Pour la prochaine élection, Laurent Gbagbo va bénéficier du soutien de près d’une dizaine de partis politiques.
La Majorité Présidentielle. C’est la bannière sous laquelle le président Laurent Gbagbo va briguer la magistrature suprême le 29 novembre prochain. Le vendredi 16 octobre dernier, c’est d’ailleurs, accompagné des leaders des 10 partis politiques qui composent LMP que le chef de l’Etat est allé faire acte de candidature à la CEI. « Au lieu d’être le candidat d’un parti, je suis aujourd’hui le candidat d’au moins dix partis et de plusieurs organisations. Je voudrais les remercier pour leur choix. Ce choix se porte sur moi parce que je suis le porteur de ce combat », a expliqué le chef de l’Etat juste après avoir officialisé sa candidature. En plus du FPI, le parti d’origine de Laurent Gbagbo, le « candidat de la Côte d’Ivoire » bénéficie donc de la caution du RPP de Laurent Dona Fologo, l’URD de Danielle Boni Claverie, de l’UNG de Stéphane Kipré, l’UDCY de Mel Théodore, l’AIRD de Kahé Eric, le MNC de Kabran Appiah, le PURCI de Djibo Martine, l’USD et le PRCI. Sans oublier les nombreux mouvements de soutien que sont entre autres, le Cojep de Charles Blé Goudé, la coordination des femmes patriotes de Géneviève Broh Grébé et le Cap-Urlg de Gervais Coulibaly. Analysons ici les atouts et les faiblesses des différents partis politiques de cette grosse machine qui va se mettre en branle pour garantir un second mandat à Laurent Gbagbo.
Le Front Populaire Ivoirien
Forces : Le FPI, c’est le parti d’origine de Laurent Gbagbo. L’une des forces du parti au pouvoir, c’est qu’il a une bonne assise nationale et internationale et a maintes fois démontré sa capacité de mobilisation. En outre, cette année, le FPI sera à sa troisième participation à une élection présidentielle. Le parti au pouvoir est donc une machine électorale assez rôdée. Puisque le FPI a déjà gagné des élections. En outre, avant même que les choses ne se précisent, le FPI avait déjà anticipé en quadrillant le territoire avec l’installation de Directeurs départementaux de campagne (DDC).
Faiblesses: Ce qui pourrait handicaper le parti au pouvoir c’est l’image que les Ivoiriens se font des actuels tenants du pouvoir. Dans l’imagerie populaire des Ivoiriens et particulièrement de l’opposition, les ‘’Refondateurs’’ ont passé le plus clair de leur temps à vider les caisses de l’Etat pour entretenir des maîtresses, s’acheter des grosses cylindrées et se construire des bunker pendant que le peuple souffre. Le fait que des DDC de Gbagbo soient en ce moment en prison dans le cadre de l’affaire café-cacao donne d’ailleurs assez de grain à moudre à l’opposition. En outre les nombreuses querelles de clocher entre les DDC et les instances fédérales du parti constituent également un handicap. Puisque ces palabres ont, à coup sûr fait des frustrés qui n’ont pas encore dit leur dernier mot.
