x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mercredi 21 octobre 2009 | Nuit & Jour

Interview - Abinan Kouakou Pascal (Délégué PDCI d’Agnibilékrou) prévient : « S’il n’y a pas d’élection le 29 novembre, ce sera le chaos »

Délégué PDCI d’Agnibilékrou et par ailleurs conseiller technique du directeur général des impôts, M. Abinan Kouakou Pascal a décidé de s’ouvrir à « Nuit & Jour » pour se prononcer sur les faits saillants de l’actualité socio-politique du pays. De la gestion de la délégation départementale du « Djuablin » jusqu’à la tenue effective du scrutin présidentiel à la date du 29 novembre 2009 prochain en passant par l’extrapolation du concept d’ivoirité, Abinan Pascal parle, sans détour. Interview …

Vous êtes le délégué départemental du PDCI à Agnibilikrou. Alors comment se porte le parti sexagénaire dans le Djuablin et Agni Abbey ?

Je dirais que le PDCI se porte à merveille à Agnibilékrou. Le 27 septembre dernier, nous avons tenu une grande réunion comme nous en avons d’ailleurs l’habitude de le faire chaque mois. Il avait été question, ce jour-là, de faire le bilan de la dernière visite du Président Henri Konan Bédié dans le département et en plus, nous avons investi les différents directeurs de campagne cette équipe. Il était tout a fait indiqué de se retrouver pour dire aux uns et autres qu’ils ont toujours la confiance de la délégation départementale. Alors quand bien même que tout va bien, il est apparu aussi impérieux pour nous de ne pas dormir sur nos lauriers. Il faut toujours être avec les militants, les remobiliser, les mettre en ordre de bataille. Car en politique chaque jour suffit sa peine, et pour cela, il faut toujours maintenir la flamme.

Etes-vous satisfait du déroulement de l’enrôlement dans votre département ?

A ce niveau, nous pouvons dire globalement que nous sommes satisfaits puisque nous avons pu enrôler plus de 32.000 personnes. Et si on se réfère au listing de 2000 qui affichait environ 27.000, nous pouvons dire que nous avons atteint nos objectifs. Au niveau du PDCI, nous avons mis en place une structure d’encadrement des militants au cours de l’opération. Nous avons offert des timbres à ceux qui n’avaient pas les moyens pour aller se faire enrôler.

Vous-même, entend que délégué, quels sont les efforts personnes que vous avez fait en terme de financement, de don, etc ?

Je n’aime pas trop parler de moi-même. Cela donne l’impression de donner dans une autosatisfaction, une autocélébration. Ma préoccupation, c’est le travail d’équipe. Quand je parlais de don de timbre, cela s’est fait avait la participation de mes frères élus et d’autres cadres du PDCI dans le département. C’est donc avec l’apport de ces militants que nous avons pu mettre 2000 timbres à la disposition des populations pour qu’elles se fassent enrôler. Ce que j’ai fait, c’est la maison du PDCI que j’ai construite à Tanguelan et inaugurée en juin 1999 par l’ex-secrétaire général Laurent Dona Fologo accompagné de Djédjé Mady, l’actuel secrétaire général du parti. C’est d’ailleurs ce jour-là, à Tanguelan que l’union entre Paul Akoto Yao et Fologo a été scellée. J’en avais été fière à l’époque. J’ai fait cela pas pour en attendre quoi que ce soit en retour. Depuis qu’on m’a donné la délégation d’Agnibilékrou, j’ai fait ce que je peux : j’ai offert des motos à la délégation pour faciliter leur déplacement dans le département. Bien sûr le PDCI en a aussi donné 3. Mais il faut à ce jour deux autres motos pour que toutes les délégations soient équipées. On se bat avec les moyens de bord. Mais je pense que ce n’est pas cela l’essentiel. Pour moi, c’est le travail en équipe qui paye. Car j’ai compris qu’en politique c’est le nombre qui est important. C’est une question de voix. Il faut donc une équipe dynamique pour pouvoir attirer beaucoup de monde et je peux vous dire que ceux qui font la politique de manière solitaire se trompent.

Pouvez-vous confirmer aujourd’hui face à la nation, que le PDCI reste dominateur à Agnibilikrou ?

