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Politique Publié le vendredi 16 octobre 2009 | Le Temps

Election presidentielle de novembre 2009 - Laurent Gbagbo, le candidat de la Côte d’Ivoire

Laurent Gbagbo, candidat à sa propre succession, a la caution de nombreux partis et organisations politiques connus sous le vocable de Mouvance présidentielle, à la candidature à l'élection présidentielle. C'est le contraire qui aurait étonné. Voici pourquoi.

C’est ce matin que le président de la République, candidat à sa propre succession, dépose le dossier de sa candidature, à la Commission électorale indépendante. On annonce une marré humaine dans une ambiance festive. Après avoir déposé son dossier, Laurent Gbagbo se rend immédiatement au quartier général (Qg) de sa campagne, situé à Angré 7e Tranche à quelques pas du commissariat du 30e arrondissement. Là, il anime une conférence de presse face aux médias nationaux et internationaux. Jusqu'à avant-hier, on sait qu'il y a une huitaine de partis et organisations politiques dont sa famille naturelle le Front populaire ivoirien (Fpi), qui l'ont désigné, dans une sorte de mémorandum, comme leur candidat officiel. On attendait jusqu'à hier soir, la finalisation des dossiers de parrainage de nombreux partis et autres organisations politiques. La liste pourrait se rallonger ce matin même avec des groupements et associations de la société civile qui entendent de l'actuel chef de l'Etat, qu'il soit leur cheval de pari. Bien entendu, une telle effervescence ne pouvait que susciter des analyses, parfois étriquées. Comme cela a été le cas, hier, dans un journal de la place qui titrait : " Gbagbo refuse le parrainage du Fpi : Il est le candidat de La majorité présidentielle (Lmp) ". Si l'on peut croire que Laurent Gbagbo est le " candidat de La majorité présidentielle ", il est toutefois difficile de se laisser entrainer dans une analyse qui souffre d'un ostracisme, du genre : Gbagbo refuse le parrainage du Fpi. Pourquoi ? Mais parce que Laurent Gbagbo est le candidat de la Côte d'Ivoire. C'est-à-dire le champion des populations qui ont défendu les Institutions républicaines. Que Laurent Gbagbo accepte d'être le candidat de nombreux partis et organisations politiques du pays - cas unique dans ces élections de novembre 2009 -, ne peut guère étonner. Ce n'est que l'expression d'une logique. Cette forte mobilisation autour de la candidature du candidat naturel du Fpi n'aurait certainement pas eu lieu si, dès la survenance de l'attaque meurtrière de septembre 2002 contre les Institutions de la République, attaque qui s'est muée en rébellion après l'échec du coup d'Etat, ce parti (le Fpi) n'avait pas a eu le nez creux en s'effaçant volontairement. Le fait que le Fpi se soit fondu discrètement dans le peuple - bien qu'il soit l'inspirateur de la résistance - , a permis au peuple ivoirien de se sentir concerné et de percevoir le danger qui guette leur pays s'il ne résiste pas. C'est de cette stratégie de l'effacement du parti à la rose au profit du collectif qu'est née l'expression de l'unité et la cohésion ; l'Esprit ivoirien. De ce qui précède, dire que le Fpi est minoritaire et que ce serait cette idée de minorité qui aurait influencé le choix du candidat Gbagbo en faveur de la majorité présidentielle, est une grave erreur d'analyse. Qui ne sait pas que l'ancien parti politique de Laurent Gbagbo est un parti populiste qui a su enraciner ses tentacules jusqu'aux confins de nos terroirs au point d'en faire un parti national. C'est cet esprit de nationalisme inculqué aux Ivoiriens depuis l'avènement du multipartisme qui donne aujourd'hui ses fruits. La mobilisation autour de la candidature ne saurait procéder d'une génération spontanée, loin s'en faut. Car, on ne bombe pas sa poitrine pour le fils de l'autre, on ne se sacrifie pas pour l'enfant du voisin s'il n'y a pas un lien qui vous lie à l'autre ou au voisin. Laurent Gbagbo est un enfant du peuple et cela est attesté par les mobilisations spontanées toutes les fois que son pouvoir est attaqué. Il faut être absent de la Côte d'Ivoire pendant ces vingt dernières années pour se demander pourquoi le peuple se mobilise-tant derrière Laurent Gbagbo et non pas en effet derrière un autre leader. Laurent Gbagbo s'est forgé une carapace depuis la clandestinité à l'instauration du multipartisme, à la prise du pouvoir, en passant par l'opposition au régime du Président Houphouët-Boigny, jusqu'au bras de fer avec la junte militaire du Cnsp dirigée par le général Robert Guéi qu'il a déchu. C'est tout un travail de sensibilisation vieux de plus de 29 ans qui rend ses fruits. Ce, avec et grâce à la stratégie de sa famille politique naturelle, le Front populaire ivoirien (Fpi). Laurent Gbagbo s'est adossé au Fpi jusqu'à ce matin. Mais étant président de la République, il est dans une position de rassembleur, c'est lui qui veille à la cohésion nationale dont il est le garant ; rien qu'en cette qualité et fonction, il peut se détacher de sa famille politique sans que cela ne fasse l'objet d'analyse d'un quelconque désaveu du Fpi. Bien au contraire, continuer de s'entourer uniquement que des cadres de ce parti aurait été une grande frustration pour ces innombrables Ivoiriens qui l'ont choisi comme leur rempart et le rempart de la République face à l'agression étrangère.
Simplice Allard
al08062317@yahoo.fr
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