Le président sortant Laurent Gbagbo est candidat à sa propre succession. Il a déposé hier, à la CEI, le dossier de sa candidature à l’élection présidentielle dans une ambiance de fête organisée par son parti, le FPI et les mouvements hétéroclites qui le soutiennent. Pour un premier discours de campagne, le porte-flambeau du FPI est purement simplement passé à l’offensive. Ironisant au sujet de ses adversaires politiques dont il dit que certains ne tirent leur légitimité que de leur amitié avec l’Etranger d’une part, et d’autre part, affirmant de procéder dit-il au «désarmement par les armes après les élections».
En effet, aussitôt après le côté folklorique de la cérémonie, le candidat Laurent Gbagbo s’est rendu à son QG sis aux Deux-Plateaux Attogban. La conférence de presse qu’il y a animée, a été marquée par un gros lapsus, s’il en est, qui édifie tous les observateurs de la vie politique ivoirienne de l’état d’esprit dans lequel se trouve celui qui s’est autoproclamé «candidat pour la Côte d’Ivoire». En fait à une question d’un confrère qui voulait savoir si les conditions sécuritaires étaient réunies pour une élection sans accroc, le candidat du FPI a dit exactement ceci: «Il ne faut pas croire que c’est parce qu’on a déclaré qu’on va faire la campagne électorale que brusquement les armes vont disparaître. Ce n’est pas vrai. C’est après les élections que nous allons résoudre le problème véritable du désarmement par les armes. Nous allons désarmer par les armes». Une réponse qui a arraché des applaudissements à des membres de l’aile dure de la Refondation. Mais très vite, les plus lucides se sont rendus compte de la bourde que venait de commettre leur candidat. Ils ont alors commencé à murmurer. Aussitôt, le candidat Gbagbo décide de se rattraper et dit: «C’est après les élections que le vrai désarmement va arriver. Je dis qu’on va faire le désarmement tel qu’il est prévu par les lois, tel qu’il est prévu dans les accords. Nous allons sécuriser. Les militaires, les gendarmes et les policiers sont prêts. C’est parce que nous n’avons pas d’argent. Nous attendons quelques jours avant les élections avant de les envoyer partout sur le territoire national». A-t-il convaincu par ces propos de rattrapage ? Pas sûr ! Si Gbagbo est élu, il faudra certainement s’attendre à une reprise des crépitements d’armes. Son subconscient a révélé ses intentions véritables.
Le candidat Gbagbo qui a présenté son directeur de campagne en la personne du Dr. Malick Issa Coulibaly lequel a été accueilli avec froideur dans la salle, a fait d’Affi NGuessan son porte-parole. Dans ses propos liminaires, il a souligné que l’enjeu des prochaines élections est la fin d’une époque et le début d’une nouvelle. «Cette élection qui va avoir lieu n’est pas seulement une élection pour choisir un président de la République. C’est une élection qui va mettre fin à une période et qui va ouvrir une autre période. La période qui s’achève est la période que je pourrai appeler la période houphouétienne (Houphouët-Boigny)» a-t-il dit. Montrant son aversion pour Houphouet-Boigny, il a demandé à ses militants de tout faire pour mettre fin à cette ère. Mieux, il sera lui-même, à l’avant-garde de ce combat qu’il a débuté depuis 1990. «Mon espérance, ma foi et ma conviction c’est après avoir connu la partie la plus aiguë de cette crise née de la mort d’Houphouët, l’élection que nous allons connaître va mettre fin et à cette crise et à cette ère. C’est pourquoi que je suis candidat» a-t-il dit. Après avoir déclaré qu’il est candidat d’au moins dix partis politiques, Laurent Gbagbo a dit qu’il le fait pour la Côte d’Ivoire. Car dit-il, «c’est la Côte d’Ivoire qui a été attaquée et qui a résisté». Aussi, a-t-il rendu un hommage à tous les jeunes patriotes et à Bernard Dadié. Il a rappelé son programme d’école gratuite, d’assurance maladie universelle, et de décentralisation que dit-il «la guerre a empêché» de mettre en œuvre. Rien de nouveau donc !
IBK
En effet, aussitôt après le côté folklorique de la cérémonie, le candidat Laurent Gbagbo s’est rendu à son QG sis aux Deux-Plateaux Attogban. La conférence de presse qu’il y a animée, a été marquée par un gros lapsus, s’il en est, qui édifie tous les observateurs de la vie politique ivoirienne de l’état d’esprit dans lequel se trouve celui qui s’est autoproclamé «candidat pour la Côte d’Ivoire». En fait à une question d’un confrère qui voulait savoir si les conditions sécuritaires étaient réunies pour une élection sans accroc, le candidat du FPI a dit exactement ceci: «Il ne faut pas croire que c’est parce qu’on a déclaré qu’on va faire la campagne électorale que brusquement les armes vont disparaître. Ce n’est pas vrai. C’est après les élections que nous allons résoudre le problème véritable du désarmement par les armes. Nous allons désarmer par les armes». Une réponse qui a arraché des applaudissements à des membres de l’aile dure de la Refondation. Mais très vite, les plus lucides se sont rendus compte de la bourde que venait de commettre leur candidat. Ils ont alors commencé à murmurer. Aussitôt, le candidat Gbagbo décide de se rattraper et dit: «C’est après les élections que le vrai désarmement va arriver. Je dis qu’on va faire le désarmement tel qu’il est prévu par les lois, tel qu’il est prévu dans les accords. Nous allons sécuriser. Les militaires, les gendarmes et les policiers sont prêts. C’est parce que nous n’avons pas d’argent. Nous attendons quelques jours avant les élections avant de les envoyer partout sur le territoire national». A-t-il convaincu par ces propos de rattrapage ? Pas sûr ! Si Gbagbo est élu, il faudra certainement s’attendre à une reprise des crépitements d’armes. Son subconscient a révélé ses intentions véritables.
Le candidat Gbagbo qui a présenté son directeur de campagne en la personne du Dr. Malick Issa Coulibaly lequel a été accueilli avec froideur dans la salle, a fait d’Affi NGuessan son porte-parole. Dans ses propos liminaires, il a souligné que l’enjeu des prochaines élections est la fin d’une époque et le début d’une nouvelle. «Cette élection qui va avoir lieu n’est pas seulement une élection pour choisir un président de la République. C’est une élection qui va mettre fin à une période et qui va ouvrir une autre période. La période qui s’achève est la période que je pourrai appeler la période houphouétienne (Houphouët-Boigny)» a-t-il dit. Montrant son aversion pour Houphouet-Boigny, il a demandé à ses militants de tout faire pour mettre fin à cette ère. Mieux, il sera lui-même, à l’avant-garde de ce combat qu’il a débuté depuis 1990. «Mon espérance, ma foi et ma conviction c’est après avoir connu la partie la plus aiguë de cette crise née de la mort d’Houphouët, l’élection que nous allons connaître va mettre fin et à cette crise et à cette ère. C’est pourquoi que je suis candidat» a-t-il dit. Après avoir déclaré qu’il est candidat d’au moins dix partis politiques, Laurent Gbagbo a dit qu’il le fait pour la Côte d’Ivoire. Car dit-il, «c’est la Côte d’Ivoire qui a été attaquée et qui a résisté». Aussi, a-t-il rendu un hommage à tous les jeunes patriotes et à Bernard Dadié. Il a rappelé son programme d’école gratuite, d’assurance maladie universelle, et de décentralisation que dit-il «la guerre a empêché» de mettre en œuvre. Rien de nouveau donc !
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