L'incertitude plane de nouveau sur la date des élections. Le représentant spécial des Nations unies sur place a déploré un " retard important " dans les préparatifs du scrutin et le secrétaire d'Etat français à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet, a souligné l'importance du respect de la date du premier tour de la présidentielle le 29 novembre. Alain Joyandet, toutefois, admet qu'un léger retard, pour peu qu'il s'impose pour des raisons techniques, ne poserait pas de problème majeur. Une fois encore, il veut prendre Laurent Gbagbo au mot : il y a une huitaine de jours, le président ivoirien avait promis les élections en 2009. Entretien.
“Si nous indiquons que nous sommes attachés au 29 novembre, c'est avant tout une symbolique. En clair, cela veut dire que la communauté internationale, et la France évidemment, sont attachées à ce que cette élection ait lieu, vraiment, à la date indiquée, en tout cas, le plus rapidement possible. Ce n'est pas à la France de fixer une date. La France ne doit pas faire de l'ingérence dans les affaires de la Côte d'Ivoire.
Est-ce qu'un éventuel nouveau report, par exemple de quelques semaines, justifiés par des contraintes techniques insurmontables, serait un problème ?
Vous savez, il y a un très grand doute dans la communauté internationale, qui essaie d'aider la Côte d'Ivoire, et la France veut aider la Côte d'Ivoire. Pour l'avenir même du pays, il faut que ces élections aient lieu le plus rapidement possible. Si on explique maintenant que, pour des questions techniques, il faut une semaine ou deux semaines ou quelques jours de report parce qu' il faut finaliser un certain nombre de choses, évidemment que cela ne posera de problème à personne.
Un report de plusieurs mois introduirait un doute...
S'il y a un report de plusieurs mois, alors je pense qu'il y aura, à nouveau, ce doute, dans la communauté internationale, cette communauté qui ne voudra plus aider la Côte d'Ivoire. Parce qu'à un moment donné, quand même, dans une démocratie, il faut qu'il y ait une élection. Sinon, cela pose un véritable problème. Pourquoi mettre au banc de la communauté internationale un certain nombre d'Etats dans lesquels il y a des troubles institutionnels et puis, permettre à un autre pays de rester des années sans élections ? C'est cela le fond du problème. Alors si, aujourd'hui, on nous dit : "Et bien, ça ne sera pas le 29 novembre, mais ça sera avant la fin de l'année". Alors chiche ! Et alors, une fois de plus, nous ferons confiance. Mais franchement, si on devait nous expliquer qu'à nouveau, cela ne sera pas en 2009, mais que cela sera peut-être en 2010, avec plusieurs mois de report, je pense que ça poserait un problème.
In Rfi.fr
“Si nous indiquons que nous sommes attachés au 29 novembre, c'est avant tout une symbolique. En clair, cela veut dire que la communauté internationale, et la France évidemment, sont attachées à ce que cette élection ait lieu, vraiment, à la date indiquée, en tout cas, le plus rapidement possible. Ce n'est pas à la France de fixer une date. La France ne doit pas faire de l'ingérence dans les affaires de la Côte d'Ivoire.
Est-ce qu'un éventuel nouveau report, par exemple de quelques semaines, justifiés par des contraintes techniques insurmontables, serait un problème ?
Vous savez, il y a un très grand doute dans la communauté internationale, qui essaie d'aider la Côte d'Ivoire, et la France veut aider la Côte d'Ivoire. Pour l'avenir même du pays, il faut que ces élections aient lieu le plus rapidement possible. Si on explique maintenant que, pour des questions techniques, il faut une semaine ou deux semaines ou quelques jours de report parce qu' il faut finaliser un certain nombre de choses, évidemment que cela ne posera de problème à personne.
Un report de plusieurs mois introduirait un doute...
S'il y a un report de plusieurs mois, alors je pense qu'il y aura, à nouveau, ce doute, dans la communauté internationale, cette communauté qui ne voudra plus aider la Côte d'Ivoire. Parce qu'à un moment donné, quand même, dans une démocratie, il faut qu'il y ait une élection. Sinon, cela pose un véritable problème. Pourquoi mettre au banc de la communauté internationale un certain nombre d'Etats dans lesquels il y a des troubles institutionnels et puis, permettre à un autre pays de rester des années sans élections ? C'est cela le fond du problème. Alors si, aujourd'hui, on nous dit : "Et bien, ça ne sera pas le 29 novembre, mais ça sera avant la fin de l'année". Alors chiche ! Et alors, une fois de plus, nous ferons confiance. Mais franchement, si on devait nous expliquer qu'à nouveau, cela ne sera pas en 2009, mais que cela sera peut-être en 2010, avec plusieurs mois de report, je pense que ça poserait un problème.
In Rfi.fr