ça peut être vous ou une autre personne. Puisque la liste n`est pas encore affichée. Il faut un consensus entre les politiques pour que le pays avance. Ils doivent s`asseoir et discuter. La guerre n`aboutit à rien ».


5- Flan Dominique Olivier (Commerçant) :“L`enrôlement a été faussé à la base”

« Depuis la base, l`enrôlement a été faussé. On doit le reprendre. On ne peut donc pas aller aux élections avec cela. Moi qui vous parle, je n`ai pas pu me faire enrôler à cause des magouilles qu`il y avait. Je suis au Plateau tous les jours, mais je n`ai jamais pu me faire inscrire au Collège moderne du Plateau où je partais. On doit donc reporter les élections. Il ne faut pas rester accroché au 29 novembre que je pense d`ailleurs irréaliste. Avec près de 3 millions de cas à problème, vous comprenez que ce n`est pas possible ».


6- Steven Joël (Etudiant):“Ça pourrait créer un autre problème”

« Il faut régler ces cas d`abord. L`essentiel ce n`est pas de voter mais d`avoir des élections sur les résultats desquelles tout le monde sera d`accord. Si on va aux élections sans ces près de 3 millions de personnes, vous ne pensez pas que ceux-là peuvent se révolter après ? Ça pourrait créer un autre problème. C`est mieux de régler cela d`abord. Ça ne sert à rien de se précipiter pour avoir ensuite un cafouillage ».


7- Koné Enoch (Etudiant):“Ces cas doivent être réglés”

« Je crois que le cas de ces millions de personnes là doit être réglé. C`est tout à fait normal. C`est vrai que les échéances électorales sont proches, mais il faut régler d`abord ces détails. Si la Côte d`Ivoire a attendu depuis 2005 où il devait y avoir les élections jusqu`à maintenant en 2009, ce n`est pas un décalage de quelques mois qui lui ferait un grand mal. Mais bien au contraire, je crois que ça va apporter une solution définitive au problème que nous avons traversé et qui n`est pas totalement terminé. Je pense que la question épineuse même c`est les élections. Mieux vaut aller doucement et sûrement pour avoir des élections libres et transparentes auxquelles tout le monde pourra participer ».


8- Astou Sall, (Commerçante) :“Il faut éviter les histoires”

«S`il y a les cas de certaines personnes qui ne sont pas réglés, on ne peut pas aller aux élections. Ce n`est pas parce qu`on est pressé d`aller au vote qu`on doit y aller avant d`avoir régler tous les problèmes. Il faut éviter les histoires. Il faut régler les cas de ces personnes d`abord. Pour moi c`est important ».


9- Sacré Marie, (Caissière) :“On ne peut pas aller aux élections”

« On ne peut pas aller aux élections alors qu`il y a des gens dont on dit ne pas retrouver les traces dans les fichiers. Ce n`est pas normal. Si on doit reporter les élections il faut le faire. Mais avant on doit régler le cas de ces millions de personnes ».


10- Anicet Kouamé, (Agent commercial) :“Il faut un règlement technique”

« Pour moi, ces 2 millions 700 mille personnes qui sont des cas litigieux doivent pouvoir trouver une solution afin d`éviter les crises. Et cela avant les élections. Parce qu`on a connu la crise à cause des contentieux électoraux. Il est essentiel et sage de régler ces cas. Mais le règlement doit être technique et non politique. Il faut un règlement technique. Parce qu`il ne peut pas exister un Ivoirien qui ne soit pas fiché dans aucun document de l`Etat ivoirien. Cela fait la sixième ou la septième fois qu`on va aller aux élections en Côte d`Ivoire. C`est certes pressant, mais il ne faut pas faire des élections pour retomber dans la crise. Il faut donc régler le problème dans un délai qui ne va pas influencer le 29 novembre si possible. Au quel cas, il faudrait régler véritablement avant de partir aux élections. Et si c`est le cas, il faut prendre des mesures draconiennes pour que les structures techniques qui ont été retenues pour accomplir cette tâche là puissent payer que ce soit financièrement ou politiquement. Si c`est la Cei de Beugré Mambé qui pilote les opérations ou l`Ins et la Sagem qui ont été incapables de résoudre ce problème dans le chronogramme fixé, il faudra prendre une décision pour qu`ils payent ».