Le Rassemblement pour la paix et le partage
Forces : Le RPP, c’est le parti de Laurent Dona Fologo, le président du conseil économique et social. C’est un parti qui, bien que jeune, a une assise nationale du fait du charisme de son leader. Laurent Dona Fologo est en effet un vieux de la vieille. Disciple d’Houphouët-Boigny, Fologo a longtemps siégé dans les hautes instances du PDCI. C’est même lui qui a tenu la chandelle du parti lorsque Bédié était en exil après le coup d’Etat de 1999. Malheureusement, Fologo a été, comme bon nombre de dignitaires, contraint à la sortie. Il cristallise donc au sein de son parti l’ensemble des ‘’frustrés’’ du PDCI. En outre, Fologo est un cadre du nord. Il a donc réussi à rallier bon nombre de ressortissants du nord à la cause de Laurent Gbagbo. De plus, sa présence dans le camp présidentiel fait donc mentir l’argument du RDR qui a longtemps présenté le régime d’Abidjan comme le bourreau des gens du nord. Il a d’ailleurs démontré sa capacité de mobilisation lors du récent congrès de son parti à Yamoussoukro en plus des nombreux élus qu’il compte déjà dans ses rangs
Faiblesses : Ce qui pourrait freiner l’élan du RPP, c’est que pour beaucoup d’Ivoirien, Fologo a mangé avec tous les régimes. Pour rire, certains n’hésitent d’ailleurs pas à présenter le président de conseil économique et social comme le meilleur politicien de Côte d’Ivoire parce qu’il est celui qui met le mieux en pratique la thèse selon laquelle « la politique, c’est saine appréciation de la réalisation du moment ». Ce n’est donc pas sûr que le message de Fologo passe dans certains milieux. En outre le RPP, sorti des entrailles du PDCI, n’a pas encore fait l’expérience des élections. On ne sait donc pas si l’engouement suscité par Fologo va se traduire en suffrage lors des élections.
L’Union des Nouvelles Générations.
Forces : Dès la création de l’UNG, Stéphane Kipré a fait le pari d’en faire un parti de terrain. Et chaque jour qui passe, l’Union des nouvelles générations le démontre assez bien. Les actions de développement posé par l’UNG (distribution de kits scolaires bottes et semences) en faveur des populations ne se comptent d’ailleurs plus. Si bien qu’en seulement deux ans d’existence, l’UNG peut aujourd’hui se targuer d’être un grand parti parce qu’il a pu se donner une assise nationale. L’autre atout de l’UNG, c’est que son président est l’un des plus jeunes chefs de partis politiques. Il représente donc un modèle pour beaucoup de jeunes. Son message passe donc facilement. L’UNG ne fait pas partie du CNRD. Stéphane est donc un nouveau visage dans l’arène politique
Faiblesses : S’il est vrai que l’UNG a gagné des galons en moins de trois ans d’existence, l’autre réalité, c’est que le parti de Stéphane Kipré n’est pas encore une machine électorale puisqu’il n’a pas encore fait l’expérience des élections.
L’Union Républicaine pour la Démocratie
Forces : L’URD, c’est le parti créé par Akissi Danielle Boni Claverie. C’est l’un des rares partis en Côte d’Ivoire à être dirigé par une femme qui a déjà fait ses classes en politique. Danielle Boni a déjà plusieurs fois participé à des élections qu’elle a remportées. Elle sait donc comment gagner une élection. En plus, le fait d’être femme pourrait lui rallier le suffrage des autres femmes. En outre, alors qu’on ne vendait pas cher sa peau, l’URD étend tant bien que mal sa toile. Si bien que l’URD qui a des élus à l’Assemblée nationale a réussi à sortir des frontières de Tiassalé, la région natale de son leader.
Faiblesses: Ce qui pourrait bloquer le message de l’URD, c’est l’image de nomade politique qu’on colle à son leader. Danielle Boni Claverie, qui a longtemps siégé dans les instances dirigeantes du PDCI, a quitté le vieux parti, après la chute de Bédié pour l’UDPCI, le parti de Robert Guéi. En outre, sitôt crée l’URD s’est mis sous le parapluie présidentiel en intégrant le CNRD. Ce parti ne s’est donc pas encore réellement affirmé sur le terrain. Et, bien qu’ayant des élus ,l’URD n’a pas encore fait l’expérience des élections. Puisque tous ses élus sont des transfuges d’autres partis politiques notamment l’UDPCI. On ne sait donc pas si ces élus seront effectivement reconduits sous la bannière URD.
