Les partisans du Président Laurent Gbagbo, actuellement grisés par les sondages faisant de lui le favori pour la présidentielle du 29 novembre, devront redescendre sur terre et batailler, réellement, jusqu'à sa victoire effective dans les urnes.
Les partisans du Président Laurent Gbagbo, actuellement grisés par les sondages faisant de lui le favori pour la présidentielle du 29 novembre, devront redescendre sur terre et batailler, réellement, jusqu'à sa victoire effective dans les urnes.
Les deux sondages politiques effectués par la Société française d'études par sondages (Sofres) et celui commandé auprès de Vaudou par le président du Rassemblement de Républicains (Rdr), Alassane Dramane Ouattara, sur la présidentielle 2009 en Côte d'Ivoire, créent dans l'opinion, l'euphorie dont il faut craindre le revers. Rappelons en effet que le premier sondage donne Laurent Gbagbo vainqueur, avec 43%, suivi d'Henri Konan Bédié, président du Pdci, avec 29% et Alassane Dramane Ouattara, avec 28 % d'intention de vote. Le second confirme l'actuel chef de l'Etat dans l'estime des Ivoiriens, avec 42 % d'intention de vote, Bédié améliore son score d'un point, avec 30% et Alassane garde sa constance, avec 28%. Selon le sondage effectué par Vaudou par les soins du président du Rdr, Alassane Dramane, Laurent Gbagbo conserve toujours une longueur d'avance sur ses adversaires.
Ces résultats encourageants pour le camp présidentiel ne doivent pas griser et les militants et leurs encadreurs au point de dormir sur leurs lauriers. L'idée selon laquelle Gbagbo va gagner la présidentielle doit se traduire en mobilisation réelle, de sorte à confirmer dans les urnes et au premier tour, cette victoire théorique donnée par les sondages. Car si Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda, est passé de 29% à une cote de popularité de 30 %, cela signifie qu'en politique, les sondages fournissent des informations sur les intentions de vote des électeurs. Et au regard de ce tableau, le parti ou l'homme politique améliore son image, adapte sa politique au goût du jour, et ses partisans se mobilisent davantage pour lui offrir un succès non virtuel, mais concret. Il n'y a pas de sondage sans marge d'erreurs. Le terrain politique est un terrain mouvant où du fait d'événements aléatoires, la réalité d'hier peut ne pas être celle d'aujourd'hui. Et le décalage que l'on observe quelquefois entre les prévisions et la réalité, doit exhorter plus au travail et à la mobilisation, les partisans du Président Laurent Gbagbo jusqu'à la proclamation du résultat du scrutin présidentiel. Car, c'est la certitude passive selon laquelle le candidat du Front populaire ivoirien ne pouvait pas perdre la mairie de Gagnoa, qui a amené ses militants à baisser les bras, en se rendant, le jour du vote, au champ, au campement, aux funérailles ou à des cérémonies de mariage. Et ils ont été surpris d'apprendre que le candidat du Rdr a été élu à Gagnoa. Trop tard ! Si le militant se dit que son candidat, Laurent Gbagbo, gagnera au second tour et n'attend que cette échéance pour se mobiliser, il donnera la chance au candidat adverse de passer en force au premier tour.
Il y a des exemples qui font prendre conscience sur le danger que représenter la mauvaise appréciation des résultats des sondages. L'Américain Harry S. Truman (originaire du Missouri et vice-président de Franklin D. Roosevelt), candidat démocrate, donné perdant par tous les sondages pour la présidentielle de 1948 aux Etats-Unis, a remporté malgré tout cette élection. Même si les sondages ont permis de prévoir la victoire de Franklin D. Roosevelt contre Alfred M. Landon à l'élection présidentielle de 1936 aux Etats-Unis, le 10 mai 1981, en France, donné largement réélu par les sondages, Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981), Fondateur du parti des Républicains indépendants et de l'Udf, a fini, lui, par être battu par le socialiste François Mitterrand. C'est pourquoi, les sondages de Sofres et autres, qui font rêver des compatriotes, doivent être vus comme des catalyseurs et non comme une réalité accomplie.
Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr
Les partisans du Président Laurent Gbagbo, actuellement grisés par les sondages faisant de lui le favori pour la présidentielle du 29 novembre, devront redescendre sur terre et batailler, réellement, jusqu'à sa victoire effective dans les urnes.
Les deux sondages politiques effectués par la Société française d'études par sondages (Sofres) et celui commandé auprès de Vaudou par le président du Rassemblement de Républicains (Rdr), Alassane Dramane Ouattara, sur la présidentielle 2009 en Côte d'Ivoire, créent dans l'opinion, l'euphorie dont il faut craindre le revers. Rappelons en effet que le premier sondage donne Laurent Gbagbo vainqueur, avec 43%, suivi d'Henri Konan Bédié, président du Pdci, avec 29% et Alassane Dramane Ouattara, avec 28 % d'intention de vote. Le second confirme l'actuel chef de l'Etat dans l'estime des Ivoiriens, avec 42 % d'intention de vote, Bédié améliore son score d'un point, avec 30% et Alassane garde sa constance, avec 28%. Selon le sondage effectué par Vaudou par les soins du président du Rdr, Alassane Dramane, Laurent Gbagbo conserve toujours une longueur d'avance sur ses adversaires.
Ces résultats encourageants pour le camp présidentiel ne doivent pas griser et les militants et leurs encadreurs au point de dormir sur leurs lauriers. L'idée selon laquelle Gbagbo va gagner la présidentielle doit se traduire en mobilisation réelle, de sorte à confirmer dans les urnes et au premier tour, cette victoire théorique donnée par les sondages. Car si Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda, est passé de 29% à une cote de popularité de 30 %, cela signifie qu'en politique, les sondages fournissent des informations sur les intentions de vote des électeurs. Et au regard de ce tableau, le parti ou l'homme politique améliore son image, adapte sa politique au goût du jour, et ses partisans se mobilisent davantage pour lui offrir un succès non virtuel, mais concret. Il n'y a pas de sondage sans marge d'erreurs. Le terrain politique est un terrain mouvant où du fait d'événements aléatoires, la réalité d'hier peut ne pas être celle d'aujourd'hui. Et le décalage que l'on observe quelquefois entre les prévisions et la réalité, doit exhorter plus au travail et à la mobilisation, les partisans du Président Laurent Gbagbo jusqu'à la proclamation du résultat du scrutin présidentiel. Car, c'est la certitude passive selon laquelle le candidat du Front populaire ivoirien ne pouvait pas perdre la mairie de Gagnoa, qui a amené ses militants à baisser les bras, en se rendant, le jour du vote, au champ, au campement, aux funérailles ou à des cérémonies de mariage. Et ils ont été surpris d'apprendre que le candidat du Rdr a été élu à Gagnoa. Trop tard ! Si le militant se dit que son candidat, Laurent Gbagbo, gagnera au second tour et n'attend que cette échéance pour se mobiliser, il donnera la chance au candidat adverse de passer en force au premier tour.
Il y a des exemples qui font prendre conscience sur le danger que représenter la mauvaise appréciation des résultats des sondages. L'Américain Harry S. Truman (originaire du Missouri et vice-président de Franklin D. Roosevelt), candidat démocrate, donné perdant par tous les sondages pour la présidentielle de 1948 aux Etats-Unis, a remporté malgré tout cette élection. Même si les sondages ont permis de prévoir la victoire de Franklin D. Roosevelt contre Alfred M. Landon à l'élection présidentielle de 1936 aux Etats-Unis, le 10 mai 1981, en France, donné largement réélu par les sondages, Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981), Fondateur du parti des Républicains indépendants et de l'Udf, a fini, lui, par être battu par le socialiste François Mitterrand. C'est pourquoi, les sondages de Sofres et autres, qui font rêver des compatriotes, doivent être vus comme des catalyseurs et non comme une réalité accomplie.
Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr