Sondages par ci, sondages par là ! A la veille de l’élection présidentielle du 29 novembre prochain, la refondation et son candidat se sont trouvés un nouveau violon d’Ingres, un passe- temps favori. Regarder dans la boule de cristal de l’institut français, qui commandite des sondages d’opinion et se satisfaire d’une victoire à la présidentielle. Par deux fois, on a commandé des chiffres, payés rubis sur ongles par la cassette nationale, pour se convaincre et contraindre les Ivoiriens à accepter que l’on remportera le scrutin. La Première fois, qu’ils nous ont sorti cette trouvaille, tout le monde a pouffé de rire. Sans craindre le ridicule, on a sorti, dans le chapeau, tel Merlin l’Enchanteur, le patron de SOFRES, venu avec une ritournelle à la bouche : « qui commande un sondage ne commandite pas les résultats » ! Vue le caractère salé de la facture, il fallait plutôt lire ainsi : « qui commandite un sondage, commande les résultats ». Il y a quelques jours, on nous a servi le même plat, d’une pâle saveur. Le grand chef vient toujours en première position, même si en définitive, il est battu avec ses propres chiffres. Heureux donc qui peut se vaincre lui-même ! Le plus cocasse dans cette affaire, c’est l’imbroglio voire la cacophonie entre les discours des membres de la refondation. Pendant que certains se réjouissent de ce vrai songe, qui ouvre un second tour suicidaire pour le FPI, d’autres, comme la première Dame, nous disent que le camarade socialiste gagnera au premier tour. Le pauvre Charles « le blé », qui prétendait avoir enrôlé plus de quatre millions de personnes, a perdu la langue depuis. Par ces temps de fièvre électorale, il fallait bien des gens pour amuser la galerie. Bien crédule qui pourrait croire à de tels sondages. Avec toutes les casseroles et marmites que traîne ce régime depuis les neuf ans qu’il a usurpé le pouvoir d’Etat. La boîte de Pandore ouverte par le grand chef et les siens, n’a généré que a désolation dans notre pays. Le bilan de ce pouvoir, qui ne cesse de tomber de Charybde en Scylla, est des plus catastrophique. La guerre, le nationalisme étroit et étriqué, les détournements des deniers publics, l’affairisme, l’enrichissement illicite, la curée des caisses de l’Etat, les scandales de toutes sortes, le règne de l’impunité, la promotion de la médiocrité, les crimes et assassinats…. On perdrait des pages à énumérer les « acquis » de la refondation de l’ancien opposant historique. il gagnerait la présidentielle si nous étions dans la logique du « qui perd gagne ». Malheureusement, le jeu électoral a des règles plus sérieuses. Depuis belle lurette, le chant du cygne se fait macabre pour les tenants provisoires du pouvoir. La messe de requiem est dite depuis bien longtemps. La majorité des Ivoiriens veulent tourner cette parenthèse sombre de notre histoire. Celle des dirigeants sans cesse en croisière avec l’argent des Ivoiriens qui eux, sont continuellement à la croisée des chemins. Les sondages de SOFRES ne servent à rien d’autre pour la refondation, qu’à s’offrir des illusions. Le masochisme doit certainement exister en politique, aussi!
Bakary Nimaga
Bakary Nimaga