L’Union Démocratique et Citoyenne
Forces : L’UDCY, le parti de Mel Théodore est signataire des accords de Marcoussis. A ce titre, il a donc été associé à plusieurs grandes décisions dans le cadre de la sortie de crise. En outre, son leader, Mel Eg Théodore est un orateur, un harangueur de foules qui pourrait donc facilement faire passer le message de La Majorité Présidentielle.
Faiblesse : Bien que signataire de Marcoussis, l’UDCY est très souvent, à tort ou à raison considéré comme un petit parti. Pour preuve, ses offensives sur le terrain sont sporadiques. On ne perçoit donc assez bien son message sur le terrain. En outre, en dehors de son leader Mel Théodore, l’UDCY n’a pas d’autres élus et n’a pas encore fait l’expérience des élections.
L’Alliance Ivoirienne pour la République et la Démocratie
Forces : L’AIRD est un des nombreux partis sortis des entrailles de l’UDPCI, son leader, Kahé Eric, est un natif de l’ouest, l’une des régions qui a payé le plus lourd tribut à la guerre. Il connaît donc les atrocités de la guerre et peut en parler. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il s’est désolidarisé de l’UDPCI lorsque son parti s’est allié à la rébellion à la création du G7.
Faiblesse : L’AIRD n’est malheureusement pas encore sortie des entrailles de l’Ouest montagneux. Elle n’a pas une assise nationale. On pourrait donc taxer l’AIRD de parti régionaliste. Qui a fini par se laisser phagocyter par le CNRD. Pour preuve en dehors des activités de la plate-forme présidentielle, l’AIRD n’a pas encore mené d’initiatives personnelles significatives. L’AIRD n’a également pas encore fait l’expérience des élections.
Le Parti pour l’Unité de la république de Côte d’Ivoire.
Forces : Le PURCI, le parti de Martine Djibo, fait partie de la plate-forme présidentielle, le CNRD. L’atout de ce parti, c’est que son leader a longtemps fait ses classes politiques au sein du PDCI. Et nombreux sont les Ivoiriens qui saluent encore le courage de Martine Djibo parce qu’elle a su dire très tôt non au PDCI quand son parti s’est allié à la rébellion. On lui reconnait également le statut de pionnière de femme chef de parti politique. En outre, pour avoir longtemps été député de Bouaké, elle a l’expérience des joutes électorales.
Faiblesses : Le PURCI n’a pas encore démontré sa capacité de mobilisation. On ne lui connaît d’ailleurs pas d’activités en dehors de sa sortie officielle. En outre, le PURCI n’est pas encore un parti national puisqu’il n’a jusque-là pas réussi à franchir les frontières de la circonscription électorale de son leader.
Mouvement National pour Une Alternative Citoyenne
Forces : Le MNC de Kabran Appiah est sorti des entrailles du PIT. La force du MNC, c’est que son leader est un élu. Le député de Niablé a donc théoriquement un électorat en plus d’être un grand orateur. C’est un parti qui regroupe bon nombre d’intellectuels.
Faiblesses : Le MNC n’a pas encore pu se départir de la tutelle du CNRD. C’est un parti qui, dit-on, n’existe que sur papier tant ses actions sur le terrain sont rares. Et en dehors de Kabran Appiah, on ne lui connaît aucune autre personnalité de poids.
L’USD et le PRCI
Forces : Une élection se gagne dans les détails. Le soutien d’un parti fût-il petit, vaut donc son pesant d’or. L’Union des sociaux démocrates et le PRCI auront donc forcément leur mot à dire dans la stratégie électorale de la majorité présidentielle.
Faiblesse : Ces deux partis n’existent que de nom. On ne leur connaît pas d’activités sur le terrain alors qu’une élection se gagne aussi par la mobilisation.
Conclusion
C’est ce matin que le Dr Malick Coulibaly, DNC de Gbagbo, va donner la composition finale du staff de campagne de La Majorité Présidentielle. Et le Chef de l’Etat peut tirer profit de l’ensemble des partis qui parrainent sa candidature. Le tout étant, bien entendu, de savoir tirer profit des atouts des uns et des autres
Mireille Abié.