J’ai l’ai toujours dit, mais quand je le dis nos amis Refondateurs m’interpellent pour dire que le les canalise. Mais je pense que ce n’est pas une manière de les banaliser. C’est vrai, ils sont présents sur le terrain mais ce n’est pas d’ici 20 ans que le PDCI va être battu à Agnibilikrou. Ça je le dis et je le confirme. La réalité du terrain, c’est bien cela.

Pourquoi vous dites cela ? Est-ce à dire que vous minimisez les autres partis politiques ?

Non ! Je ne minimise personne. C’est parce que nos parents ont toujours été PDCI. Ils nous ont inculqué cette culture. Vous devez le savoir puisque nous sommes dans une localité totalement Akan. Et les Akan n’aiment pas palabre comme le témoigne le non Abengourou qui en réalité s’appelle M’pèglo ce qui veut dire en Ashanti « je n’aime pas palabre ». A Agnibilékrou, ce n’est pas demain que le PDCI perdra le pouvoir là-bas. Mais comme nous sommes en politique et nous en sommes conscients, nous travaillons pour maintenir notre acquis et notre place dominante.

La présidentielle est en Côte d’Ivoire est prévue pour le 29 novembre prochain. Mathématiquement, nous sommes à un mois quelques semaines. Est-ce que le délégué d’Agnibilékrou serait favorable à un report de cette consultation électorale ?

Pas du tout ! On en a fait trop. La Côte d’Ivoire doit rester un pays respectable et respecté. Un pays qui court après des élections depuis 5 ans, c’est la première fois que je vois cela au monde. Ce n’est pas sérieux qu’on nous donne des dates et qu’on ne les tienne pas. La CEI qui a fait les propositions de date avait retenu octobre et novembre. Et c’est le chef de l’Etat qui, estimant que le mois octobre étant trop juste, a retenu celui de novembre. Je crois que ces dates n’ont pas été choisies au hasard, surtout que le 29 novembre a été communiquée au monde entier. C’est vrai que nous sommes à un mois quelques semaines, même s’il reste quelque réglage à faire, je pense qu’on doit le faire comme l’a dit le chef de l’Etat lui-même. Les problèmes techniques relatifs à l’enrôlement ne devaient pas bloquer le processus. Voyez-vous, au Nigeria pour 120 millions d’habitants, l’enrôlement a été fait en 45 jours. Ici on a mis plus de 8 mois pour enrôler 6,5 millions de personnes. On a mis tout ce temps parce qu’on ne voulait pas laisser les uns et les autres faire leur travail. Je pense que la date du 29 novembre peut-être respectée s’il y a une réelle volonté politique des décideurs. En tout cas, ceux qui aiment réellement la Côte d’Ivoire doivent œuvrer dans ce sens afin d’éviter le chaos à notre pays.

Le chef d’Etat dit récemment qu’il n’irait pas aux élections dans la pagaille et s’il décidait en accord avec le Premier ministre de reporter l’échéance de quelques mois encore ?

Ce n’est pas à eux de décider sinon ça devient un jeu de ping-pong ou de leur bon vouloir. Il s’agit d’un pays, il s’agit des populations qui souffrent du fait de la non tenue des élections en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, aucun investisseur ne s’aventure ici parce que notre pays est considéré comme un pays à risque où, il n’y a pas d’autorité légitime. A moins qu’ils soient des « masochistes » qui veulent voir la souffrance du peuple perturber.

Vous avez un candidat qui est Henri Konan Bédié qui est frappé par la limite d’âge selon la constitution qui a limité celui-ci à 75 ans. Si le conseil constitutionnel venait à rejeter sa candidature, est-ce que le PDCI a prévu un candidat de substitution ?

Je rectifie tout de suite. Ce n’est pas une affaire d’éligibilité ou pas. Henri Konan Bédié est le candidat du PDCI, il a été investi pour çà. A partir du moment où l’élection n’a pas pu se tenir dans le temps, la constitution est mise en berne. Car si l’on veut tenir compte de la constitution, il y a beaucoup qui ne pourront pas compétir. Donc, je vous invite à sortir de cette histoire d’application de la constitution. Je profite de cette occasion pour dire au monde entier que le président Bédié a les meilleurs atouts pour remporter le scrutin du 29 novembre au premier tour. Tout milite en sa faveur, il n’est pas le concepteur de l’ivoirité comme certains s’efforcent à le faire croire… (La suite demain).

Michel Ziki
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