Coulibaly Issa Malick était hier l’invité du 20 heures de la première de la télévision ivoirienne. A l’occasion, le directeur de campagne national du président Gbagbo a fait ressortir les atouts de son candidat. Monsieur Coulibaly Issa Malick, vous êtes directeur de campagne du candidat Laurent Gbagbo, on vous voyait déjà un peu partout, est-ce que vous avez été surpris ? Coulibaly Issa Malick : A la vérité, il y a environ 6 mois que le président Laurent Gbagbo m’a appelé à ses côtés en tant que directeur de cabinet adjoint. C’était déjà pour moi une grande surprise, un grand honneur. Et depuis, comme vous l’avez dit, je me suis efforcé d’accomplir aux mieux la mission qu’il m’avait confiée. Mais j’étais loin, très loin d’imaginer que moins de 6 mois après, cette confiance allait être doublée de celle qu’il m’a faite le vendredi dernier en me confiant la direction de sa campagne. Je suis vraiment honoré, je le remercie infiniment, je remercie le bon Dieu qui l’a inspiré pour cette décision. Je me considère comme un envoyé et je suis à la disposition de ceux qui souhaitent aider le président Laurent Gbagbo pour sa réélection aux prochaines élections présidentielles. On vous connaît en Côte d’ivoire comme un haut fonctionnaire qui a travaillé dans le domaine de la santé. On ne vous connaît aucun affichage politique ou militantisme avéré. Et puis vous êtes du nord et Laurent Gbagbo vous désigne comme son directeur de campagne. Alors pourquoi avez-vous accepté ? C.I.M. : Le président Houphouët, lorsqu’on lui demandait comment il définissait le meilleur militant de son parti qui est le PDCI, il disait que le meilleur militant c’est celui qui fait son travail et qui le fait le mieux possible. Et comme vous l’avez dit, toutes les fonctions que j’ai eu à occuper dans ce pays, je me suis efforcé de le faire le mieux possible. Et le fait que le président Laurent Gbagbo m’ait choisi comme son directeur de campagne, j’interprète cela comme le signe de la grande ouverture qui le caractérise. Je voudrais faire remarquer que la candidature du président Laurent Gbagbo a beaucoup d’originalités. Je dis toujours que c’est une candidature qui repose sur trois piliers. Le premier pilier c’est son parti, le FPI qu’il a créé et qui l’a amené à la présidence en 2000. Un parti solidement implanté, un parti qui a une grande expérience. Le deuxième pilier qu’aucun autre candidat n’a, c’est le fait que sa candidature est portée par la majorité présidentielle qui est constituée par une dizaine de partis politiques, qui ont été créés avec la vocation d’avoir le pouvoir d’Etat et de l’exercer, et qui ont renoncé à cette ambition en soutenant le président Laurent Gbagbo. Le troisième pilier, c’est toute la société civile, la galaxie patriotique, les nombreux jeunes, les femmes, les sportifs, les artistes, les musiciens de toutes tendances confondues qui se sont retrouvés autour de lui. Et notamment lorsqu’il s’agissait de gérer la crise. Et c’est cette originalité de la candidature du président Laurent Gbagbo qui, en plus de sa grande ouverture qui m’ont amené à accepter de mener sa campagne. C’est une campagne qui va donc se faire dans l’ouverture, avec la contribution de tout le monde. C’est une campagne qui va se faire de façon victorieuse. Quand vous parlez de l’ouverture de votre candidat, est-ce que vous parlez de sa capacité de ratisser large ? C.I.M. : C’est exactement ça. Ce que j’appelle ouverture, vous voyez, les autres candidats sont présentés par leurs partis, et leurs partis seulement. Le président Laurent est présenté bien sûr par son parti, mais avec 10 autres partis, toute la jeunesse et toute la société civile ivoirienne qui est organisée. Et c’est sa capacité à avoir conquis toutes les composantes de la société ivoirienne, à les avoir acceptées et avoir travaillé avec elles de façon efficace qui constitue ce que j’appelle l’ouverture. On a vu que votre candidat n’a pas annoncé lui-même sa candidature. Il l’a fait annoncer par son épouse la première Dame qui a pratiquement demandé l’adoubement de certaines populations… C.I.M. : Parmi les éléments qui constituent l’originalité de la candidature du président Laurent Gbagbo, il y a la façon dont la candidature a été présentée. Vous voyez que le président a envoyé à l’intérieur du pays une vingtaine de délégations qui sont allées demander l’avis, le soutien et les prières des autorités coutumières de la Côte d’Ivoire. Ces autorités coutumières l’ont soutenu et en ce qui me concerne, j’avais dirigé la délégation partie dans le nord. Tous les chefs traditionnels qui existent là-bas, nous les avons rencontrés. Ils se sont tous engagés par lettres à soutenir le président Laurent Gbagbo, à prier pour lui et à combattre à ses côtés pour qu’il soit réélu. On a vu l’élément sur Yamoussoukro avec les houphouétistes. Vous êtes déjà de plain-pied dans la mission qui vous a été confiée depuis vendredi… C.I.M. : Ah oui ! Dès que le président m’a désigné, je me suis mis au travail. C’est le même jour que nous sommes partis à Yamoussoukro. Nous avons participé effectivement à la cérémonie des houphouétistes qui votent pour Gbagbo dont je suis. Mais j’ai participé également ce matin avec le gouverneur de Yamoussoukro à une prière pour le président Houphouët Boigny dont c’était l’anniversaire de la naissance. Et après cette prière, je me suis rendu avec le ministre Lanciné Gon et mes parents qui étaient venus de Korhogo au caveau du président Houphouët pour demander sa bénédiction, parce que comme ça a été dit également, le président Houphouët, lorsqu’il a commencé sa politique est parti à Korhogo se confier au vieux Gbon. Et le président Gbagbo, pour faire sa campagne, m’appelle à ses côtés. Nous, on y voit une similitude. Et nous sommes allés prier pour que la longévité que le président a eue, la paix qu’il a eue pour conduire ce pays, le niveau de développement auquel il a amené ce pays, que cela puisse être mis également sur le compte du président Laurent Gbagbo. A quand la présentation l’équipe de campagne ? C.I.M. : Le président Laurent Gbagbo avait indiqué lors de sa conférence de presse que l’équipe de campagne allait être connue dans les tout prochains jours. Nous avons donc prévu qu’elle soit présentée le mercredi 21 octobre au cours d’une cérémonie que nous voulons populaire, pour que tout le monde sache qu’une campagne électorale n’est pas menée par un seul individu, mais par une équipe autour du candidat qui est le président Laurent Gbagbo. Mais comme vous le savez, le président Laurent Gbagbo est le plus courageux de tous les candidats que nous avons. C’est le candidat de l’avenir, c’est le candidat de la jeunesse, le candidat des femmes, le candidat de la paix. Et les éléments pour le prouver sont nombreux. Je me réfère simplement aux différents accords qu’il a accepté de signer pour que la paix revienne dans ce pays. C’est ça qui fonde notre conviction. Propos recueillis par Boga Sivori bagasivo@yahoo.fr source : RTI Première
Politique Publié le lundi 19 octobre 2009 | Notre Voie