La Majorité Présidentielle. C’est la bannière sous laquelle le président Laurent Gbagbo va briguer la magistrature suprême le 29 novembre prochain. Le vendredi 16 octobre dernier, c’est d’ailleurs, accompagné des leaders des 10 partis politiques qui composent LMP que le chef de l’Etat est allé faire acte de candidature à la CEI. « Au lieu d’être le candidat d’un parti, je suis aujourd’hui le candidat d’au moins dix partis et de plusieurs organisations. Je voudrais les remercier pour leur choix. Ce choix se porte sur moi parce que je suis le porteur de ce combat », a expliqué le chef de l’Etat juste après avoir officialisé sa candidature. En plus du FPI, le parti d’origine de Laurent Gbagbo, le « candidat de la Côte d’Ivoire » bénéficie donc de la caution du RPP de Laurent Dona Fologo, l’URD de Danielle Boni Claverie, de l’UNG de Stéphane Kipré, l’UDCY de Mel Théodore, l’AIRD de Kahé Eric, le MNC de Kabran Appiah, le PURCI de Djibo Martine, l’USD et le PRCI. Sans oublier les nombreux mouvements de soutien que sont entre autres, le Cojep de Charles Blé Goudé, la coordination des femmes patriotes de Géneviève Broh Grébé et le Cap-Urlg de Gervais Coulibaly. Analysons ici les atouts et les faiblesses des différents partis politiques de cette grosse machine qui va se mettre en branle pour garantir un second mandat à Laurent Gbagbo.
Le Front Populaire Ivoirien
Forces : Le FPI, c’est le parti d’origine de Laurent Gbagbo. L’une des forces du parti au pouvoir, c’est qu’il a une bonne assise nationale et internationale et a maintes fois démontré sa capacité de mobilisation. En outre, cette année, le FPI sera à sa troisième participation à une élection présidentielle. Le parti au pouvoir est donc une machine électorale assez rôdée. Puisque le FPI a déjà gagné des élections. En outre, avant même que les choses ne se précisent, le FPI avait déjà anticipé en quadrillant le territoire avec l’installation de Directeurs départementaux de campagne (DDC).
Faiblesses: Ce qui pourrait handicaper le parti au pouvoir c’est l’image que les Ivoiriens se font des actuels tenants du pouvoir. Dans l’imagerie populaire des Ivoiriens et particulièrement de l’opposition, les ‘’Refondateurs’’ ont passé le plus clair de leur temps à vider les caisses de l’Etat pour entretenir des maîtresses, s’acheter des grosses cylindrées et se construire des bunker pendant que le peuple souffre. Le fait que des DDC de Gbagbo soient en ce moment en prison dans le cadre de l’affaire café-cacao donne d’ailleurs assez de grain à moudre à l’opposition. En outre les nombreuses querelles de clocher entre les DDC et les instances fédérales du parti constituent également un handicap. Puisque ces palabres ont, à coup sûr fait des frustrés qui n’ont pas encore dit leur dernier mot.
Le Rassemblement pour la paix et le partage
Forces : Le RPP, c’est le parti de Laurent Dona Fologo, le président du conseil économique et social. C’est un parti qui, bien que jeune, a une assise nationale du fait du charisme de son leader. Laurent Dona Fologo est en effet un vieux de la vieille. Disciple d’Houphouët-Boigny, Fologo a longtemps siégé dans les hautes instances du PDCI. C’est même lui qui a tenu la chandelle du parti lorsque Bédié était en exil après le coup d’Etat de 1999. Malheureusement, Fologo a été, comme bon nombre de dignitaires, contraint à la sortie. Il cristallise donc au sein de son parti l’ensemble des ‘’frustrés’’ du PDCI. En outre, Fologo est un cadre du nord. Il a donc réussi à rallier bon nombre de ressortissants du nord à la cause de Laurent Gbagbo. De plus, sa présence dans le camp présidentiel fait donc mentir l’argument du RDR qui a longtemps présenté le régime d’Abidjan comme le bourreau des gens du nord. Il a d’ailleurs démontré sa capacité de mobilisation lors du récent congrès de son parti à Yamoussoukro en plus des nombreux élus qu’il compte déjà dans ses rangs
Faiblesses : Ce qui pourrait freiner l’élan du RPP, c’est que pour beaucoup d’Ivoirien, Fologo a mangé avec tous les régimes. Pour rire, certains n’hésitent d’ailleurs pas à présenter le président de conseil économique et social comme le meilleur politicien de Côte d’Ivoire parce qu’il est celui qui met le mieux en pratique la thèse selon laquelle « la politique, c’est saine appréciation de la réalisation du moment ». Ce n’est donc pas sûr que le message de Fologo passe dans certains milieux. En outre le RPP, sorti des entrailles du PDCI, n’a pas encore fait l’expérience des élections. On ne sait donc pas si l’engouement suscité par Fologo va se traduire en suffrage lors des élections.
L’Union des Nouvelles Générations.
Forces : Dès la création de l’UNG, Stéphane Kipré a fait le pari d’en faire un parti de terrain. Et chaque jour qui passe, l’Union des nouvelles générations le démontre assez bien. Les actions de développement posé par l’UNG (distribution de kits scolaires bottes et semences) en faveur des populations ne se comptent d’ailleurs plus. Si bien qu’en seulement deux ans d’existence, l’UNG peut aujourd’hui se targuer d’être un grand parti parce qu’il a pu se donner une assise nationale. L’autre atout de l’UNG, c’est que son président est l’un des plus jeunes chefs de partis politiques. Il représente donc un modèle pour beaucoup de jeunes. Son message passe donc facilement. L’UNG ne fait pas partie du CNRD. Stéphane est donc un nouveau visage dans l’arène politique
Faiblesses : S’il est vrai que l’UNG a gagné des galons en moins de trois ans d’existence, l’autre réalité, c’est que le parti de Stéphane Kipré n’est pas encore une machine électorale puisqu’il n’a pas encore fait l’expérience des élections.
L’Union Républicaine pour la Démocratie
Forces : L’URD, c’est le parti créé par Akissi Danielle Boni Claverie. C’est l’un des rares partis en Côte d’Ivoire à être dirigé par une femme qui a déjà fait ses classes en politique. Danielle Boni a déjà plusieurs fois participé à des élections qu’elle a remportées. Elle sait donc comment gagner une élection. En plus, le fait d’être femme pourrait lui rallier le suffrage des autres femmes. En outre, alors qu’on ne vendait pas cher sa peau, l’URD étend tant bien que mal sa toile. Si bien que l’URD qui a des élus à l’Assemblée nationale a réussi à sortir des frontières de Tiassalé, la région natale de son leader.
Faiblesses: Ce qui pourrait bloquer le message de l’URD, c’est l’image de nomade politique qu’on colle à son leader. Danielle Boni Claverie, qui a longtemps siégé dans les instances dirigeantes du PDCI, a quitté le vieux parti, après la chute de Bédié pour l’UDPCI, le parti de Robert Guéi. En outre, sitôt crée l’URD s’est mis sous le parapluie présidentiel en intégrant le CNRD. Ce parti ne s’est donc pas encore réellement affirmé sur le terrain. Et, bien qu’ayant des élus ,l’URD n’a pas encore fait l’expérience des élections. Puisque tous ses élus sont des transfuges d’autres partis politiques notamment l’UDPCI. On ne sait donc pas si ces élus seront effectivement reconduits sous la bannière URD.
L’Union Démocratique et Citoyenne
Forces : L’UDCY, le parti de Mel Théodore est signataire des accords de Marcoussis. A ce titre, il a donc été associé à plusieurs grandes décisions dans le cadre de la sortie de crise. En outre, son leader, Mel Eg Théodore est un orateur, un harangueur de foules qui pourrait donc facilement faire passer le message de La Majorité Présidentielle.
