x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le lundi 19 octobre 2009 | Notre Voie

Campagne électorale du président Laurent Gbagbo - Ben Soumahoro ouvre les hostilités

En déposant sa candidature, vendredi dernier à la CEI, le président Laurent Gbagbo a certainement libéré des énergies. Pour de nombreux partisans qui rongeaient leurs freins, la campagne est ouverte. Place au débat ! Le plus impatient d’entre eux, Mamadou Ben Soumahoro, a dégainé. Le journaliste-député évalue ici les chances de Laurent Gbagbo, “détenteur du titre”, trois fois connus dans la course à la présidence, face à des adversaires, Bédié et Ouattara, qui viennent tout apprendre. Lisez.. Le grand jour est arrivé ! Enfin notre préféré est candidat ! Depuis vendredi, le suspense a pris fin. Désormais nous pouvons parler, nous allons parler, nous parlerons. Quand nous étions interpellé de façon très régulière sur notre silence, nous répondions tout simplement : nous attendons la campagne. Et la voici qui arrive maintenant ! Que pouvions-nous faire avant cette candidature sinon laisser l’infrangible et l’inoxydable Laurent Gbagbo gérer les affaires d’Etat et en appeler, dans la discrétion, à la vigilance contre tous les ennemis et déstabilisateurs de la Côte d’Ivoire. Dans cette période délicate de l’Accord politique de Ouagadougou, un grand moment de risque politique pris par Laurent Gbagbo qui a montré ses qualités de conductorat envers et contre tout, la gestion du ministère de la parole aurait pu mettre à mal bien de choses et servir de prétexte aux adversaires de la paix et de la stabilité. Maintenant, nous pouvons parler parce que bientôt la prophétie de Laurent Gbagbo va se réaliser. En l’an 2000, il disait que les vraies élections, c’est en 2005. Cette seule phrase signifie bien que dans ses cauchemars les plus fous et dans ses projections les plus folles, Laurent Gbagbo n’a jamais intégré une guerre contre son régime, une guerre contre son pays. Il avait dit cette phrase avant même d’être élu face à Robert Guéi, et semblait inviter les adversaires exclus ou absents du scrutin, à sécher leurs larmes, à attendre cinq ans. Cinq ans dans la vie d’un homme, dans la vie d’une Nation ne vaut pas éternité. Mais ses adversaires ont fait le choix du raccourci. Sentant venir leur défaite, ils se sont coalisés pour renverser Laurent Gbagbo. Résultat des courses : depuis neuf ans, notre champion est aux affaires d’abord par la vérité du sondage universel et ensuite au nom de la Constitution. Et voici que le vendredi 16 octobre 2009, il a déposé sa candidature, ouvrant ainsi la voie aux vraies élections déjà prophétisées par lui en l’an 2000. Laurent Gbagbo sera donc, notamment aux prises avec Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara. A coup sûr, Laurent Gbagbo mène aux points, car il est à sa troisième candidature à la présidentielle contre deux candidatures pour Bédié et une seule pour Ouattara. En la matière, à côté du talent et de l’intelligence politique intrinsèques du candidat Gbagbo, l’expérience acquise au cours des trois batailles pour la présidentielle fera la différence. Nous savons tous, de science certaine, que faire de la politique pour des sièges ou des portefeuilles, agir pour la satisfaction d’ambition individuelle ou le choc des rivalités personnelles, ne signifie rien pour Laurent Gbagbo. L’ambition d’être n’a pas de sens pour lui. Ce qui compte pour cet homme politique, c’est l’ambition de faire, l’ambition de réaliser quelque chose au service du peuple. Bédié : le tardif apprentissage ! Henri Konan Bédié, en dehors de la tradition du PDCI, n’a à son actif personnel qu’une seule présidentielle, celle de 1995 dans laquelle il avait choisi son adversaire. Il a triomphé sans gloire, pour avoir vaincu sans périls. Deux ans auparavant, il avait hérité du pouvoir laissé vacant par feu Félix Houphouët-Boigny. Avec les élections qui arrivent et pour la première fois dans sa vie politique, Henri Konan Bédié participera à une compétition présidentielle en tant qu’opposant. En 1995, il était au pouvoir. La situation actuelle de Bédié est celle vécue par Laurent Gbagbo aussi bien en 1990 face à Houphouët-Boigny qu’en l’an 2000 face à Robert Guéi. Mais contrairement à Henri Konan Bédié en 1995, Laurent Gbagbo, qui est aujourd’hui au pouvoir, participe avec les autres à une élection ouverte et inclusive, pour reprendre une expression châtiée et bien à la mode. L’élection de sortie de crise que nous abordons est l’élection qui verra sans doute le plus grand nombre de prétendants, mais aussi de participants effectifs dans l’histoire de la Côte d’Ivoire moderne. Ainsi, face à Henri Konan Bédié et au PDCI-RDA, Laurent Gbagbo, le fils par excellence du suffrage universel mène aux