Nous avons publié hier la première partie de la réunion de synthèse des émissaires dépêchés par le président Gbagbo à l’intérieur du pays ,à l’effet d’informer le pays profond de sa candidature et recueillir son onction. Dans la deuxième partie qui suit, nous nous intéresserons aux régions du Sud Bandama, du Fromager, de la Marahoué et du Moyen-Cavally La délégation dans la région du Sud-Bandama était conduite par l’ambassadeur Anne Gnahoré et le député Akpalé. Elle comprenait également M. Dally Zabo Directeur général de la Lonaci, l’attaché militaire, Sama Henri César et M. Lozoa. La région du Sud-Bandama regroupe les départements de Divo, Lakota, Fresco et Guitry. Selon l’ambassadeur Anne Gnahoré, la délégation a été scindée en quatre pour couvrir les quatre départements. Ainsi, alors que le député Akpalé et elle sont restés à Divo, chef-lieu de la région, Dally Zabo conduisait la mission de Lakota, Sama Henri César, celle de Fresco et Lozoa celle de Guitry. Au dire de l’ambassadeur Anne Gnahoré, porte- parole, dans chaque département, les chefs de tous les villages, les responsables des organisations de femmes et des jeunes, ainsi que tous les leaders d’opinion ont pris part aux différentes rencontres. Et partout le message était le même. A savoir que le président Gbagbo les envoie informer ses parents de sa décision de se porter candidat à l’élection présidentielle et qu’il voulait recueillir leur bénédiction et leur onction avant de déposer sa candidature. Dans chacun des départements visités, les populations, selon le porte- parole, se sont senties très honorées par la démarche du président Gbagbo qu’elles ont trouvée empreinte de courtoisie, d’humilité, de respect et de considération à leur endroit. Pour les parents, rapporte Anne Gnahoré, la démarche du chef de l’Etat est la preuve qu’il est parfaitement au fait des coutumes du pays. En retour, ils ont donné leur caution et leur onction à la candidature du président Gbagbo et se sont engagés à le faire gagner au premier tour. Nous sommes prêts pour le KO au 1er tour La délégation de la région du Fromager était conduite par le professeur Dano Djédjé, ministre de la Réconciliation nationale et des Relations avec les institutions. Elle comprenait , entre autres hauts cadres, les ministres Odette Sauyet, Bertin Kadet, M. Jean-Baptiste Gnahoré, président du Conseil général de Gagnoa et de M. Laurent Ottro, président du Conseil d’administration de la SIR. Contrairement à ce qui s’est passé pour la région du Sud-Bandama, la délégation du Fromager n’a pas été scindée. “C’est pour montrer le caractère soudé de tous les cadres autour de la candidature du président Gbagbo à leurs parents”, a expliqué le ministre Dano. C’est ensemble que les membres de la délégation ont parcouru Gagnoa, Oumé, Guibéroua, Ouragahio et Bayota. Partout, selon le ministre Dano Djédjé, les rencontres auxquelles ont été conviées tous les chefs de village, les responsables des organisations de femmes et de jeunes, se sont transformées en véritable fête populaire. Tellement les populations de cette région s’impatientaient de voir le président Gbagbo déclarer sa candidature. Aussi, ont-elles, selon le porte-parole, demandé de dire au président Gbagbo que, si cela ne tient qu’à elles, “il peut déjà savourer sa victoire car elles sont prêtes à réaliser le KO au 1er tour”. Même son de cloche chez les populations de la Marahoué où la délégation était conduite par le ministre Kolou Bi et le Directeur général de l’Economie, Kouassi Oussou. Selon eux, le peuple gouro a pris l’engagement d’élire le président Gbagbo à une majorité écrasante. “En 2000, nous n’avons pas voté Gbagbo, mais nous l’avons vu à l’œuvre. On a vu les effets positifs de la décentralisation, de la gratuité des fournitures scolaires au primaire et de la libéralisation de la filière café cacao. Mais bien plus, il est brave. C’est lui qui a mis fin à la guerre”, ont dit les populations, selon le ministre Kalou Bi et le Directeur général de l’Economie, Kouassi Oussou. Gbagbo est