Faiblesse : Bien que signataire de Marcoussis, l’UDCY est très souvent, à tort ou à raison considéré comme un petit parti. Pour preuve, ses offensives sur le terrain sont sporadiques. On ne perçoit donc assez bien son message sur le terrain. En outre, en dehors de son leader Mel Théodore, l’UDCY n’a pas d’autres élus et n’a pas encore fait l’expérience des élections.
L’Alliance Ivoirienne pour la République et la Démocratie
Forces : L’AIRD est un des nombreux partis sortis des entrailles de l’UDPCI, son leader, Kahé Eric, est un natif de l’ouest, l’une des régions qui a payé le plus lourd tribut à la guerre. Il connaît donc les atrocités de la guerre et peut en parler. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il s’est désolidarisé de l’UDPCI lorsque son parti s’est allié à la rébellion à la création du G7.
Faiblesse : L’AIRD n’est malheureusement pas encore sortie des entrailles de l’Ouest montagneux. Elle n’a pas une assise nationale. On pourrait donc taxer l’AIRD de parti régionaliste. Qui a fini par se laisser phagocyter par le CNRD. Pour preuve en dehors des activités de la plate-forme présidentielle, l’AIRD n’a pas encore mené d’initiatives personnelles significatives. L’AIRD n’a également pas encore fait l’expérience des élections.
Le Parti pour l’Unité de la république de Côte d’Ivoire.
Forces : Le PURCI, le parti de Martine Djibo, fait partie de la plate-forme présidentielle, le CNRD. L’atout de ce parti, c’est que son leader a longtemps fait ses classes politiques au sein du PDCI. Et nombreux sont les Ivoiriens qui saluent encore le courage de Martine Djibo parce qu’elle a su dire très tôt non au PDCI quand son parti s’est allié à la rébellion. On lui reconnait également le statut de pionnière de femme chef de parti politique. En outre, pour avoir longtemps été député de Bouaké, elle a l’expérience des joutes électorales.
Faiblesses : Le PURCI n’a pas encore démontré sa capacité de mobilisation. On ne lui connaît d’ailleurs pas d’activités en dehors de sa sortie officielle. En outre, le PURCI n’est pas encore un parti national puisqu’il n’a jusque-là pas réussi à franchir les frontières de la circonscription électorale de son leader.
Mouvement National pour Une Alternative Citoyenne
Forces : Le MNC de Kabran Appiah est sorti des entrailles du PIT. La force du MNC, c’est que son leader est un élu. Le député de Niablé a donc théoriquement un électorat en plus d’être un grand orateur. C’est un parti qui regroupe bon nombre d’intellectuels.
Faiblesses : Le MNC n’a pas encore pu se départir de la tutelle du CNRD. C’est un parti qui, dit-on, n’existe que sur papier tant ses actions sur le terrain sont rares. Et en dehors de Kabran Appiah, on ne lui connaît aucune autre personnalité de poids.
L’USD et le PRCI
Forces : Une élection se gagne dans les détails. Le soutien d’un parti fût-il petit, vaut donc son pesant d’or. L’Union des sociaux démocrates et le PRCI auront donc forcément leur mot à dire dans la stratégie électorale de la majorité présidentielle.
Faiblesse : Ces deux partis n’existent que de nom. On ne leur connaît pas d’activités sur le terrain alors qu’une élection se gagne aussi par la mobilisation.
Conclusion
C’est ce matin que le Dr Malick Coulibaly, DNC de Gbagbo, va donner la composition finale du staff de campagne de La Majorité Présidentielle. Et le Chef de l’Etat peut tirer profit de l’ensemble des partis qui parrainent sa candidature. Le tout étant, bien entendu, de savoir tirer profit des atouts des uns et des autres
Mireille Abié.