11- Odi Christophe (Sans emploi) :“Tout le monde doit voter”

« Avec tous les problèmes qu`on a connus dans ce pays, il serait bien, avant d`aller aux élections, de régler tous ces problèmes. Cela s`impose parce que tout le monde doit pouvoir voter. Un citoyen doit avoir la possibilité de choisir son candidat. Et s`il faut pour cela reporter les élections, il faut le faire. Il ne sert à rien d`aller vite aux élections pour assister après à des contestations. Il faut aller à des élections où tout le monde est d`accord sur les principes de départ. C`est-à-dire la liste électorale, la conduite à tenir pour que les élections soient saines, transparentes et ouvertes à tous. Je pense que la Côte d`Ivoire a besoin maintenant de stabilité. Il faut qu`on aille à des élections propres. C`est pourquoi je pense qu`il faut régler tous les problèmes quitte à reporter les élections ».



12- Depeu Michel, (Agent aux finances) :“Il faut éviter l`exclusion”

«Sans vouloir politiser la question, je pense qu`il faut régler d`abord ces problèmes avant d`aller aux élections sinon ça devient de l`exclusion. C`est comme si on retournait à la case de départ. Il ne faudrait pas qu`on se précipite pour aller aux élections alors qu`il y a des Ivoiriens qui sont exclus. Les élections c`est vraiment bon. Mais il ne faudrait pas qu`un seul de nos concitoyens soit exclu. Le 29 novembre n`est pas le seul jour de la vie. Les politiciens peuvent s`entendre et puis reporter la date du scrutin. Mais il faut que le problème des 2 millions 7 00 mille soit réglé d`abord. C`est nécessaire sinon on retourne à la case départ. C`est de l`exclusion, ce n`est pas bon ».


13- Traoré Bakary (Enseignant) :“Pas d’élections à problème”

« Il faut régler leur cas avant d`aller aux élections parce que ce sont des citoyens. Ils ont droit à voter et à élire un président pour leur pays. Donc on ne peut pas laisser ces Ivoiriens qui sont non identifiés pour prendre un groupe identifié et aller aux élections. On n`est pas obligé d`aller aux élections vite vite pour avoir des problèmes après. On peut ne pas respecter le 29 novembre et mettre les élections en 2010 pour que nous tous nous puissions y participer. De sorte qu`après ces élections il n`y ait plus de guerres de frustration ou des rancoeurs qui amèneront d`autres personnes à prendre les armes ».



14- Azia Olivier(Instituteur) :“C`est un problème délicat”

«C`est un problème délicat. Et il est souhaitable qu`il soit résolu avant d`aller aux élections. Parce qu`il est important que tous les Ivoiriens, quel que soit l`endroit où ils se trouvent, aient leurs papiers et soient véritablement identifiés avant de partir aux élections. Il ne faut pas qu`on se focalise sur la date du 29 novembre. Mais qu`on fasse tout pour qu`à ces élections, ceux qui ont le droit de voter puissent participer. Et qu`on ne dise pas que parce qu`il y a une date butoir, on va y aller sans ces près de 3 millions de personnes au risque d`avoir une élection bâclée. C`est cette peur qu`il faut éviter ».


15- Kouassi Joseph (Agent commercial) :“Allons aux élections”

« En tant que citoyen, ce que je préconise, est qu`on aille aux élections. Après on verra dans quelle mesure donner la carte d`identité à ces 2 millions 700 mille personnes concernées par ce litige. Il y a des Ivoiriens qui ont peur de faire leurs papiers. Il y a des gens qui ont la quarantaine, ils sont à la maison sans papier. Il y avait pour tous ceux-là l`opportunité d`avoir des pièces. D`autant que c`était gratuit. On doit mettre ces cas de côté pour aller aux élections. Sinon on sera obligé de reporter le 29 novembre. Or, reporter les élections, c`est accroître la souffrance des Ivoiriens.


