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Politique Publié le mardi 20 octobre 2009 | Notre Voie

Tunisie : Ben Ali affronte trois candidats de l’opposition

Le 25 octobre prochain, quelque 5 millions d’électeurs tunisiens se rendront aux urnes pour élire leur Président de la République. Quatre candidats seront aux prises lors de ce scrutin qui se déroule en même temps que les législatives : le président sortant, Zine el Abidine Ben Ali, l’opposant radical Ahmed Brahim du Mouvement Ettajdid (autrefois dénommé Parti communiste tunisien), le social-démocrate Mohamed Bouchiha du Parti de l’Unité populaire (PUP) et le nationaliste Ahmed Inoubli de l’Union démocratique unioniste, considérés comme modérés. Ouverte le 11 octobre, la campagne électorale bat son plein. Bien que les observateurs ne donnent aucune chance aux candidats de l’opposition face à la suprématie du parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) qui revendique 2,7 millions d’adhérents et domine largement le parlement, on peut noter une réelle effervescence dans les états-majors des différents partis politiques en lice qui s’activent pour faire passer leurs messages. Le rapport de forces inégal entre les différents postulants s’est fait sentir dès le début de la campagne. Alors que ses adversaires n’ont pas brillé par leur empressement à présenter aux électeurs des programmes et projets clairs et détaillés, Ben Ali a annoncé, lors d’un meeting le 11 octobre au stade de Radès à Tunis, un ambitieux programme quinquennal en 24 points censé faire entrer la Tunisie, à l’horizon 2014, dans le cercle des pays développés. Le président tunisien a d’abord dressé un bilan positif de son dernier quinquennat : “Nous avons réalisé les objectifs que nous avions fixés en 2004, dans notre “programme pour la Tunisie de demain”, et au nombre desquels figure le relèvement à plus de 5000 dinars (environ 2700 euros) du revenu moyen par tête d’habitant alors qu’il n’était que de 3500 dinars environ, voici cinq ans. Nous avons œuvré à promouvoir la qualité de vie du citoyen, dans les villes, dans les campagnes et partout ailleurs ; ce qui a porté à 75 ans l’espérance de vie à la naissance, aujourd’hui contre 67 ans seulement au début du Changement (en 1987, Ndlr). Le volume des transferts sociaux a plus que sextuplé depuis 1987, portant la part des dépenses et transferts sociaux à 61% du budget de l’Etat. Le taux de pauvreté est tombé, quant à lui, à moins de 4%, tandis que se renforçait la classe moyenne (80% de la population, Ndlr) qui représente à nos yeux, un puissant facteur d’équilibre de notre société et de cohésion du tissu social”. Aujourd’hui, poursuivra-t-il, “nous nous présentons à notre peuple en lui proposant un nouveau programme pour lequel nous avons choisi pour slogan : « ensemble, relevons les défis” (…). Il s’agit d’un programme en vingt-quatre points que nous oeuvrerons à réaliser dans les délais qui leur sont impartis, tout comme nous avons réalisé en commun nos précédents programmes électoraux”. Parmi les grandes actions prévues dans ce programme, il y a l’engagement à relever le revenu moyen par habitant en l’augmentant de 40% pour atteindre 7000 dinars (environ 3800 euros) en 2014, l’élargissement de la couverture sociale universelle en portant son taux de 93% actuellement à 98% dans cinq ans. Ben Ali a également promis de mobiliser de nouvelles incitations pour que le nombre de ménages tunisiens propriétaires de leur logement, actuellement évalué à 80%, atteigne 90% en 2014. Un autre programme révolutionnaire a été annoncé, au grand bonheur des Tunisiens dont un nombre important de diplômés universitaires cherchent un emploi : “aucune famille tunisienne sans travail ou sans source de revenus pour au moins, l’un de ses membres, au terme de l’année 2014”, a promis le chef de l’Etat tunisien qui s’est engagé à couvrir les demandes additionnelles d’emplois, pour les cinq années à venir, en créant 425.000 emplois. Ce qui permettra de réduire d’un point et demi (de 14% à 12,5%) le taux de chômage à la fin de l’année 2014. Le plafond des microcrédits accordés par la Banque tunisienne de solidarité essentiellement au profit des jeunes et des femmes, sera augmenté de 50%, a indiqué en outre le président tunisien. Nous reviendrons plus en détail sur cet ambitieux programme présidentiel tunisien dans nos prochaines éditions.


Franck Dally envoyé spécial
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