déjà élu En l’absence du ministre Hubert Oulaye qui a conduit la délégation de la région du Moyen-Cavally, c’est le député Dégnahou qui a fait le point de la mission. Celle-ci a couvert les départements de Toulepleu, Bloléquin, Guiglo et Duékoué. Selon le député de Duékoué, les populations de ces départements leur ont confié de dire à Gbagbo qu’il est leur sauveur pour les avoir arrachées des griffes des rebelles. Et qu’elles ne connaissent qu’un seul candidat, Laurent Gbagbo. Selon Degnahou, les populations disent qu’en ce qui concerne l’élection de Gbagbo, “c’est une question de compétition entre toutes les sous-préfectures et communes. Et que pour elles, Gbagbo est déjà élu. Elles ne s’expriment plus qu’en terme de pourcentage”. Seulement les populations ont émis le souhait que les élections soient totalement sécurisées en rendant effectif le désarmement des ex-combattants. Nos mains sont sur les épaules de Gbagbo La mission qui s’est rendue dans le Moyen-Comoé était dirigée par le ministre Kabran Appiah. Elle a aussi connu un réel succès si on en croit celui-ci. A Abengourou comme à Agnibilékro, tous les chefs de village et les chefs de cour se sont retrouvés autour des deux rois. Et ensemble, ils ont pris l’engagement de donner leur voix à Laurent Gbagbo avec une très forte majorité. Selon le ministre Appiah, le peuple agni estime que le président Gbagbo est le symbole achevé de la résistance. Aussi lui a-t-il donné le nom de Yaffou, le plus grand résistant de ce peuple. Ces populations ont demandé, pour mieux traduire leur engagement à ses côtés, de dire à celui qui se présente désormais comme le candidat des Ivoiriens que “leurs mains sont sur ses épaules pour l’accompagner à la victoire finale”. Yamoussoukro doit aider Gbagbo à gagner Le succès était également au rendez-vous dans la région des Lacs où le ministre Gnamien Yao et le gouverneur du district de Yamoussoukro, N’Dri Apolinaire, étaient au nom du candidat Gbagbo. Ils ont parcouru les départements de Yamoussoukro, Toumodi et Didievi. A en croire leur rapport, partout la nouvelle de la candidature du président Gbagbo a été accueillie avec soulagement. Pour le chef Nanan Kouassi N’Dri, “le président Gbagbo fait trop pour Yamoussoukro. Yamoussoukro doit donc l’aider à gagner les élections”. Et le chef Nanan N’Da kouamé de renchérir : “Un président de la République qui informe son peuple pour être candidat, c’est du jamais vu. Ce monsieur est humble et c’est d’un tel homme que la Côte d’Ivoire qui sort de crise a besoin”. Que dire des populations d’Attinkouakro qui a été érigé en département et bénéficié de la construction d’un collège ? Selon M. N’Dri Appolinaire, cette population a simplement dit qu’elle “attend d’exprimer sa reconnaissance au président Gbagbo dans les urnes”. Même son de cloche à Toumodi où les populations ont loué le courage du président Gbagbo. On n’ira pas au-delà du 1er tour Dans la région du Haut-Sassandra qui regroupe Daloa, Issia, Vavoua et Zoukougbeu, la mission était conduite par le ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro. Mais empêché, c’est au député Kata Kéké qu’est revenue la charge de rendre compte. A l’en croire, les populations des régions ont dit que le président Gbagbo est leur “candidat naturel” et qu’elles attendaient avec impatience sa candidature. Elles ont fortement apprécié la “façon inédite” de leur annoncer sa candidature avant de la déposer à la CEI. “C’est comme la salive qui prévient la langue avant de passer, justement pour ne pas passer de travers”, ont-ils dit. En définitive, selon le député Kaka Kéké, les populations ont transformé la mission en fête populaire pour traduire au président Gbagbo qu’il peut dormir tranquille, car si son élection ne tient qu’à elles seules, “on n’ira pas au-delà du 1er tour”. Demain, les régions du Bas Sassandra, du Denguélé, du Zanzan, des montagnes, du Sud-Comoé et du district d’Abidjan.
Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr
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