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Politique Publié le jeudi 15 octobre 2009 | Le Mandat

Eligibilité à la présidentielle - Le débat est clos

Au moment où les ivoiriens avancent résolument vers les premières élections d’après guerre, certaines personnes, pour des raisons qui leur sont propres, tentent encore de jeter l’huile sur le feu. Il est vrai, la Côte d’Ivoire a fait, depuis 2002, l’amère expérience de la guerre. Beaucoup de choses ont été dites pour justifier cette guerre. Entre autres raisons évoquées, l’exclusion et le problème identitaire. C’est donc dans le souci de circonscrire l’incendie que des mesures d’urgence ont été prises. Les différents accords signés répondaient donc à ce souci.
On veut rallumer les flammes de la guerre
Et depuis la sérénité et la quiétude sont bien visibles en Côte d’Ivoire même si ce n’est pas encore la paix totale. Mais diantre pourquoi certains analystes s’attardent à faire ressurgir des débats fortement confligènes. Celui concernant l’éligibilité à la présidentielle est inapproprié et inadapté au contexte actuel de ni paix, ni guerre. Le ramener est tout simplement à actualiser les raisons pour lesquelles certains ivoiriens avaient pris les armes contre leur mère patrie. Toutes les plaies ne sont pas encore pansées et les souvenirs sont encore douloureux. Pourquoi évoquer la conditionnalité à la présidentielle et la constitution à une période sensible que celle que nous connaissons actuellement ? Les candidatures sont en train d’être reçues par des structures compétentes grâce à la volonté commune de tous les ivoiriens avec le président Laurent Gbagbo en tête. N’est ce pas le chef de l’Etat lui-même qui a usé de l’article 48 de notre constitution pour faire des signataires de l’accord de Linas Marcoussis, des candidats aucunement atteint d’une quelconque cécité. Au contraire, seule la paix en Côte d’Ivoire a guidé son choix. Et il a raison, lui qui le 30 juillet 2007, à Bouaké, proclamait la fin de la guerre avec un large sourire aux lèvres. Il faut donc préserver les acquis au lieu de les détruire, car le dossier dans les colonnes d’un confrère hier, a réellement valeur de bombe.
La paix, le seul challenge
Que des adversaires s’empoignent verbalement rentre dans la logique du jeu démocratique. Nous sommes tous autant que nous sommes en Côte d’Ivoire unanimes que seules les élections équitables et propres nous sortiront de la crise. Et cela nous impose le devoir d’offrir à ces mêmes, des conditions leur permettant d’être porteuses de la paix. Tout ce que la Côte d’Ivoire et les ivoiriens attendent et souhaitent, c’est bien la paix, la paix à tout prix. C’est justement en ce sens que la presse doit s’imposer en leader dans ce combat. Si des politiques font des efforts pour maintenir le cap sur la paix, ce n’est point à la presse de prendre le contre-pied. Bédié, Ado, Gbagbo et les autres sont tous candidats au nom de la paix et non au nom d’une quelconque législation. Quand la paix sera définitivement revenue, alors nous aurons tout le temps de corriger ce qu’il aura à corriger. Alors, pour le moment, laissons de côté tout ce qui peut remettre en cause les fruits de plusieurs sacrifices. Comme les conditions d’éligibilité à la présidence.

Rodolphe Flaha
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