16- Gnaly Simplice (Informaticien) :“On risque de perdre la paix”
« C`est à priori plus de 2 millions d`Ivoiriens. Je crois qu`il faut dans un premier temps chercher à les identifier pour savoir qui ils sont. Parce que ce sont des gens qui sont venus se présenter avec tout ce qu`on a demandé comme documents et donc j`estime qu`ils existent bel et bien. Il faut chercher à savoir qui ils sont avant les élections. Parce qu`après, ça n`aurait plus de sens. Le fait d`aller au-delà de la date du 29 novembre n`est pas plus important que la paix qu`on pourrait perdre en excluant des gens. Qu`est-ce qui vous dit que ces deux millions de personnes ne viendront pas mettre en doute le résultat des élections en affirmant que c`est parce qu`elles ont été spoliées de leur droit de vote que leur candidat n`a pas gagné ?».


17- Gbaléhi Honoré (Retraité) :“Ce sujet est source de problème”

« Ce sujet a soulevé beaucoup de problème en Côte d`Ivoire. Il est mieux de régler tout pour ne pas que demain les gens aient quelque chose à dire encore. Si rien n`est fait, qu`il y a certains qui sont à la touche pendant que d’autres peuvent aller voter, qu`est-ce que cela nous réserve pour demain ? Moi je pense qu`il faut tout terminer avant d`aller aux élections. Il faut expliquer à la population et aux partis politiques, il faut leur montrer ce qui a été fait et ce qui ne l`a pas été et pourquoi il faut encore reporter la date de l`élection. Ce sont des êtres humains, ils peuvent comprendre ».



18- Diabaté Abdel Kalifa (Etudiant en droit) :“Je suis peiné”

« J`ai été chef de centre de collecte. Ça me peine de savoir que ces personnes ne sont pas sur un fichier. Je ne souhaiterais pas qu`on aille aux élections sans elles. Elles peuvent être d`un bord politique comme d`un autre. Peu importe. On doit permettre à tous les citoyens qui veulent voter de pouvoir le faire. Il faut qu`on règle leur problème. On ne doit pas prendre le 29 novembre comme prétexte d`autant que nous savons tous que cette date ne sera pas respectée. Nous avons souvent des informations venant de la Cei qui disent qu`il est très peu probable qu`elle soit respectée. Il faut donc en profiter pour régler les problèmes de tout le monde. On n`est pas obligé d`aller aux élections le 29 novembre si tout le monde n`est pas prêt. Et c`est ce que le Premier ministre a dit d`ailleurs. Il faut régler tous les contentieux avant d`aller aux élections. Il ne faut pas se précipiter pour éviter les conflits ».


19- Sombo Jean Lucas (Agent des Impôts) :“Il ne faut pas minimiser la question”

« Il faut dire la vérité, on ne pourra pas respecter la date du 29 novembre. C`est déjà trop proche. Il y a plus de 2 millions 700 mille de cas litigieux qu`il faut résoudre d`abord. Il ne faut pas aller vite aux élections pour tomber dans les mêmes situations qu`on a aujourd`hui. Nous préférons qu`on fasse tout pour que les choses soient clarifiées à tous les niveaux. Parce que ces personnes représentent une population non négligeable. Il faudrait qu`on sache effectivement leur situation. Qu`on traite à nouveau leur cas pour voir ce qui fait que leurs noms ne sont pas sur la liste. Il faut régler tous ces problèmes. Ce sont des choses que nous minimisons et qui envoient les situations que nous connaissons actuellement. Il ne sert à rien de se presser car on dit « trop pressé arrive tard ». On doit aller doucement. Nous avons connu sept ans de crise. Ce ne sont pas 5, 6 ou 7 mois qu`on ne peut pas attendre pour que tout soit réglé afin qu`on aille à des élections transparentes et ouvertes à tous pour que celui qui en sortira vainqueur soit incontestablement le président de tous les Ivoiriens».
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