"Nous avons rencontré le chef de l`Etat pour faire le point de l`évolution des opérations qui ont lieu dans les laboratoires des deux opérateurs techniques (Ins et Sagem, ndlr) de sorte à pouvoir finaliser (la liste électorale, ndlr) et assurer sa publication de manière à ce que nous engagions le processus du contentieux et permettre aux Ivoiriens d`aller aux élections à la date convenue … On attend qu`ils (Ins et Sagem) donnent les derniers chiffres pour qu`on puisse communiquer avec les Ivoiriens ". Indiquait, mardi 13 octobre dernier, le président de la Cei, Robert Beugré Mambé à sa sortie d`audience que lui accordait le président de la République. Le contentieux dont parle le premier responsable des élections ivoiriennes concerne les cas de 2.752.181 personnes introuvables sur les fichiers historiques consultés par les experts. Un casse-tête chinois que Young Jin Choi Représentant spécial du Secrétaire général de l`Onu qualifiait, le même mardi 13 octobre "d`obstacle de taille". "Nous avons encore deux étapes cruciales avant d`arriver aux élections : la publication de la liste électorale provisoire qui est une étape très importante et la publication de la liste électorale définitive. Concernant la première étape, nous sommes aujourd`hui confrontés à un obstacle de taille. Environ 2.7 millions de personnes, soit plus de 40% des 6.3 millions d`électeurs potentiels ne sont sur aucun fichier. Nous devons donc trouver de façon urgente une solution pour ces 2.7 millions de personnes afin d`arriver à la liste électorale… " Quant au directeur général de l`Institut national des statistiques (Ins), Meleu Mathieu, il indiquait lundi 12 octobre dans une interview à Frat-Mat, que l`espoir est " mince ". " Lorsque nous avons obtenu les 2.752.181 personnes, nous avons cherché à savoir la proportion des jeunes dont l`âge varie entre 18 et 26 ans. Résultat, ils représentent 70%. C`est énorme. C`est dire que la plupart de ces 2.7 millions de personnes sont des jeunes. Or, justement, pendant les croisements et les recherches par ascendance, leurs cas ont déjà été traités. La nouvelle recherche va encore porter sur ces mêmes jeunes. L`espoir est donc mince. Il y a problème ; car dans ce lot il y a des Ivoiriens et des non Ivoiriens ". Selon nos sources généralement crédibles, les recherches accrues de ces derniers jours auraient donné de bons résultats. En effet, nous indique-t-on, sur les 2.752.181 personnes introuvables sur aucun fichier historique jusqu`à mardi 12 octobre jour de l`audience entre le chef de l`Etat et le président de la Cei, un million cent mille (1.100.000) personnes auraient été repérées. Comment et sur quel fichier (historique) ? Aucune réponse ne nous a été donnée. Toutefois, selon toujours nos sources, des dispositions auraient été prises par le gouvernement de sorte à " mettre la main " sur les 1.653.181 personnes restantes et toujours introuvables. Soit 39,97% de " suspects ". Les recherches continuent et l`Etat dans les jours qui suivent entend tout mettre en œuvre pour y parvenir. Le schéma qui nous a été avancé par nos sources font état d`une stratégie peaufinée en toute discrétion. Il s`agirait dans les jours à venir d`installer 45 commissions sur toute l`étendue du territoire nationale. Ces commissions seront composées de Préfets, sous-préfets, magistrats, gendarmes…. Elles fonctionneront comme des audiences foraines. Et devant lesquelles chaque requérants viendra prouver sa nationalité ivoirienne. Une fois que ce requérant aura prouvé sa nationalité ivoirienne avec des pièces justificatives, il est automatiquement enregistré sur le fichier électoral actuel. Dans le cas contraire, c`est-à-dire, si le requérant ne donne aucune pièce qui prouve qu`il est Ivoirien, automatiquement aussi il est saisi par la gendarmerie membre de la commission qui à son tour, le met à la disposition de la justice à travers des magistrats présents sur le lieu. Il sera jugé conformément à la loi pénale sur la question.
Simplice Allard
al08062317@yahoo.fr
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