points parce qu’il est à sa troisième campagne présidentielle. De plus, dès la deuxième, dix ans après une performance honorable et historique face au grand Houphouët, il remportait presque à la loyale la bataille. Il est bien connu qu’aux armées comme au peuple pourvu de chefs excellents, tout le reste est donné de surcroît. Ouattara sera battu pour la paix De l’autre côté, sur la même ligne, on le voit bien, en dépit de sa bande de serveurs de thé et de propagandistes, Alassane Ouattara ne pèse nullement lourd devant notre candidat, Laurent Gbagbo. Il est à sa première campagne présidentielle, et il rêve de réaliser un exploit que même Gbagbo n’a pas osé réaliser face à Houphouët. Au RDR, on n’est jamais à une imposture près. Dans le désordre contemporain, on croise à chaque instant des gens comme Alassane Ouattara dont on dit qu’ils se sont trompés de révolution et on oublie en même temps de mettre en cause les hordes de sofas qui soutiennent aveuglément les rhétoriques qui n’hésitent pas à tromper le peuple. Fort heureusement, toutes ces impostures prendront fin dans quelques semaines. Ah oui, Alassane Ouattara est enfin candidat ! Nous aurons bientôt la paix. Puisque l’homme sera battu et étalé proprement. Donc il se taira à jamais et ne nous ressassera plus son abécédaire sur l’exclusion. Comment Alassane Ouattara qui est à sa première présidentielle peut-il rêver de l’emporter face à Laurent Gbagbo qui est à sa troisième présidentielle et qui depuis plusieurs années, incarne les aspirations essentielles du peuple de Côte d’Ivoire ? Si Alassane Ouattara était sage, il devait se souvenir de ce que son compatriote Joseph Kizerbo a écrit dans le magazine “Jeune Afrique”, le 14 juin 1989, sans doute à son intention : “L’expérience historique du monde montre que brûler les étapes, c’est brûler du même coup beaucoup d’autres choses, parfois des êtres humains, sans compter le temps lui-même, lequel a-t-on dit n’épargne pas ce qui se fait sans lui”. Mais tout le monde sait que les pensées et les actes de Ouattara sont très loin de la sagesse. Sinon, il aurait déjà évité de se conduire comme un analphabète politique et aurait écouté son distingué cousin voltaïque. Gbagbo : sens et enjeux d’une candidature Dans cette compétition capitale, Laurent Gbagbo est le tenant du titre, il est le champion sortant. De plus, nous l’avons déjà dit, il est à sa troisième présidentielle, il est en phase avec les jeunes, les peuples du Sud, du Nord, de l’Est, du Centre, de l’Ouest, les femmes, et les vieux. Il combat le vote tribal, ethnique et religieux. Il incarne l’unité nationale. Gbagbo est un point de repère et de convergence. C’est un des rares hommes politiques dont le jugement sur le temps qui passe se nourrit toujours avec justesse de l’expérience du temps passé. Que d’atouts. A présent que Laurent Gbagbo est presque candidat (pas encore tout à fait, puisque légaliste et respectueux des procédures démocratiques, il attendra que le Conseil constitutionnel se prononce sur son éligibilité), nous irons en campagne pour mettre fin aux rêves et aux illusions de tous ces marchands de la mort qui ont semé le désespoir, la haine, la désillusion au sein de notre peuple. Un homme de Dieu a dit un jour que la plus grande fascination de l’Homme, c’est la mort. Il en est ainsi parce que la mort est inscrite dans le corps de l’Homme, disait-il, comme une donnée de fait. Alassane Ouattara, qui est agnostique et passablement cultivé en politique, a imposé, à notre corps défendant la mort et la désolation à ce peuple pacifique dont il sollicite aujourd’hui le suffrage pour le diriger. Nous mettrons fin aux sévices de ces fils et non fils peu dignes de la Nation, qui ont balafré notre terre et qui ont voulu réduire à néant le combat des fondateurs, à cause de leur haine des refondateurs. Hélas pour eux, mais heureusement pour mon pays, pour notre pays, Laurent Gbagbo gagnera et la refondation se fera ! Le temps de la seconde libération est arrivé ! Le moment de la renaissance est arrivé ! Merci camarade président, merci cher frère de nous avoir libéré, d’avoir accepté de répondre à l’appel de ton peuple en déposant ta candidature. Merci d’avoir accepté de maintenir en tes mains nos destins. Nous savons que tu n’étais pas obligé parce que tu n’es pas un ambitieux du pouvoir et que, si tu avais eu le sentiment que ton peuple ne voulait plus de toi, et n’était pas en phase avec toi, tu serais parti comme le général De Gaulle en 1969, après son référendum. Pour toi, la démocratie n’est pas un vain mot, c’est un comportement, c’est une pratique de tous les jours. Merci président ! *Mamadou Ben Soumahoro (Député indépendant à l’Assemblée nationale)
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