«Je suis candidat pour la Côte d'Ivoire et pour les Ivoiriens. Je suis candidat pour poursuivre le combat engagé depuis les années 40 et que certains ont abandonné en cours de chemin. Le combat est engagé contre ceux qui n'aiment pas la Côte d'Ivoire». C'est par ces mots de conviction que le chef de l'Etat a justifié hier sa candidature à la prochaine présidentielle. Au cours d'une conférence de presse à son QG de campagne aux II Plateaux (7ème tranche), il a affirmé que ces joutes sont inédites. Parce qu'elles marquent la fin d'une période. Celle qu'il qualifie d'«houphouétienne» et qui a été marquée et façonnée par le père de la nation. Elles marquent également l'ouverture d'une période. Celle qui montre que la paix l'a définitivement emporté sur la guerre en Côte d'Ivoire et que le développement véritable peut s'engager. «C'est la fin de l'ère des coups d'Etat. Les Ivoiriens écrirons leur histoire comme ils le voudront, mais par la voie démocratique», a-t-il soutenu. Avant de décliner quelques traits de son projet de société. Selon Laurent Gbagbo, la guerre a bloqué la mise en œuvre des grands projets de la Refondations que sont la décentralisation, l'Assurance maladie universelle, l'école gratuite… «Nous allons reprendre les reformes là où, faute de guerre, nous les avions laissées», a-t-il promis. Au niveau de la décentralisation, le candidat de La majorité présidentielle (Lmp) a indiqué que les retombées connues à ce jour n'étaient que «les premiers signes». Il s'agira après son élection de créer des Conseils de Régions qui auront pour rôle de créer dans chaque région du pays au moins une université, des grandes écoles de formation professionnelle et un Centre hospitalier universitaire (Chu). «Il faudra rendre effectif le transfert de toutes les compétences à ces Conseils de gestion», a-t-il recommandé. La santé en Côte d'Ivoire, confesse M. Gbagbo, coûte cher. «Mais, il appartient à l'Etat d'organiser son accessibilité. Ce sera cela l'assurance maladie universelle. D'autres l'ont réussi, nous pouvons le faire aussi», s'est-il convaincu. Dans la filière café cacao, le nouveau candidat pense que l'on ne devrait plus se réjouir d'être simple producteur mondial. «Il faut produire et transformer sur place». D'où sa proposition de faire construire dans chaque département de production de ces deux produits, une usine de transformation. Il promet, s'il est réélu, que l'Etat subventionnera la transformation des produits vivriers pour aider les femmes « à se libérer » et pour créer de nombreux emplois dans le pays. Il entend inciter les opérateurs du secteur des hydrocarbures à développer la production du gaz domestique pour faire en sorte que le charbon disparaisse des foyers. Cette première conférence de presse du candidat de La majorité présidentielle a été l'occasion pour lui de présenter enfin les responsables de sa campagne. Il s'agit du Dr Issa Malick Coulibaly qui assurera la direction nationale de campagne tandis que Pascal Affi N'guessan sera son porte-parole. «D'ici à la semaine prochaine Malick Coulibaly vous présentera son équipe», a promis Laurent Gbagbo.
D.S.
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